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Dès la prochaine rentrée des classes, les écoles albertaines vont devoir s’adapter aux nouvelles règles provinciales concernant les cours abordant la sexualité, qui entrent en vigueur à compter du 1er septembre.
Ainsi, l’utilisation de tout matériel didactique (livres, vidéos ou ressources numériques) relatif à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre (OSIG) nécessitera une approbation préalable du ministère provincial de l’Éducation.
De plus, les écoles devront soumettre toute ressource pédagogique à une nouvelle approbation chaque fois qu'une nouvelle version en sera publiée.
L’approbation préalable de matériel pédagogique ne sera toutefois pas exigée lorsqu’il s’agit de séances portant sur la santé sexuelle ou de ressources traitant principalement de l'OSIG, cependant destinées à un cours de religion.
Ces changements découlent d'un projet de loi adopté l'année dernière. Le gouvernement du Parti conservateur uni explique que l’objectif est de donner aux parents et aux tuteurs légaux plus de contrôle et d'information sur ce que les élèves apprennent à l'école.
Le ministère albertain de l’Éducation soutient que les parents seront ainsi mieux informés sur ce qui est enseigné à l'école.
Jeff Park, directeur de l’Alberta Parents' Union, s’en réjouit, évoquant les difficultés que les membres du syndicat des parents d’élèves éprouvent lorsqu’il s’agit d’obtenir de la part des écoles des détails concernant le contenu des leçons qui sont dispensées à leurs enfants sur l'OSIG.
Il se réjouit également de savoir que la province publiera une liste de toutes les ressources approuvées ainsi que les noms des intervenants.

Jeff Park, de l’Alberta Parents' Union, se réjouit de savoir que la province publiera désormais une liste de toutes les ressources approuvées ainsi que les noms des intervenants.
Photo : Fournie par Alberta Parents' Union
Consentement parental
Les parents devront également signifier, en remplissant un formulaire, s’ils consentent ou pas à ce que leurs enfants assistent aux cours abordant la sexualité.
Les nouvelles orientations et les formulaires y afférents sont déjà disponibles depuis le mois dernier sur le site web du gouvernement provincial.
Le Conseil scolaire FrancoSud a fait savoir qu’il se préparait à appliquer les nouvelles directives du gouvernement albertain dès la prochaine rentrée scolaire.
[Le Conseil] transmettra, en début d’année scolaire, un formulaire de consentement à tous les parents concernés, a indiqué dans une déclaration écrite Antoine Bégin, coordonnateur des communications du Conseil scolaire FrancoSud.
Il s’agit de la seule modification apportée à la procédure actuelle, a-t-il ajouté.Le curriculum [actuel] ne comporte pas de cours intitulé Éducation sexuelle, ces thématiques [étant] intégrées au curriculum d’éducation physique et bien-être.
Le consentement parental était jusque-là présumé. Le changement fera de l'Alberta la première province où les élèves n'auront pas de cours d’éducation sexuelle, à moins que les parents ne le veuillent.
Les nouvelles directives précisent que les écoles doivent informer les parents au moins 30 jours à l'avance des leçons programmées, et leur offrir [ainsi] la possibilité de donner leur consentement total ou partiel.

Bien qu'il admette que le processus sera « un peu plus mouvementé » au début, le ministre Demetrios Nicolaides croit que la machine finira par se lubrifier.
Photo : Radio-Canada / Craig Ryan/CBC
Des mesures bureaucratiques
En plus d’une approbation préalable exigée pour les contenus des supports pédagogiques, les personnes-ressources et les organismes appelés à intervenir dans le cadre des cours abordant la question sexuelle devront également obtenir une autorisation du ministre de tutelle, qu’ils devront renouveler tous les trois ans.
La province examinera les demandes et prendra une décision dans les 90 jours. Une liste des intervenants approuvés sera publiée en ligne à partir du mois d’août.
Certains intervenants estiment qu’il s’agit là de mesures qui auront pour effet d’engendrer des lourdeurs administratives.
Pour être honnête, cela semble très bureaucratique, affirme Danielle Aubry, directrice générale de Calgary Communities Against Sexual Abuse, un organisme qui propose depuis plus de 40 ans des présentations dans les écoles en matière d'éducation à la violence sexuelle.
Le ministre Demetrios Nicolaides admet que le processus sera un peu plus mouvementé au début, mais il croit que la machine finira par se lubrifier.

Des groupes se font face lors d'une manifestation ayant réuni en 2023, à Edmonton, des participants pour et contre l'éducation sur la diversité du genre à l'école.
Photo : Radio-Canada / Travis McEwan/CBC
Inquiétudes dans la communauté LGBTQ+
Par ailleurs, des membres de la communauté LGBTQ+ et des défenseurs des droits de la personne se sont montrés critiques au sujet des nouvelles mesures, qu’ils jugent discriminatoires.
C’est l’avis notamment de Bennett Jensen, directeur des affaires juridiques d’Egale Canada.
Cette organisation prévoit d’ailleurs de contester devant les tribunaux la loi à l’origine de ces changements, car celle-ci envoie à la population le message que le gouvernement pense qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec les personnes homosexuelles et transgenres, dit Bennett Jensen.
Doctorant à l'Université de Calgary sur les questions de genre, Jamie Anderson craint pour sa part que les nouvelles règles d'approbation des ressources pédagogiques ne freinent les discussions sur l'orientation sexuelle et la diversité des genres dans les écoles.
Avec les informations de Janet French