Language

         

 Publicité par Adpathway

De l’île de Vancouver à Terre-Neuve pour éviter les États-Unis

1 week_ago 46

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Les Québécois avaient l’habitude, depuis des décennies pour certains, de se rendre l’été aux États-Unis. Or, cette année, nombre d’entre eux ont changé leurs plans de vacances, la guerre commerciale menée par le président Donald Trump leur ayant coupé l’appétit pour les paysages du sud de la frontière. Une décision qui s’imposait, selon eux, mais qui entraîne tout de même son lot de déceptions et de nostalgie. Troisième texte de la série : les Québécois qui voyageront ailleurs au Canada.

Elle raffole des parcs nationaux américains, ces grands espaces aux paysages à couper le souffle. N’empêche, cette année, pas question d’y mettre les pieds. Sophie Jacob s’inscrit dans un mouvement de boycottage des États-Unis adopté par plusieurs Québécois. Tout un changement de cap pour celle qui a foulé les routes américaines pas plus tard que l’été dernier dans un road trip de cinq semaines.

« Il y a des trucs qu’on n’a pas pu voir [l’an dernier] et qu’on voulait ajouter à notre itinéraire, en commençant par le Canada, puis en revenant par les États-Unis, mais on a changé nos plans pour cette année. » Au lieu d’une boucle, elle fera donc l’aller-retour entre Gatineau et l’île de Vancouver du côté nord de la frontière, malgré des segments du trajet qui s’annoncent « un peu plus monotones ».

Ce n’est pas que la guerre tarifaire menée par Donald Trump qui a refroidi ses ardeurs cette année. Il y a aussi la question de la sécurité, dans la foulée des manifestations contre la politique migratoire du président qui ont récemment eu lieu à Los Angeles et qui ont mobilisé la Garde nationale. À cela s’ajoute le taux de change désavantageux du dollar canadien. Dans le contexte, « aller donner nos sous à un pays dont le président parle d’annexion toutes les deux minutes, ça ne nous tentait pas du tout ».

« On a toujours été bien reçus partout » aux États-Unis, note Mme Jacob, mais « il y a un Américain sur deux qui a voté pour lui pareil ». Un constat qu’elle déplore, puisque le pays compte « tellement de beaux parcs nationaux ». « Ça nous arrache un peu le cœur. »

Malgré tout, il y a du bon dans ce changement de plan. En passant plus de temps que prévu au Canada, « il y a des trucs qu’on ne serait pas allés voir parce qu’on serait passés plus rapidement », dit-elle. Elle cite entre autres curiosités les tunnels de Moose Jaw, en Saskatchewan, dont la légende veut qu’ils aient été utilisés par Al Capone à l’époque de la prohibition. « On fait de belles découvertes quand même, ça nous permet d’en apprendre plus sur le Canada. »

Mais tant que le président Trump sera en poste, pas question de retourner aux États-Unis. D’autant qu’elle craint que la situation ne s’envenime chez nos voisins du Sud. D’où le projet de Mme Jacob pour l’an prochain : se rendre à Terre-Neuve, question de compléter la traversée d’un océan à l’autre.

Bouder les États-Unis, à deux pas de la frontière

Terre-Neuve, c’est justement de là que revenait Martine Comeau au moment de parler au Devoir, à la mi-juin. Son séjour de deux semaines l’a notamment menée dans la péninsule d’Avalon — où se trouve la capitale de la province, St. John’s — et dans la région de Twillingate, pour voir des icebergs.

« C’était sûr que je ne voulais pas aller aux États-Unis », explique celle qui vit pourtant dans le village de Saint-Armand, à 2 km de la frontière du Vermont. « C’est sûr que c’est facile pour moi d’aller aux États-Unis », reconnaît-elle, mais cette année, en raison du contexte politique américain, pas question de traverser la frontière.

Évidemment, proximité oblige, elle a visité plusieurs villes américaines au fil des ans et a profité des nombreux espaces verts qu’on trouve aux États-Unis. Mais cette année, « je ne voulais pas que mon argent s’en aille là-bas », dit-elle. « Je me dis que [c’est] le seul pouvoir qu’on a par rapport à Trump et à toutes ses politiques. »

En choisissant le boycottage, Mme Comeau répète la recette qu’elle a déjà mise en place pour ses achats de tous les jours. « J’essaie d’éviter que ça provienne des États-Unis, mais ce n’est pas toujours facile », admet-elle. Malgré tout, « ça m’aide à mieux vivre de penser comme ça ».

Elle s’était déjà abstenue d’aller aux États-Unis durant le premier mandat présidentiel de M. Trump. Ce qu’elle aurait voulu visiter, si elle n’avait pas fait une croix sur le pays ? Les plages, les parcs nationaux, la Louisiane… De beaux projets qui iront à plus tard. En attendant, elle envisage plutôt de traverser l’Atlantique et de visiter le Portugal ou l’Espagne lors d’un prochain voyage.

« Notre mince contribution pour faire bouger les choses »

La politique chamboule aussi les plans de Doris Marchant et de son mari, retraités depuis l’automne 2021, qui ont acheté un véhicule récréatif avec l’intention de parcourir l’Ouest américain. Leurs plans pour s’y rendre devront toutefois attendre : c’est une question de principe.

« Je trouve dommage pour les Américains de boycotter leur territoire (et leurs produits), mais ce sera notre mince contribution pour faire bouger les choses », nous explique Mme Marchant dans un échange écrit. « Du moins, nous l’espérons, et cela même si plusieurs en doutent. »

La vaste couverture médiatique des frasques du président américain a façonné son opinion des États-Unis d’aujourd’hui. Comme Mmes Jacob et Comeau, Doris Marchant va rester au Canada pour faire parler son portefeuille. Son prochain voyage se fera donc de l’Ontario au Nouveau-Brunswick. Et elle ne devrait pas être seule : les provinces atlantiques et l’Est ontarien semblent avoir la cote auprès des lecteurs qui ont répondu à l’appel à tous du Devoir.

« Par contre, d’un point de vue plus intime, je dois avouer que les principes de justice et de droiture, ainsi que les sentiments d’empathie qui me sont chers, je ne les retrouve nullement au sein du gouvernement Trump. Et cela me semble inquiétant pour la suite. »

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway