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Christine Fréchette garde le cap sur la filière batterie

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La filière batterie a connu des coups durs dans la dernière année. Mais elle n’est pas à plat, assure la ministre Christine Fréchette. Dans le tumulte de la fin de session parlementaire, la ministre fait le point sur les hauts et les bas du secteur avec Le Devoir. Entrevue.

L es derniers mois n’ont pas été faciles. Plusieurs projets de la filière batterie ont déraillé. Comment décririez-vous l’état de cette filière en ce moment ?

Cette filière avance. C’est sûr qu’elle va prendre forme. La question n’est pas de savoir si la transition énergétique va se produire. La question, c’est de savoir à quel moment et à quelle vitesse on va arriver au point de destination. Il y a certains projets qui ont rencontré des difficultés, notamment liées aux hausses de coûts. Mais quel secteur n’a pas eu ce genre de problème au cours des dernières années ? Je n’en connais pas.

Et il faut souligner qu’on reste en croissance, même s’il y a un ralentissement. Dans un certain sens, ce ralentissement a été salué par plusieurs dirigeants d’entreprises que j’ai rencontrés dans le domaine. Certains étaient essoufflés par la vitesse de développement. Quand on est au pas de course, est-ce qu’on prend les meilleures décisions ? Pas nécessairement. Donc, le ralentissement de la croissance a quand même ça de bon.

Est-ce que cette filière demeure une priorité, malgré le retour d’un président des États-Unis hostile à l’électrification des transports ?

Ça fait partie de mes trois priorités. Je dirais que la transition énergétique, c’est ma priorité numéro un — ça englobe la filière batterie. Au Québec, on a toujours été à l’avant-garde en matière de développement énergétique et on veut le rester. Ma priorité numéro deux, c’est le secteur manufacturier, parce que dans le contexte de la guerre tarifaire, c’est essentiel qu’on soutienne ce secteur, qui par ailleurs a aussi besoin de rehausser sa productivité. Et ma troisième priorité, c’est la défense.

Vous avez indiqué récemment que vous seriez prête à faire de nouveaux investissements dans la filière batterie. De combien ?

Pour moi, ce qui est important, c’est que chaque investissement soit justifié, qu’il soit fait dans un projet qui est solide et qui offre des perspectives intéressantes pour le Québec. Ce n’est pas tant une question de chiffres. Ça va dépendre de l’évolution des différents projets dans lesquels on investit déjà. Et ça va dépendre aussi de la nature des projets qu’on va mettre en œuvre pour la suite des choses.

Prenez Bécancour : il y a trois projets qui sont très avancés en matière de discussion pour s’implanter dans le parc industriel de Bécancour. Est-ce que ces projets vont requérir un investissement du gouvernement ? Ce n’est pas défini pour le moment.

Le ministère est encore en discussion avec près d’une centaine d’entreprises en matière de développement de projets pour la filière batterie. C’est énorme ! Parmi celles-ci, combien vont aller de l’avant ? On ne connaît pas la réponse à ce jour-ci. Et parmi celles qui iront de l’avant, combien vont demander un soutien du gouvernement, et à quelle hauteur ? Vous voyez qu’il y a beaucoup de variables.

Pensez-vous qu’on va être capables d’aller chercher un cellulier ? Le chercheur Karim Zaghib est convaincu qu’on peut y arriver.

À la base, quand le concept de la filière batterie a été élaboré, il n’y avait pas de cellulier. C’est par la suite qu’on a appris que Northvolt était en réflexion. Et puis là, il y a eu des échanges. Nous, en fait, on pensait qu’ils allaient s’établir en Ontario, à la base. Finalement, avec les discussions qui ont eu lieu, ils ont choisi le Québec.

Mais la filière batterie, elle existe sans cellulier. Il y a l’extraction des minerais, la transformation, l’affinage, le raffinage, l’inclusion dans des composantes de batteries, puis dans des véhicules. Ensuite, le recyclage. Donc, tout ça, c’est un très grand nombre de segments d’une chaîne qui est très vaste et qui, oui, peut inclure un cellulier. Mais ce n’est pas un incontournable.

Concernant Northvolt, que se passe-t-il en ce moment avec le projet au Québec ? Va-t-il être ressuscité ?

À l’heure actuelle, il y a encore un processus juridique en cours. On est en attente de savoir ce qu’il va advenir de ce processus qui concerne la maison mère. Une fois qu’on aura cette conclusion-là, il sera plus facile de déterminer ce qu’il adviendra du projet en Amérique du Nord.

Pour le moment, le projet est en état de latence. Il y a eu suspension des travaux sur le terrain. Mais les travaux qui concernent le chemin d’accès vers le terrain de Northvolt se poursuivent, parce que ça va être pertinent quoi qu’il arrive.

A-t-on pris trop de risques avec nos fonds publics en investissant dans Northvolt alors qu’il s’agissait seulement d’une jeune pousse ?

Dans toute politique de développement industriel et économique, il y a une part de risque. Sinon, on cesse d’avancer. Je pense que c’était justifié de faire un investissement dans un cellulier. On le faisait aussi avec un grand nombre d’autres investisseurs de renom. Maintenant, je pense que l’entreprise a vu trop grand trop vite. Ça a fini par être une sorte de fuite en avant. Je pense que c’est ce qui a causé la chute de la maison mère.

Mais je reviens à l’idée qu’il faut prendre des risques. On est en train de faire sortir de terre un tout nouveau secteur industriel en à peine cinq ans. C’est quand même considérable. C’est sûr que c’est un défi. Il y en a pour qui ça va bien, d’autres pour qui ça va moins bien. Mais je pense que, globalement, c’est très positif.

Y a-t-il au moins des manières de prendre moins de risques dans les projets où on investit ou de mieux se protéger en cas de faillite ?

Chaque fois, il y a des analyses de risques qui sont menées. C’est sûr qu’on est plus engagés quand on est ceux qui bénéficient directement de la création d’emplois et de l’installation d’un projet sur notre territoire.

Maintenant, l’analyse de risques devra être faite pour chacun des projets qui suivront, et on va le faire de manière très rigoureuse. Néanmoins, on va vouloir s’assurer de positionner le Québec dans un secteur d’avenir. C’est un exercice qui nous amène à marcher sur une fine ligne.

Ce texte fait partie de notre section Perspectives.

À propos de risques, vous avez décidé de ne pas en prendre davantage dans Lion Électrique en refusant d’injecter plus d’argent public directement dans l’entreprise. Pourquoi ?

C’était important que le privé s’engage davantage dans ce projet-là. Le gouvernement l’avait déjà amplement fait. Donc, pour qu’il y ait une suite des choses, je pense que le privé devait être au rendez-vous. C’est ce qui s’est produit. Maintenant, j’ai hâte de voir la suite.

Quels sont les bons coups de la filière batterie qui vous donnent de l’espoir ?

Il y a l’usine de matériaux de cathodes Ultium Cam à Bécancour. La ligne de production va s’amorcer au cours de l’été. Ça, c’est une très bonne nouvelle. Il y a aussi Vale, à Bécancour, qui est sur une bonne erre d’aller également. C’est important de souligner que les différents projets de la filière batterie — à Bécancour comme dans le reste des régions du Québec — vont générer des sommes considérables en contrats à de petites et moyennes entreprises québécoises. Rien que pour les projets à Bécancour, on est à 2,5 milliards de dollars de retombées économiques.

Cette entrevue a été éditée à des fins de clarté et de concision.

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