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La Palme d’or d’honneur remise à Denzel Washington restera un temps fort du Festival de Cannes 2025. L’acteur américain a fait un aller-retour express sur la Croisette, pour The Highest to the Lowest, le dernier film de Spike Lee, dans lequel il incarne un producteur de musique aux oreilles d’exception.
À Cannes, Nathalie Chifflet - Aujourd'hui à 20:01 | mis à jour aujourd'hui à 20:01 - Temps de lecture :
Spike Lee, le cinéaste le plus fantasque de l’Amérique, l’un des plus politiques et militants aussi, en sourit encore. « Oui, je savais, mais lui, il n’était pas au courant ! C’était une surprise totale. » Lui, le Festival de Cannes et une poignée de collaborateurs étaient dans la confidence de la Palme d’or d’honneur remise lundi soir à Denzel Washington, acteur à l’immense carrière, de Glory à Malcolm X, en passant par Training Day, pour lequel il a remporté un Oscar du meilleur acteur. « Denzel était assis à côté de moi, et déjà pendant la projection du clip sur sa carrière, il était ému », raconte Spike Lee. Lorsque l’acteur a été appelé sur la scène du Grand théâtre Lumière, au Palais des Festivals, pour recevoir sa Palme d’or d’honneur, il s’est trouvé, selon son ami cinéaste, « complètement pris au dépourvu… »
Denzel Washington n’a pas eu le temps de s’attarder à Cannes après la cérémonie. « Il a dû repartir directement à New York, car il joue actuellement à Broadway dansThe Fellowship », nous a raconté Spike Lee, le lendemain. « Je suis sûr qu’il était encore sous le choc dans l’avion. Cette récompense a vraiment beaucoup compté pour lui. »
Spike Lee inspiré de son héritage musical
La projection de The Highest to the Lowest a servi de toile de fond idéale pour cet hommage. Dans ce film, Denzel Washington, avec qui Spike Lee n’avait pas travaillé depuis 18 ans - « c’était comme si rien n’avait changé » -, incarne un producteur de musique doté des « meilleures oreilles d’Amérique ».
Ce personnage est au cœur d’un récit qui explore les tensions entre art et intégrité. Spike Lee, fidèle à son style, y mêle engagement social et réflexions personnelles, puisant dans son propre rapport à la musique, hérité de son père, Bill Lee, compositeur de renom. « Mon père a travaillé avec Bob Dylan, Judy Collins, et d’autres grands artistes folk. Mais quand Dylan est passé à l’électrique, il a refusé de jouer de la basse Fender. Il avait des convictions. » Cette anecdote, qui résonne avec le thème central du film – « tout l’argent n’est pas bon à prendre » – illustre aussi l’influence de la musique dans la vie et l’œuvre du cinéaste. « On vivait dans une maison remplie de musique. Sur la chanson de Dylan, It’s All Over Now, Baby Blue, c’est mon père à la basse », ajoute-t-il, soulignant l’héritage musical qui imprègne son cinéma.
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« Que seriez-vous prêt à faire pour de l’argent ? »
Dans The Highest to the Lowest, un conflit générationnel oppose des visions divergentes de l’art et de l’engagement. Cette tension reflète les débats plus larges sur l’évolution de la culture et les choix moraux face à l’argent. « Ce film pose une question au public : que seriez-vous prêt à faire pour de l’argent ? », interroge Spike Lee, insistant à plusieurs reprises sur l’histoire de son père, qui a sacrifié des opportunités financières pour rester fidèle à ses principes.
L’idée que l’art est une prise de position, marque de fabrique de Spike Lee, traverse évidemment The Highest to the Lowest. À 68 ans, le cinéaste, qui a grandi pendant la guerre du Vietnam, insiste sur la responsabilité des artistes. « Marvin Gaye, Neil Young, ils chantaient contre l’injustice. Aujourd’hui, certains, comme Bruce Springsteen, continuent, mais d’autres sont muselés par peur de perdre de l’argent », déplore-t-il. À Cannes, où les discussions sur la politique, notamment autour de Donald Trump, sont vives, Lee réaffirme son mantra : « Réveillez-vous ! » (Wake up !), un cri lancé dès School Daze (1988) et Do the Right Thing (1989), toujours d’actualité.