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Politique 08/07/2025 06:00 Actualisé le 08/07/2025 06:27
Au moment où le président de la République retrouve le pouvoir de dissoudre à nouveau l’Assemblée, retour sur toutes ces fois où il est revenu sur cette décision historique.
POLITIQUE - S’il avait su… « La clarification, c’est maintenant, » assurait Emmanuel Macron le 12 juin 2024. Pourtant, un an après la dissolution, rien n’est aussi peu clair que la situation politique du pays, et l’équilibre qui règne à l’Assemblée nationale.
Pour Emmanuel Macron, l’heure n’est plus à la justification, ni à l’optimisme, mais au constat - du bout des lèvres - qu’une telle décision n’a pas eu l’effet escompté, bien au contraire.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, s’il y a bien une chose qui n’a pas changé dans son discours, c’est qu’il dit assumer sa décision. « Je l’assume totalement puisque c’est un pouvoir constitutionnel qui revient au président de la République », explique-t-il à la presse, le 12 juin 2024.
« J’ai pris mes responsabilités comme président en décidant cette dissolution », martèle-t-il à nouveau le 23 juillet. « Ce n’était pas un choix facile. Vous savez, j’assume la décision que j’ai prise, » confirme-t-il un an après, le 9 juin 2025.
« Deux tiers des Français comprennent très bien la dissolution »
Avant les législatives, Emmanuel Macron se montre confiant, tant sur l’accueil des Français, que sur l’objectif de la dissolution : « Deux tiers des Français comprennent très bien la dissolution et cette décision que j’ai prise, explique-t-il le 12 juin à l’occasion d’une conférence de presse organisée quelques jours après son annonce aux Français. L’écrasante majorité du système politique ne l’aime pas parce qu’il préfère l’ambiguïté. Mais je n’ai jamais été là pour protéger le système politique (...) La clarification c’est maintenant ».
Or, après le second tour des législatives, et au cours d’une année politique chaotique marquée par une Assemblée sans majorité, et la censure du gouvernement Barnier - déjà bien difficile à nommer - Emmanuel Macron esquisse progressivement un mea culpa.
Message non reçu
D’abord, en reconnaissant finalement que sa décision n’a pas été comprise : « Force est de reconnaître que cette décision n’a pas été comprise. Beaucoup me l’ont reproché et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C’est un fait et c’est ma responsabilité », lance-t-il le soir de la censure du gouvernement Barnier, le 5 décembre 2024. « J’ai sans doute commis des erreurs, j’ai fait des choses qui parfois n’étaient pas comprises. C’est sans doute le cas de la dissolution », concède-t-il à nouveau depuis Madagascar le 24 avril 2025.
Le 31 décembre 2024 marque un vrai tournant, puisque lors de ses vœux, le président reconnaît que l’objectif de « clarification » de la dissolution n’a pas été atteint, bien au contraire : « La lucidité et l’humilité commandent de reconnaître qu’à cette heure, cette décision a produit plus d’instabilité que de sérénité ». « Est-ce que je pense qu’elle a permis de clarifier les choses ? Non », répète-t-il le 9 juin 2025.
Pour autant, ce 8 juillet 2025, au moment où Emmanuel Macron retrouve le pouvoir de dissoudre à nouveau, difficile de voir dans ces paroles un regret, et la promesse qu’il n’appuiera pas à nouveau sur le bouton rouge avant la fin du quinquennat.