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La guerre froide n'est pas finie - épisode 3
Publié le 17/05/2025 à 10:00
En décembre 2018, Cuba est bouleversée par ce qui fut sans doute, en soixante ans, son plus grand tournant sociétal : l'accès pour la première fois aux données mobiles, après autorisation du gouvernement. Mais cette nouvelle ère de communication dans l'île offre aussi un formidable outil de propagande aux États-Unis, difficilement contrôlable par un pouvoir castriste débordé par le flux d'informations et de nouvelles formes de journalismes.
À partir de 2004, « Fat Albert », un dirigeable de l’armée de l’air des États-Unis vole au-dessus de la Floride, diffusant les ondes de Radio y Televisión Martí, un média d’opposition à Cuba, avec un budget fédéral de plusieurs dizaines de millions de dollars. Rapidement, les autorités cubaines brouillent la réception du canal. En 2005, après une tempête, le ballon s’écrase dans les marais des Everglades. À Cuba, la chaîne gagne le surnom de « Televisión Martí, la TV que no se ve » (« la télé qu’on ne voit pas »). La révolution médiatique tant attendue par l'opposition attendra… 13 ans !
En décembre 2018, tout change. Cuba est bouleversée par ce qui fut sans doute, en 60 ans, son plus grand tournant sociétal : les Cubains accèdent pour la première fois aux données mobiles, après autorisation du gouvernement. En quelques semaines, les Cubains passent d’une connexion wifi exclusivement possible dans des parcs à l’usage de la 3G. Dans la sphère médiatique, c’est une révolution. L’apparition des premiers youtubeurs, des premières pages Instagram et l’accès à un bataillon de médias en ligne deviennent possibles. « J’ai grandi sans Internet et sans ordinateur, raconte Camila Acosta, journaliste pour Cubanet et basée à La Havane. En 2018, l’arrivée des données mobiles a métamorphosé notre travail. D’un coup, on pouvait faire des reportages, donner des informations en live. Cela a profondément et soudainement modifié la dynamique du journalisme ici. »
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