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Comment rendre carboneutre un Sommet du G7

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Que ce soit le ballet incessant des hélicoptères, les cortèges routiers ou les milliers de personnes à nourrir, le Sommet du G7 a sans aucun doute eu une empreinte sur l’environnement. Le décompte carbone n’a pas encore été effectué, mais le gouvernement fédéral aspire à ce que, après toutes ses mesures, le résultat soit de zéro.

Les cinq grands sacs blancs entreposés dans l’immense hangar de l’entreprise Eco-Growth, à Calgary, sont la preuve qu’atteindre la carboneutralité n’est pas un objectif facile.

Ces amas de déchets sont les restes des repas venant du seul centre des médias qui était situé à Banff. Un nombre encore plus grand arrivera, dans les prochains jours, en provenances d'autres lieux de rencontre du Sommet.

Ça doit faire 400 à 500 kg, dit le gestionnaire des opérations quotidiennes, Glen Smith, en désignant un sac rempli de petits pains intacts.

Dans un grand sac en bâche, des sacs compostables d'aliments sont entreposés.

Tous ces déchets alimentaires proviennent du centre des médias qui était situé à Banff pendant les trois jours de rencontre du G7.

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Les déchets purement alimentaires sont séparés des contenants plastiques et des serviettes en papier.

L’entreprise déshydrate les déchets organiques pour qu’il ne reste plus que les fibres. Ce résidu, qui va du jaune au marron foncé selon les aliments, ressemble à de la sciure.

Cette fibre est sèche. Donc, nous pouvons la brûler dans nos chaudières à gazéification. Nous l’utilisons pour chauffer l’eau de notre lessive, nous chauffons le bâtiment. Nous économisons presque 100 000 $ par an d’énergies fossiles, souligne Glen Smith.

Un homme tient dans sa main une poignée de sciure jaunâtre qui coule de ses doigts dans un sceau. Le tout se passe dans un hangar industriel à Calgary le 19 juin 2025.

Cette sorte de sciure est le résidu de la déshydratation des déchets alimentaires.

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Eco-Growth est aussi une laverie industrielle, un nettoyeur de tapis et bientôt une ferme modulaire. L’eau du processus de déshydratation est aussi récupérée comme fertilisant, et le CO2 des chaudières est capté et ajouté à de l’eau pour remplacer certains produits chimiques de la laverie.

La fibre est également transformée en granules qui peuvent être utilisés comme fertilisants pour les sols.

Les déchets papier subissent le même traitement. Quant aux déchets plastiques, ils sont déchiquetés et déshydratés. Une autre entreprise, Full Circle Plastics, les récupère pour les transformer en un matériau similaire au bois et ensuite aux meubles extérieurs.

Au final, il ne devrait pas y avoir un seul déchet. D’ailleurs, nous n’avons pas de poubelle ici parce que nous réutilisons tout et nous profitons de tout.

Glen Smith tient dans sa main une poignée de granules. Son autre main est pointé vers le ciel.

Glen Smith montre les granules produits à partir des déchets organiques. L'entreprise produit maintenant plus de granules que ce dont elle a besoin et prévoit de les vendre à des fermiers.

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Eco-Growth a placé trois déshydrateurs et déchiqueteurs à différents endroits du Sommet du G7 pour récupérer tous les déchets de cette rencontre politique.

Tout sera pesé, compté et vérifié pour déterminer les kilos détournés des dépotoirs et les émissions de gaz à effet de serre évitées. Eco-Growth comptabilise jusqu’aux émissions indirectes, appelées aussi scope 3.

Compenser le reste des émissions

La gestion des déchets n’est toutefois qu’une partie de l’empreinte carbone du Sommet du G7. Pour arriver à la carboneutralité, le gouvernement fédéral devra sans doute acheter des crédits carbone de projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre.

Ottawa n’a pas répondu à nos demandes d’information sur le calcul des émissions carbone. En amont du Sommet, le gouvernement fédéral a toutefois mandaté une équipe de l’Université de Calgary pour établir des lignes directrices sur la compensation d’émissions.

Des éoliennes le long de la route 3 à proximité de Pincher Creek en septembre 2024.

Le gouvernement fédéral pourrait acheter des crédits carbone d'installations éoliennes par exemple.

Photo : Radio-Canada / Tiphanie Roquette

Rien qu’en Alberta, 400 projets offrent des crédits carbone, explique Getachew Assefa, professeur de design durable à l’Université de Calgary.

Il faut aussi regarder les projets d’un point de vue environnemental, social et économique. On peut avoir une bonne solution environnementale, mais qui n’a aucun sens sur le plan social, explique M. Assefa, dont le rapport est prévu en septembre.

Il conseillera par exemple au gouvernement fédéral si celui-ci devrait privilégier les crédits émis en Alberta, puisque le sommet s’y passait, ou si les projets autochtones devraient être privilégiés.

Ce sont d’énormes rencontres politiques et économiques, mais c’est important de leur donner une perspective de durabilité environnementale, dit celui qui a fait un travail similaire pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008.

L’ampleur, la constance, l’uniformité ne sont pas encore là. C’est donc intéressant que le gouvernement du Canada explore cette idée et, avec un peu de chance, cela deviendra la norme pour ce genre de sommet.

L’arbre qui cache la forêt

Stephen Legault, d’Environmental Defence, estime toutefois que le Sommet du G7 reste une occasion manquée.

Loin de lui l’idée de critiquer les aspirations de carboneutralité, mais il juge plutôt le contenu des discussions à la rencontre.

Il y a toute une liste de décisions politiques qui devraient être examinées en fonction de la transition énergétique et de la décarbonation. Après, si on veut s’assurer que le café servi a des compensations carbone, tant mieux, explique-t-il.

L'incendie de forêt de Kiskatinaw River, le 8 juin 2025. De grands panaches de fumée montent dans le ciel depuis des zones forestières.

La seule mention explicite de l'environnement au Sommet 2025 du G7 concernait les feux de forêt.

Photo : Radio-Canada / Service des incendies de forêt de la Colombie-Britannique

Plusieurs organisations ont critiqué le fait que les changements climatiques n’ont pas fait partie des priorités du Canada à ce Sommet du G7, contrairement à des rencontres précédentes.

Glen Smith, d’Eco-Growth, trouve toutefois du positif dans sa collaboration avec le Sommet.

Nous avons besoin que les gens s’en préoccupent et agissent, dit-il. C’est sur que ce n’est pas assez rapide, mais nous sommes optimistes.

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