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Crise iranienne et hausse du risque pétrolier : une opportunité stratégique pour le pétrole canadien

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L’attaque américaine ciblant trois installations nucléaires iraniennes a provoqué une onde de choc sur les marchés mondiaux, faisant grimper en flèche la prime de risque géopolitique sur le pétrole. Dans un article publié le 23 juin par Energy Now, la journaliste Maureen McCall souligne que cette escalade militaire remet brusquement le pétrole canadien sous les projecteurs, alors que les pays consommateurs cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en dehors des zones de conflit.

Selon des prévisions citées par McCall, le baril de Brent, qui se situait à 72,40 $ avant l’offensive, pourrait bondir à plus de 120 $ en cas de scénario de représailles sévères. Le Reuters table sur une hausse plus modeste, entre 3 et 5 $ le baril, mais tous s’accordent sur un point : le marché intègre désormais une prime de risque plus élevée. Le danger principal réside dans une éventuelle perturbation du trafic pétrolier dans le détroit d’Ormuz, par où transite environ 20 % de l’approvisionnement mondial.

La tension est palpable depuis que, le 19 juin, un parlementaire iranien de haut rang a menacé de bloquer ce passage stratégique, en représailles à la frappe américaine. Dimanche soir, l’Iran aurait voté en faveur d’un tel blocus. Même si ExxonMobil, par la voix de son PDG Darren Woods, se montre rassurante en évoquant la capacité mondiale à absorber un retrait du pétrole iranien, il reconnaît que l’impact logistique sur les exportations serait majeur si le détroit était effectivement fermé.

Le retour du concept de « pétrole de conflit »

Dans son analyse, Maureen McCall propose une relecture actualisée du concept de pétrole de conflit, terme popularisé en 2010 par Ezra Levant dans son ouvrage Ethical Oil. L’auteur y opposait le pétrole issu de pays à faible gouvernance démocratique — comme l’Iran ou le Venezuela — au pétrole canadien, présenté comme une alternative plus éthique et stable. Or, avec la multiplication des conflits armés et des tensions géopolitiques, le critère de la stabilité refait surface comme paramètre déterminant pour les importateurs.

Aujourd’hui, ce n’est plus uniquement une question morale : c’est une question de sécurité énergétique. « Le pétrole canadien redevient attractif non seulement pour des raisons éthiques, mais surtout parce qu’il provient d’une région politiquement stable », affirme McCall. Le contexte actuel incite plusieurs pays à repenser en profondeur leurs stratégies d’approvisionnement énergétique à long terme.

Un moment charnière pour le Canada

Jean Piquette, dirigeant de CEV (Canadian Energy Vision), cité par McCall, soutient que nous assistons à un tournant historique : « Les conséquences de la frappe américaine sont peut-être un point d’inflexion, non seulement en matière de prix, mais aussi dans la façon dont les pays conçoivent leur sécurité énergétique. » Selon lui, le Canada est bien placé pour devenir une source privilégiée de pétrole pour l’Asie et l’Europe, à condition de faire preuve de vision stratégique.

Avec l’entrée en service de l’oléoduc Trans Mountain, qui permet d’acheminer du brut vers la côte ouest et l’Asie, et la continuité logistique vers la côte américaine du golfe du Mexique, le Canada peut désormais diversifier ses débouchés. Le coût du transport demeure un enjeu, mais selon Piquette, plusieurs pays sont aujourd’hui prêts à payer une prime pour garantir la stabilité de leur approvisionnement.

D’ores et déjà, CEV affirme avoir reçu des signaux clairs d’au moins six pays européens et asiatiques désireux de conclure des contrats à long terme. Cela représenterait une occasion rare de repositionner le Canada comme acteur énergétique de premier plan dans un contexte de fragmentation mondiale.

L’appel à Ottawa

Toutefois, cette fenêtre stratégique pourrait se refermer rapidement si le gouvernement canadien ne saisit pas l’occasion. « Il faut que le fédéral tienne ses promesses : clarté réglementaire, investissements dans les infrastructures et capacité d’exportation à la hauteur de la demande mondiale », résume McCall. À défaut, d’autres fournisseurs plus rapides ou moins entravés par les contraintes politiques canadiennes pourraient occuper l’espace laissé vacant.

L’urgence d’agir réside non seulement dans l’impératif économique, mais dans la possibilité d’inscrire l’énergie canadienne au cœur d’un nouvel ordre énergétique mondial plus fragmenté, où la stabilité des États producteurs devient aussi précieuse que leur capacité de production.

Maureen McCall est une professionnelle de l’industrie énergétique et chroniqueuse régulière pour Energy Now. Son article, publié le 23 juin 2025, souligne l’importance stratégique du moment que traverse le Canada sur la scène énergétique mondiale.

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