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Le développement du potentiel hydroélectrique du fleuve Churchill est le genre de projet d’infrastructure d’envergure nationale dont le Canada a besoin pour stimuler son économie et réaffirmer son indépendance face aux États-Unis, affirment les dirigeants d’Hydro-Québec et d’Hydro Terre-Neuve-et-Labrador.
Le hasard a voulu que Michael Sabia et Jennifer Williams se partagent la scène mardi au congrès annuel d’Energy NL, à Saint-Jean de Terre-Neuve, quelques heures seulement après que le premier ministre Mark Carney a demandé aux provinces et aux territoires de lui présenter une liste de projets de construction d’intérêt national.
Le président et chef de la direction d’Hydro-Québec affirme que l’entente de principe sur Churchill Falls peut servir de modèle pour le reste du pays.

Le président et chef de la direction d'Hydro-Québec, Michael Sabia, et la présidente et cheffe de la direction d'Hydro Terre-Neuve-et-Labrador, Jennifer Williams, ont participé ensemble au congrès annuel d’Energy NL, à Saint-Jean de Terre-Neuve, le 3 juin 2025.
Photo : Radio-Canada
Cet accord est, en effet, le résultat de négociations très difficiles, mais aussi d'un sens de la collaboration et d'un objectif commun. Et honnêtement, nous avons besoin d’un plus grand nombre [de projets comme celui-là] au Canada, a déclaré Michael Sabia devant un parterre de représentants de l’industrie énergétique de Terre-Neuve-et-Labrador.
Dans ce pays, il y a eu une culture du "non" lorsqu'il s'agissait d’approuver des projets énergétiques, a enchaîné Jennifer Williams, la présidente et cheffe de la direction d’Hydro Terre-Neuve-et-Labrador. Nous devons considérer ce moment comme une occasion, a-t-elle ajouté au sujet de l’appel de Mark Carney à mettre en œuvre des projets d’intérêt national.
Je préconise qu’on passe de l'intention à l'action [...] et qu’on le fasse rapidement.
En décembre dernier, les gouvernements du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador ont conclu une entente de principe de 50 ans qui remplace l’actuel contrat de Churchill Falls, signé en 1969, et qui ouvre la voie à la construction de nouvelles installations hydroélectriques au Labrador, dont un barrage à Gull Island.

Le président et chef de la direction d’Hydro-Québec, Michael Sabia, affirme que l’entente de principe avec Terre-Neuve-et-Labrador sur Churchill Falls peut servir de « modèle pour le reste du pays ».
Photo : Radio-Canada
Selon M. Sabia, l’entente de principe est encore plus importante aujourd’hui qu’au moment de sa signature. Le Canada est menacé, dit-il par rapport au président américain Donald Trump. Nous vivons une période de réelle incertitude politique et économique. Une période où les Canadiens doivent travailler ensemble pour construire l'avenir. C'est le moment d'investir dans nos forces, dans ce qui fera de nous un pays plus prospère à l'avenir.
Il s'agit de construire maintenant pour assurer l'avenir économique du Canada. Nous pouvons faire de grandes choses. C'est le signal le plus important que nous puissions envoyer aux États-Unis en ce moment.
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, John Hogan, a participé lundi à la conférence des premiers ministres des provinces et des territoires avec Mark Carney à Saskatoon. Il a profité de l’occasion pour mettre de l’avant des projets comme l'expansion prévue à Churchill Falls et la construction d'une nouvelle centrale hydroélectrique à Gull Island.
Terre-Neuve-et-Labrador est prête à jouer un rôle de chef de file et de partenaire dans des projets cruciaux de construction nationale qui stimuleront la croissance durable, renforceront la sécurité énergétique et créeront une prospérité durable pour tous les Canadiens, a-t-il indiqué dans un communiqué mardi.
La semaine dernière, le premier ministre du Québec, François Legault, a laissé entendre que le gouvernement fédéral devrait payer pour la ligne de transport qui raccordera les nouveaux projets hydroélectriques sur le fleuve Churchill. Le coût de cette ligne est estimé à entre 2 et 3 milliards $, selon une source à Hydro-Québec.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, John Hogan, dit qu'il garde le cap sur le développement du potentiel hydroélectrique du fleuve Churchill. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Patrick Butler
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador se dit ouvert à discuter du partage des coûts avec Ottawa à condition, dit-il, de garder le cap sur la réalisation du projet.
Nous sommes heureux de discuter de [...] toute aide qui pourrait profiter à Terre-Neuve-et-Labrador, à nos contribuables et à nos consommateurs, a fait savoir John Hogan lundi en entrevue à CBC. Mais il est important de poursuivre l'entente de principe. Je veux que les habitants de Terre-Neuve et du Labrador sachent que nous ne perdons pas de vue ce projet pour l'instant.
S'il est possible d'apporter une aide supplémentaire et de poursuivre les discussions afin d'améliorer le projet, c'est une excellente chose. Mais si ce n'est pas le cas, le projet demeure un bon projet.
Pour sa part, l’opposition officielle à la Chambre d’assemblée exhorte le gouvernement Hogan à mettre en veilleuse l’entente de principe avec Hydro-Québec sur Churchill Falls, le temps d’explorer l’idée d’un corridor hydroélectrique pancanadien.
Le message des récentes élections fédérales était clair : les deux principaux chefs de parti du pays soutiennent désormais la création d'un corridor énergétique national, a déclaré le chef progressiste-conservateur Tony Wakeham dans un communiqué, la semaine dernière. Il s'agit d'un développement qui change la donne et qui pourrait donner à Terre-Neuve-et-Labrador de nouvelles possibilités de distribuer son énergie hydroélectrique dans tout le Canada sans être liée à une seule province.
Pour la dirigeante d’Hydro Terre-Neuve-et-Labrador, toutefois, il n’est pas question de lever le pied de l’accélérateur dans l’attente d’un plan national de corridor énergétique. Les retards dans nos projets actuels avec Hydro-Québec ne sont dans l'intérêt de personne, a dit Jennifer Williams lors du congrès d’Energy NL mardi. Ces projets sont une composante [d’une stratégie] nationale d'amélioration énergétique.
Québec et Terre-Neuve-et-Labrador comptent formaliser l'accord sur Churchill Falls avant le printemps 2026.
Avec des renseignements de CBC