La bataille n’est pas terminée. Entre décisions de justice à venir et accords possibles entre géants de la tech et maisons d’édition, de nouveaux soubresauts sont à attendre. Mais d’ores et déjà, une tendance claire se dessine: les géants de l’intelligence artificielle (IA) générative sont progressivement en train de gagner le combat autour des œuvres protégées par droits d’auteur. Aux Etats-Unis, les tribunaux viennent ainsi de donner, coup sur coup, en partie raison à Anthropic et Meta.
La première décision est tombée lundi 23 juin. Des musiciens, artistes, médias et écrivains poursuivaient Anthropic pour violation du droit d’auteur. La firme américaine, valorisée à plus de 60 milliards de dollars, est l’un des géants de l’IA, avec son service Claude, concurrent de ChatGPT. Un juge fédéral de première instance à San Francisco décidait il y a une semaine qu’Anthropic pouvait entraîner ses modèles d’IA avec des livres protégés par des droits d’auteur sans la permission de ces derniers. Pourquoi? «L’utilisation des livres en question dans le but d’entraîner Claude a engendré des évolutions spectaculaires et relevait de l’usage raisonnable», selon le juge.