NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Aux Franciscaines, l’exposition dédiée au photographe franco-brésilien Sebastião Salgado se clôture dimanche. Ce jour-là, un temps de recueillement en son hommage sera organisé.
Par Marie-Madeleine Remoleur Publié le 29 mai 2025 à 7h50
Depuis l’annonce de la disparition de Sebastião Salgado, vendredi 23 mai dernier, l’émotion est d’autant plus forte dans allées de l’exposition qui lui est consacrée aux Franciscaines, à Deauville (Calvados). Cette dernière se clôture ce dimanche 1er juin, une dernière occasion de plonger dans l’humanité et la nature, ses mutations, ses dérives, ses fragilités et ses espoirs, capturées par le photographe qui s’est éteint à l’âge de 81 ans.
Un temps de recueillement
À l’occasion du dernier jour de l’exposition le lieu culturel deauvillais organise un temps de recueillement « pour saluer la mémoire de ce
maître incontesté de la photographie «. L’équipe des Franciscaines raconte : » Photographe de renommée mondiale et humaniste engagé,
Sebastião Salgado avait profondément marqué la Ville de Deauville lors de sa venue. Son regard, ses mots et sa présence avaient profondément
touché les visiteurs, les journalistes et les équipes réunies ce jour-là ».
Ainsi, dimanche 1er juin, à 11h, Philippe Augier, maire de Deauville et président des Franciscaines, prendra la parole pour rendre hommage à l’artiste. « Il évoquera la portée universelle de son œuvre, son combat en faveur de la planète et les moments intenses partagés à Deauville ».
Un temps suivi d’une visite de l’exposition, avec un livre de condoléances mis à disposition à la sortie de l’exposition. « Chacun est invité à y déposer un mot, un souvenir ou un témoignage. Ce livre sera remis à Lélia Wanick Salgado en signe de l’admiration et de l’affection que le public deauvillais et les visiteurs des Franciscaines portent à l’artiste et à son œuvre ».
Une exposition à (re) découvrir avant dimanche
« En visitant cette exposition, j’ai fait un tour de ma vie », confiait avec émotion le photographe, lors de sa venue à Deauville, fin février, racontant alors chaque vibration ressentie en parcourant les images exposées aux Franciscaines pour l’exposition qui lui est consacrée, imaginée en collaboration avec la Maison européenne de la photographie (MEP).
Ce voyage en images raconte toutes les terres où il a photographié avec le cœur, relatant les grandes mutations dont sont victimes les populations les plus fragiles qui ont subi les conflits et la pauvreté : les guerres en Angola et au Sahara espagnol, les ravages de la sécheresse et de la famine au Sahel, les mines d’or de Serra Pelada au Brésil ou encore le génocide du Rwanda qui l’a profondément marqué, jusqu’à l’intérieur de son corps.
Pour celui qui n’aura cessé d’être au chevet de la souffrance d’une humanité victime de la folie d’autres hommes, le génocide du Rwanda sera suivi d’une période de doute qui finira par donner naissance à un autre projet chargé d’espoir. Il se lance alors avec son épouse Lélia dans un nouveau projet, celui de réhabiliter l’environnement de la ferme familiale usée par des années de surexploitation, replantant trois millions d’arbres. De cette aventure est né l’un de ses plus beaux projets photographiques, Genesis. De 2004 à 2012, il a effectué plus de 32 voyages, des Galapagos à l’Amazonie, en passant par l’Afrique et l’Arctique. Au cœur de l’exposition, on découvre ces photographies de terres vierges et intactes qui incarnent un hommage à la beauté et la fragilité du monde. « Le plus grand voyage que j’ai fait, c’est dans moi-même. J’ai découvert que je n’étais qu’une seule espèce en face de millions d’autres espèces aussi importantes », concluait alors le photographe.
Jusqu’au 1er juin, aux Franciscaines, à Deauville. Tarifs : 13 € (plein), 8 € (abonné) ou 5 € (étudiant, moins de 26 ans et solidaire). Gratuit pour les jeunes de moins de 16 ans.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.