Laurent Gerra pose ses valises à Deauville (Calvados) et, cette fois encore, il se met à table. Pas dans un simple décor de théâtre, mais dans un cabaret pensé comme un grand restaurant : «  Un restaurant, c’est ce qu’on a dans l’assiette. On n’emmène pas des platters à l’opéra  », rappelle-t-il en citant Guy Savoy.

Depuis l’âge de cinq ans, il prête sa voix aux autres 

Belmondo, Lucchini, Bayrou ou une Céline Dion «  à l’accent québécois  » pour mieux piquer l’époque. Sur scène, il assume : «  Je puise mon plaisir dans mon métier, dans les tournées. J’aime ça.  » Et malgré les années, pas question de filtrer : «  La scène reste le dernier espace de liberté.  »

Pour Deauville, Laurent Gerra se souvient : Clint Eastwood croisé lors de la projections du film Sur la route de Madison, des vétérans du Soldat Ryan, et toujours cette côte normande, ces sourires «  assez rares aujourd’hui  ». Ici, costume trois-pièces pour l’hôtel, baskets pour marcher, et un seul mot d’ordre : faire rire encore, sans se lasser.

La radio ? «  Elle doit rester un imaginaire. La radio filmée, c’est aberrant.  » Les voix ? «  Je préfère faire Belmondo que Pierre Niney. Les chanteurs actuels ? Je ne les écoute pas.  » Mais derrière ces voix, une certitude : «  Quand le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres.  »

Un avertissement qu’il partage en scène, pour quelques sièges encore. À Deauville, il reste quelques places pour savourer un spectacle drôle, libre et sans tabou. 

Réservations par ici

Laurent Gerra, dimanche 13 juillet, 20h, Centre International de Deauville. Réservations : 02 31 14 14 74.

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