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Une employée du District scolaire anglophone Ouest est victime des compressions dans le système d’éducation. Son contrat ne sera pas renouvelé et le district ne lui a pas proposé un autre emploi. Elle dénonce l’impact sur les élèves et demande au gouvernement de revenir sur sa décision.
Michelle Roy-Brock travaille comme coordonnatrice communautaire dans une école de ce district. Elle est responsable de trouver les fonds nécessaires au mieux-être des élèves.
Ce que je fais principalement, je trouve de l'argent et des fonds pour rencontrer ce qu’on a besoin dans nos écoles, dit-elle, en précisant que cela passe par les fournitures scolaires, mais aussi par des produits de base, comme des vêtements, des produits d’hygiène et de la nourriture.

Le District scolaire anglophone Ouest a déjà annoncé qu'il supprimait une trentaine de postes de bibliothécaires, dans les derniers jours.
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Par exemple, elle fait des demandes de subventions, trouve des partenaires dans la communauté et fait des levées de fonds pour différents projets. L’un d’entre eux est l’achat d’une balançoire adaptée lorsqu’une élève à mobilité réduite arrivera à l’école en septembre.
Mais tous ces projets pourraient devenir très difficiles à réaliser. Jeudi dernier, Michelle Roy-Brock a appris que son contrat ne sera pas renouvelé. Deux autres collègues de ce district sont dans la même situation et trois autres ont vu leur poste supprimé.
C’est un peu insultant, nous dire qu’on n’est pas nécessaires et qu'ils vont pouvoir fonctionner sans nous.
La réalité, c'est que les enseignants et l'administration vont avoir besoin de reprendre mes responsabilités pour trouver des fonds, explique-t-elle. Ils travaillent déjà, ils n’ont pas assez de temps, donc il y a une grande chance que ça ne va juste plus arriver.
Tous les employés ne sont pas réaffectés
La ministre de l’Éducation, Claire Johnson, a demandé aux districts scolaires d’économiser conjointement 43 millions de dollars. L’objectif est de repartager des ressources vers les salles de classe.
Dans ce contexte, le District scolaire anglophone Ouest a supprimé une trentaine de postes de bibliothécaires. D’autres districts craignent aussi des pertes d’emplois.

Claire Johnson, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.
Photo : Radio-Canada
Toutefois, Claire Johnson affirmait que les employés seraient réaffectés au sein du district. Mais vendredi, un porte-parole du ministère précisait que la ministre faisait référence au personnel des équipes enfants-jeunes, et non aux bibliothèques scolaires ou aux coordonnateurs communautaires des écoles.
Ainsi, Michelle Roy-Brock précise que le district ne lui a pas offert d’autre emploi.
Ils ne m’ont rien offert dans l'organisation, dans les classes ou pour aider les élèves. Ils ne m'ont même pas offert d’avoir accès aux services de recrutement interne.

Michelle Roy-Brock a publié un message à la première ministre sur ses réseaux sociaux lui demandant de revenir sur sa décision quant aux compressions en éducation.
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Dans une publication Facebook, Michelle Roy-Brock lance un cri du cœur à la première ministre Susan Holt et lui demande de revenir sur sa décision, pour le bien-être des élèves, surtout en milieu plus vulnérable.
Elle veut aussi que la ministre de l’Éducation réalise l’impact de la perte de ces postes et admette qu’il s’agit de compressions dans les services aux élèves.
Je trouve pas ça respectueux du tout, on travaille fort pour pouvoir donner les ressources que souvent nos élèves n’ont pas accès.
Susan Holt est empathique, mais réitère ses priorités
La première ministre sympathise avec cette coordonnatrice communautaire qui perd son emploi en avouant qu’il s’agit de quelque chose de difficile pour les équipes scolaires et pour l’employée.
Toutefois, elle réitère que la priorité est de réaffecter les enseignants qualifiés en salles de classe, pour améliorer les services aux jeunes et les résultats scolaires.

Susan Holt, première ministre du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Notre objectif, c’est d’améliorer les résultats en éducation, et on a pas tout l’argent du monde, dit-elle en mêlée de presse.
Elle souhaite que les districts scolaires proposent des postes vacants à ces employés dans ces situations, mais souligne aussi que le secteur de l’éducation postsecondaire ou Travail NB peut aussi aider ces employés à trouver une formation ou un emploi.
L’opposition veut des chiffres sur les pertes d’emplois
Le chef de l’opposition officielle, Glen Savoie, dénonce le fait qu’on ne sache pas encore combien de personnes vont perdre leur emploi, en fin de compte.
C’est pas clair encore, mais on va trouver. […] Beaucoup de monde ont des inquiétudes, ça cause du stress dans le système, dit-il.

Glen Savoie, chef de l'opposition officielle du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
La députée du Parti vert Megan Mitton abonde dans le même sens, surtout parce que le gouvernement disait que personne ne perdrait son emploi et serait réaffecté, ce qui n’est vraisemblablement pas le cas, souligne-t-elle.
Il y a des gens qui ont perdu leur emploi et on ne sait pas combien. Il y a beaucoup de confusion avec ce qui se passe.
D’après les informations d’Alix Villeneuve