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Claudette Tardif, figure emblématique de la francophonie albertaine, a été nommée membre de l’Ordre du Canada, une reconnaissance qu’elle reçoit avec fierté, au nom de toute une communauté.
Cette distinction honorifique, l’une des plus prestigieuses au pays, souligne plus d’un demi-siècle d’engagement indéfectible en faveur de la francophonie canadienne, en particulier dans l’Ouest.
Je reconnais que je reçois cet honneur au nom de toute une communauté, celle des francophones de l’Alberta et d’ailleurs, qui œuvrent souvent dans l’ombre.
Ancienne sénatrice, doyenne de la Faculté Saint-Jean et militante de toujours, Claudette Tardif a été de tous les combats : défense du postsecondaire en français, modernisation de la Loi sur les langues officielles, accès accru aux services dans les deux langues officielles et reconnaissance du bilinguisme dans les institutions clés du pays.
Sa voix, ferme et rassembleuse, a porté dans les salles du Sénat comme dans les salles de classe.

Claudette Tardif a été nommée sénatrice en 2005. (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Un engagement constant
Originaire de l’Alberta, Claudette Tardif puise ses racines dans une histoire familiale profondément ancrée dans la langue française.
Le français, la culture et l’éducation ont été les fils conducteurs de ma vie professionnelle et personnelle , nous a-t-elle confié au cours d’une entrevue téléphonique. Mais son inspiration vient de l’exemple de sa grand-mère enseignante et de ses parents engagés.
Son engagement prend forme dès son passage à la Faculté Saint-Jean, où elle œuvre à élargir l’offre de programmes universitaires en français, avec l’ambition de former une relève francophone forte.
Ce fut une grande fierté de participer à former le leadership francophone de demain.
En politique, elle a présidé pendant plusieurs années le Comité des langues officielles.
Sa contribution à la modernisation de la Loi sur les langues officielles constitue un autre jalon essentiel de son parcours. Si elle regrette de ne pas avoir pu faire adopter une loi rendant obligatoire le bilinguisme à la Cour suprême du Canada, elle salue les récents progrès, comme la nomination de juges bilingues, dont la Franco-Albertaine Mary Moreau.
Cette loi qui n'avait pas été, disons, reconsidérée, qui n'avait pas été étudiée en profondeur depuis une cinquantaine d'années. Finalement, grâce aux efforts de parlementaires, cette loi a été modernisée, et j'ai pu y contribuer en tant que président du Comité sénatorial des langues officielles pendant de nombreuses années.
Un legs vivant pour les générations futures
Au-delà des distinctions, Claudette Tardif retient surtout la satisfaction d’avoir contribué à faire avancer la communauté. Elle souligne l’importance de préserver des institutions clés comme le Campus Saint-Jean, pilier de la francophonie albertaine, et appelle à ne jamais tenir pour acquis ce que nous avons gagné .
Avec émotion, elle évoque l’ouverture prochaine de l’École Claudette et Denis Tardif à Sherwood Park , un hommage à son couple engagé. Elle y voit un legs concret pour les générations futures, pour les jeunes .
Claudette Tardif livre enfin un message fort, un appel vibrant à la nouvelle génération :
Il faut vivre sa vie avec détermination, avec un but précis, avec passion [...] Je pense que ce que je reçois aujourd'hui est peut-être une preuve concrète de ce qu’on se met à l'œuvre, souvent on peut réaliser des choses avec l'appui des autres personnes.