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Par Victor Mérat
Il y a 10 minutes
FOCUS - La dépression qui s’est abattue sur le département mardi est la même qui a frappé le sud-ouest lundi. Mais une accumulation de facteurs a aggravé la puissance des précipitations.
Passer la publicité Passer la publicitéDes pluies intenses ont provoqué mardi 20 mai une brusque montée des eaux dans le Var, provoquant la mort de trois personnes âgées dont un couple d’octogénaires au Lavandou, sur le littoral, où le maire a décrit «des scènes de guerre». Les secteurs de Cogolin, du Lavandou et de Cavalaire ont subi des pluies torrentielles, avec des cumuls impressionnants : à Vidauban, il est au moins tombé 175 mm d’eau en deux heures, correspondant à près de 3 mois de précipitations d’un mois de mai, selon La Chaîne Météo *.
Comment expliquer la violence du phénomène ? La dépression qui s’est abattue sur le sud-est mardi est la même qui a frappé le sud-ouest lundi. «Cette dépression est née au large de la Corogne, en Espagne, dimanche soir, et a progressé vers l’Occitanie puis vers la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur en passant par le golfe du Lion en longeant le littoral», rappelle Régis Crépet, météorologue à La Chaîne Météo.
Une «intensité remarquable», souligne le site spécialisé pour qui cet orage stationnaire a pu «générer un volume d’eau de plus de 900 millions de litres d’eau, l’équivalent de quatre lacs Dumesnil (Paris) ou d’un petit barrage qui aurait lâché».
«Coïncidence malheureuse de plusieurs facteurs»
Une dépression est une zone de basse pression avec de l’air froid en altitude, ce que l’on appelle par déformation une «goutte froide». «En altitude, au-dessus de la zone de basse pression, vers 5000 mètres, ce genre de dépression est surmontée d’une poche d’air froid. Mais il y a parfois des poches d’air froid encore plus froides que l’environnement qui se détachent des zones polaires et qui descendent vers des zones plus au sud, dans des environnements plus doux comme la Méditerranée», détaille le spécialiste.
Au-dessus de la mer Méditerranée, qui est plus douce que l’air ambiant, la présence de la dépression a provoqué un échange thermique «dynamique et virulent». «Concrètement, l’air doux et humide de la mer s’élève, comme «aspiré» par la goutte froide. En s’élevant, il se condense. Dans un cas comme celui d’hier, tout cela s’est fait dans un temps très court et sur un territoire avec du relief, ce qui a accentué la violence des précipitations», explique Régis Crépet.
En fin de compte, la formation d’un orage très violent comme celui d’hier n’est ni plus ni moins la formation théorique d’un orage mais sur un temps très court et une surface très escarpée. «Forcément, les quantités de pluies qui tombent à la naissance de cet orage aboutissent à ces cumuls très concentrés et très intenses sur un laps de temps très court, poursuit le météorologue. L’orage aurait pu être beaucoup moins fort, mais il y a eu une coïncidence malheureuse de plusieurs facteurs.» Ce mercredi, la dépression est partie du ciel français pour gagner l’Italie.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.