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La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a fait face à une fronde citoyenne au sujet de la politique d’exploitation minière de son gouvernement lors d'une réunion publique houleuse qui a eu lieu mercredi à Fort MacLeod, dans le sud de la province.
Plus de 500 personnes, certaines vêtues de chapeaux de cowboy, de boucles de ceinture et de jeans, ont assisté à l'assemblée tenue dans une salle communautaire.
La première ministre albertaine, accompagnée de ses ministres de l'Énergie, de l'Environnement et de l'Agriculture, était venue discuter de la politique de son gouvernement en matière d’exploitation de charbon.
Peu avant la réunion, elle a déclaré à la presse que le Canada pouvait jouer un rôle de premier plan dans l'exploitation responsable du charbon métallurgique : « Si nous voulons avoir des éoliennes, du matériel agricole et tous les appareils et voitures qui sont fabriqués avec ce matériau, nous devons être capables de l'extraire [...] tout en ayant moins d'impact sur l'environnement. »
Interdire les industries n'est tout simplement pas quelque chose que nous allons faire.

La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a expliqué sa politique minière à Fort MacLeod, au milieu des applaudissements de partisans, mais aussi des huées des opposants.
Photo : Radio-Canada / Ose Irete/CBC
Chicane entre partisans et opposants
La rencontre survient quelques semaines après que l’autorité provinciale de régulation du secteur de l’énergie a autorisé Northback Holding, une entreprise charbonnière établie en Australie, à lancer un projet controversé d'exploration du charbon à Grassy Mountain, sur le versant est des Rocheuses.
Le projet a été rejeté en 2021, lorsqu'une commission a jugé que les effets environnementaux probables sur les poissons et la qualité de l'eau l'emportaient sur les avantages économiques potentiels.
En 2024, le projet a cependant été exempté de la décision de la province d'interdire les mines de charbon à ciel ouvert, parce que le gouvernement albertain a considéré qu'il était déjà à un stade avancé.

Plus de 500 personnes ont assisté à la rencontre publique sur l'exploitation charbonnière dans le sud de l'Alberta.
Photo : Radio-Canada / Ose Irete/CBC
De nombreux Albertains venus de différentes localités de la province, ont apporté leur soutien à la première ministre et aux membres de sa délégation, dont ils ont accueilli chaque prise de parole par des applaudissements nourris. Certains d’entre eux, munis de cahiers et de stylos, ont pris des notes tout au long de la réunion.
Toutefois, la rencontre a été aussi marquée par des chahuts bruyants d’un groupe de citoyens portant des pancartes, sur lesquelles on pouvait lire mensonge et faux, et qu’ils brandissaient chaque fois qu'ils n'étaient pas d'accord avec une déclaration.
Ils ont pris à partie Mme Smith et ses ministres, leur signifiant leur opposition à la politique minière de la province.

Certains manifestants craignent que l'autorisation de projets miniers n'exacerbe le manque d'eau dans la région pour l'agriculture.
Photo : Radio-Canada / Ose Irete/CBC
L'eau au centre des préoccupations...
Parmi eux, il y a Laura Laing et son mari, qui tiennent un ranch à l'ouest de Nanton et qui ont fait près de deux heures de route pour venir à la rencontre de la première ministre.
Tout en expliquant que cela fait plusieurs années que la région manque d’eau à cause des années de sécheresse, elle soutient qu’y autoriser l’exploitation minière ne fera qu’exacerber le manque de ressources hydriques.
Cette région se trouve dans le corridor agricole de l'Alberta, ce n'est pas le bon endroit pour implanter une nouvelle mine de charbon, précise-t-elle. Ce sont des entreprises étrangères qui viennent s'emparer de nos ressources.
L’agriculture est un pilier ici depuis que cette province existe et le secteur fonctionne de manière durable. Je voudrais demander à la première ministre le type d’héritage qu’elle veut laisser. Si c’est celui de l'industrie minière qu’elle veut laisser, je lui dis : "Honte à vous"!

Laura Laing, une agricultrice du sud de l'Alberta, n'a pas manqué l'occasion de tancer la première ministre Danielle Smith sur sa politique minière.
Photo : Radio-Canada / Ose Irete/CBC
Rachel Herbert fait partie de la quatrième génération d’agriculteurs de sa famille installée dans la région. Bien qu’elle dise ne pas être contre le développement économique et l'industrie des ressources, elle soutient qu’il faut examiner les risques et les avantages de chaque projet avant d’aller de l’avant.
Sur les pentes orientales, il s'agit d'un corridor très étroit de faune et de flore vitales. Ces montagnes sont les châteaux d'eau de notre agriculture. Si l'on examine les données, on constate que chaque mine de charbon en Alberta a un impact en aval.

Rachel Herbert soutient que ce n'est pas l'industrie minière qui assurera l'avenir de l'Alberta.
Photo : Radio-Canada / Ose Irete/CBC
...l'économie aussi
Troy Linderman et sa conjointe, Carmen Linderman, habitent à Crowsnest Pass. Ils ont assisté à la rencontre pour marquer leur soutien à la poursuite de l'exploitation du charbon.
Bien qu’ils estiment que la protection de l'environnement est vitale, leur préoccupation est davantage d’ordre économique.
Troy Linderman explique que l'économie de la région est exsangue. Par conséquent, nous aimerions que l'industrie revienne maintenant. Toute industrie serait la bienvenue.
Vous savez, plus de 85 % de nos recettes fiscales municipales sont d'origine résidentielle, et cette situation n'est pas viable. Nous n'avons pas d'infrastructures. Nous avons donc besoin de quelque chose de viable.

Bien qu’ils estiment que la protection de l'environnement est vitale, Troy Linderman et sa conjointe, Carmen Linderman, se préoccupent aussi pour l'économie de leur région.
Photo : Radio-Canada / Ose Irete/CBC
Alors, pourquoi ne pas approuver l'exploitation d'une mine si l'entreprise peut prouver qu'elle est capable de le faire correctement? suggère-t-il.
J'ai beaucoup d'empathie pour les communautés qui sont à la recherche de nouvelles industries et de nouvelles économies, mais nous devons penser à l'avenir, rétorque Rachel Herbert.
Nous sommes tous fiers de nos héritages communs. Une partie de cet héritage est constituée par le charbon, une autre par l'élevage, mais seules certaines industries nous permettront d'aller de l'avant, tranche-t-elle.
Lors d'un référendum non contraignant organisé à Crowsnest Pass, plus de 70 % des votants ont déclaré qu'ils soutiendraient le projet de mine de charbon situé à proximité.
Avec les informations d'Ose Irete et de La Presse canadienne