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Par Claire Geronimi
Il y a 26 minutes
FIGAROVOX/TRIBUNE - Après avoir subi un viol, Claire Geronimi a été exposée à une expertise psychiatrique qui lui a semblé parfois violente. Depuis, elle a reçu nombre de témoignages d’expériences similaires à la sienne, et entend rappeler que les victimes n’ont pas à être traitées comme les coupables.
Claire Geronimi est vice-présidente de l’UDR.
Je suis scandalisée. Cette semaine, j’ai passé ma dernière expertise psychiatrique dans le cadre du procès, et j’en ressors écœurée, abîmée. Une fois de plus, moi, la victime, j’ai eu le sentiment d’être traitée comme l’agresseur. Pendant deux heures, j’étais seule face à deux hommes. L’un parlait, l’autre observait. Très vite, l’un des experts s’est montré froid, cassant. À peine ai-je voulu noter sur mon téléphone les documents qu’il me demandait qu’il m’a coupée sèchement, réprimandée, presque menacée. J’ai craqué. Les larmes ont coulé. J’ai compris que ces deux heures seraient d’une violence insoupçonnée.
Ce n’était pas une évaluation, c’était un interrogatoire. Chaque émotion était suspecte. Chaque mot disséqué. Et le plus difficile, c’était de devoir revivre ce que j’avais subi, parler de mon intimité, de mon corps, de mes blessures — seule, dans une pièce close, face à deux inconnus. C’était violent. Presque humiliant. Alors une question…