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Claudine Bouchard nommée PDG d’Hydro-Québec : à quoi s’attendre?

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Hydro-Québec a officiellement confirmé la nomination de Claudine Bouchard à la présidence-directrice générale de la société d’État, succédant à Michael Sabia, qui quittera officiellement ses fonctions le 4 juillet prochain. La nouvelle, rapportée par La Presse dans une communication interne obtenue par les journalistes Ulysse Bergeron et Tommy Chouinard, confirme une rumeur qui circulait depuis plusieurs jours dans les cercles gouvernementaux.

Une dirigeante issue des rangs

Claudine Bouchard n’est pas une inconnue dans l’appareil d’Hydro-Québec. Forte de plus de 25 ans de service au sein de la société d’État, elle y occupait, depuis 2023, le poste de vice-présidente exécutive et cheffe de l’exploitation et des infrastructures. Trois ans auparavant, elle était promue pour la première fois à un poste de vice-présidence. Son ascension marque donc un retour à une forme de continuité interne, après la nomination plus exogène de Michael Sabia, que le gouvernement avait choisi pour son profil technocratique, son réseau pancanadien et son expérience dans les grandes institutions financières.

Madame Bouchard devient la quatrième PDG à se succéder à la tête d’Hydro-Québec en l’espace de dix ans, un fait qui en dit long sur l’instabilité et les tiraillements politiques entourant la gouvernance énergétique au Québec. Depuis le départ de Thierry Vandal en 2015, la direction de la société d’État a été marquée par des mandats écourtés, des visions opposées — notamment entre Sophie Brochu et le ministre Pierre Fitzgibbon — et par l’ingérence croissante de l’État dans les choix stratégiques d’Hydro-Québec.

L’héritage Sabia : investissements massifs et centralisation

Michael Sabia, dont le départ a été confirmé le 11 juin dernier, a été recruté par le premier ministre canadien Mark Carney pour devenir greffier du Conseil privé à Ottawa, soit le plus haut poste de la fonction publique fédérale. Il quitte donc Hydro-Québec après moins de deux ans en poste, laissant derrière lui un plan d’investissements colossaux et controversés : près de 200 milliards de dollars d’ici 2035 pour augmenter la capacité de production d’électricité, dont 10 000 mégawatts d’ici 2030. À plus long terme, la société d’État projette même de doubler sa capacité d’ici 2050.

Ce plan, présenté comme nécessaire pour répondre aux impératifs de la transition énergétique, a cependant été critiqué pour sa logique top-down, sa déconnexion d’une réelle analyse de la demande industrielle, et pour la manière dont il marginalise les producteurs privés et les solutions hybrides comme le gaz naturel. Sous Sabia, le virage vers la décarbonation est devenu une doctrine, non un objectif discuté. Plusieurs observateurs ont aussi dénoncé le transfert du fardeau vers les consommateurs et les PME, alors que les multinationales étrangères de la filière batterie bénéficiaient d’un accès privilégié à l’énergie bon marché.

Que peut-on attendre de Claudine Bouchard?

L’arrivée de Claudine Bouchard ouvre une nouvelle phase, mais non nécessairement une inflexion de la politique énergétique québécoise. Sa proximité avec l’appareil interne d’Hydro-Québec laisse présager une forme de continuité technocratique, dans la foulée du plan Sabia. Aucun signal ne laisse croire, pour l’instant, qu’elle entend remettre en cause les choix majeurs de la dernière année, ni rééquilibrer les priorités entre industrialisation locale, sécurité énergétique, rentabilité et transition verte.

Son profil de gestionnaire des infrastructures plutôt que de stratège politique ou économique pourrait cependant signifier un recentrage sur les réalités opérationnelles, alors que le réseau commence déjà à montrer des signes de tension — pannes, demandes excédentaires, incertitudes quant à la livraison des mégawatts promis. La nomination d’une experte des opérations suggère peut-être un besoin de stabiliser l’appareil avant de pousser plus loin les grandes ambitions de croissance électrique.

Une gouvernance toujours sous influence

En toile de fond, cette nouvelle nomination ne fait que souligner l’emprise croissante du gouvernement Legault, et en particulier du ministre Pierre Fitzgibbon, sur Hydro-Québec. Depuis le départ de Sophie Brochu, les critiques n’ont cessé d’émerger quant à la politisation des décisions énergétiques. La sélection de Bouchard par le conseil d’administration — dont les membres sont nommés par le gouvernement — s’est faite sans réelle consultation publique ni débat de fond sur les orientations futures de la société d’État.

À ce titre, le leadership de Claudine Bouchard risque d’être jugé non seulement à l’aune de ses compétences internes, mais aussi de sa capacité (ou non) à résister aux pressions politiques, à garantir une vision équilibrée du développement énergétique du Québec, et à redonner une voix aux citoyens et aux acteurs industriels québécois dans les choix structurants qui les concernent.

Claudine Bouchard prend les rênes d’une société sous tension, dans un contexte de transition énergétique imposée, d’investissements sans précédent, et de centralisation politique du pouvoir énergétique. La prudence, l’expérience et la maîtrise technique seront sans doute ses alliées dans cette nouvelle ère, mais l’enjeu fondamental demeure : Hydro-Québec peut-elle encore incarner l’intérêt général du Québec, ou restera-t-elle un instrument technocratique au service d’une vision politique figée?

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