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« De la poudre aux yeux » : le retour de l’aide humanitaire à Gaza est loin d’être suffisant

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Après l’annonce par Netanyahu de la levée du blocus de l’aide humanitaire à Gaza, les premiers camions des Nations unies sont entrés dans l’enclave palestinienne ce mardi.

Israël a annoncé dimanche 18 mai la reprise limitée de l’aide humanitaire à Gaza.

OMAR AL-QATTAA / AFP

Israël a annoncé dimanche 18 mai la reprise limitée de l’aide humanitaire à Gaza.

GAZA - Les images d’enfants gazaouis creusés par la faim, la soif et la maladie, devenues insoutenables aux yeux de la communauté internationale. Après plus de deux mois de blocus et sous la pression des dirigeants étrangers, les autorités israéliennes ont annoncé ce dimanche 18 mai un retour partiel de l’aide humanitaire à Gaza.

Pour la première fois depuis le 2 mars - date à laquelle le blocus israélien a débuté - neuf camions humanitaires des Nations unies ont été autorisés à entrer sur le territoire palestinien lundi 19 mai. Cinq d’entre eux ont déjà traversé le point de passage de Kerem Shalom, localité située près de la frontière égyptienne, à l’extrême sud de Gaza. Après cette première salve, un porte-parole de l’ONU a annoncé ce mardi 20 mai qu’une centaine de camions d’aide pourraient prochainement arriver à Gaza.

Pour l’ONU, cette levée du siège n’est cependant qu’une « goutte d’eau dans l’océan », au vu de la situation humanitaire au sein de l’enclave palestinienne. Dans un rapport du 16 mai, l’organisation indiquait avoir 160 palettes d’aide des Nations unies et de partenaires humanitaires prêtes à entrer à Gaza, soit l’équivalent de 8 600 camions.

« Toute arrivée de nourriture à Gaza est la bienvenue, mais on parle seulement de quelques camions, pour deux millions de personnes qui sont en train de mourir de faim. On est bien en deçà des besoins », estime Sandrine Simon, directrice santé et plaidoyer pour Médecin du Monde. « C’est de la poudre aux yeux », abonde Claire Nicolet, responsable des urgences pour Médecins sans frontière (MSF).

« L’une des pires situations » depuis 2023

Pour Claire Nicolet, « il faudrait environ 500 camions par jour pour permettre à la population de Gaza de survivre ». « Avec de si petites quantités, il sera très difficile de décider comment répartir l’aide », met-elle en garde.

En effet, le blocus humanitaire mis en place par Israël a engendré une « une nette augmentation de la malnutrition », explique Sandrine Simon. « On a atteint des niveaux similaires à ceux que l’on connaît pour des crises en cours depuis des dizaines d’années. Dans nos structures, un quart des enfants et un cinquième des femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition. C’est l’une des pires situations que nous avons connue depuis le début du conflit », développe-t-elle.

Lundi, l’Organisation mondiale de la Santé a alerté sur l’augmentation du risque de famine à Gaza.

Nouvelles contraintes

Au-delà des quantités, tous les produits ne pourront pas être acheminés sur la bande de Gaza avec cette levée du blocus. « Pour l’instant, la liste de ce que nous pouvons faire entrer se limite à la nourriture et aux médicaments. Or nous avons besoin de fioul, de matériel pour construire des abris et d’outils médicaux comme des scalpels », détaille Claire Nicolet.

Par ailleurs, contrairement aux précédents convois humanitaires, cette fois seul le corridor israélien a été ouvert. « De nombreuses organisations, dont MSF, ont des camions bloqués en Égypte ou en Jordanie qui ne peuvent pas passer. Les aides qu’ils contiennent risquent de se perdre », regrette-t-elle.

Autre nouveauté imposée par Israël, les organisations présentes sur place ne peuvent plus stocker l’aide humanitaire dans leurs propres entrepôts. Les autorités israéliennes « exigent que l’aide soit stockée dans les hôpitaux mais ces établissements ne sont pas toujours équipés pour », explique cette cadre de MSF. « Israël suppose que dans nos entrepôts, le Hamas détourne l’aide, mais nous n’avons jamais constaté un tel détournement jusqu’à présent », assure-t-elle.

« Les conditions de sécurités ne sont pas réunies »

Une fois arrivée à Gaza, l’acheminement de cette aide humanitaire pourrait également s’avérer particulièrement difficile. « Les routes et les infrastructures sont pour la plupart détruites », s’inquiète Sandrine Simon. « On est dans un flou total sur la façon dont l’aide va être distribuée puisque cette annonce a été faite de façon unilatérale, sans coordination en amont avec les acteurs humanitaires sur place », insiste-t-elle.

Les organisations doivent également conjuguer avec une intensification des frappes israéliennes depuis plusieurs jours. Ce mardi 20 mai, la Défense civile palestinienne a de nouveau annoncé plusieurs dizaines de morts. « Même si l’aide entre, il est très difficile d’organiser une réponse humanitaire alors que les conditions de sécurité ne sont pas réunies », souligne Sandrine Simon. « On doit en permanence réorganiser notre façon de travailler puisque nos structures, nos pharmacies sont frappées », appuie Claire Nicolet.

Jugeant l’annonce israélienne « insuffisante », la France, le Royaume-Uni et le Canada ont menacé de prendre des « mesures concrètes » contre Tel Aviv si Israël ne cesse pas son offensive militaire.

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