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Deux villes du sud-est du Nouveau-Brunswick ne parviennent pas à s’entendre sur la délimitation qui les sépare. D’un côté, Champdoré parle d’une erreur administrative qui doit être corrigée. De l’autre, Grand-Bouctouche veut maintenir le statu quo.
Mardi soir, le conseil municipal de Grand-Bouctouche a voté à l’unanimité contre la proposition de la Ville de Champdoré d’annexer une partie de son territoire situé à McKees Mills.
Il s’agit d’un secteur de quelques dizaines de parcelles où se trouvent des résidences principales et des chalets. La valeur totale des terrains et des biens immobiliers est évaluée à 4,6 millions $.
Grand-Bouctouche y récolte environ 28 000 $ par année en taxes foncières. Selon la Ville de Champdoré, elle aurait dû hériter de ce secteur lors de la dernière grande réforme de la gouvernance locale, entrée en vigueur en 2023.

Le conseiller David Boudreau et le reste du conseil sont en faveur du statu quo dans ce dossier.
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
Peu avant le vote, mardi soir, le conseiller David Boudreau a noté que ce secteur est en bordure de la rivière Bouctouche et que l’on y trouve de grands terrains qui pourraient être développés.
Si on perd ceci, on perd beaucoup de développement et de taxes. [...] Si comme si nous, on allait dans un autre territoire pour aller chercher une vingtaine de maisons, a-t-il dit.
Ça devrait demeurer comme ça , a-t-il ajouté avant de proposer que les élus votent contre la proposition de Champdoré.

Le président de l'Association communautaire de McKees Mills, Brian Pond, a été surpris par la rapidité avec laquelle les élus de Grand-Bouctouche se sont prononcés.
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
Le président de l’Association communautaire de McKees Mills, Brian Pond, a pris la parole lors de la période réservée aux questions du public. Il n’a pas caché sa déception.
Votre décision a été tellement rapide, de dire "non, on ne va pas le faire." Je pense que vous devriez reconsidérer qui va être affecté par cette décision, a-t-il dit aux élus de Grand-Bouctouche.
« Pourquoi on doit commencer à faire cette game-là? »

Le maire de Grand-Bouctouche, Aldéo Saulnier, s'oppose à ce que Champdoré annexe une partie du territoire de sa municipalité.
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
Le maire de Grand-Bouctouche, Aldéo Saulnier, a expliqué en entrevue après la réunion qu’il ne voyait pas pourquoi sa communauté devrait céder ce territoire à Champdoré.
Selon lui, revoir les limites de sa ville pourrait devenir une pente glissante.
Pourquoi on doit commencer à faire cette game-là? Qu’est-ce qui arrive si – je sais pas moi – Five Rivers, nos voisins au nord, arrivent et disent "OK, dans le bout de Sainte-Anne on a des problèmes là et on veut prendre une partie." Il faut faire attention avec cecitte, a-t-il dit.
Une erreur administrative, selon Champdoré
Lorsque la réforme municipale est entrée en vigueur, le 1er janvier 2023, les limites de la plupart des entités de la province ont changé. Bon nombre de villes ont été regroupées avec des districts de services locaux.
C'est ce qui s'est passé à McKees Mills, qui faisait jusqu'alors partie du district de services locaux de Wellington.
Cette petite communauté a été fusionnée avec Saint-Antoine, Sainte-Marie, et Saint-Paul au sein d’une nouvelle entité nommée Champdoré.
Une partie de cette communauté, McKees Mills, s’est toutefois retrouvée dans le territoire de Grand-Bouctouche.
La Ville de Champdoré estime que la division de McKees Mills était en fait une erreur administrative.
Elle a donc fait une demande de changement de délimitation à la Commission de la gouvernance locale du Nouveau-Brunswick.
Dans la demande soumise, Champdoré argumente que le ministre qui a piloté la réforme – le progressiste-conservateur Daniel Allain – avait assuré aux résidents de McKees Mills qu’ils seraient regroupés au sein de Champdoré.

Marc Babineau est le maire par intérim de Champdoré (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano
Le maire par intérim de Champdoré, Marc Babineau, affirme que l’annexion d’une partie de McKees Mills corrigerait simplement une erreur administrative.
On maintient que ce n’était vraiment pas leur assiette fiscale pour démarrer. Ça fait que ce n’est pas comme s’ils perdent quelque chose. Ça n’aurait jamais dû être dans leur cour, a-t-il dit en entrevue mardi soir après le vote des élus de Grand-Bouctouche.
La Ville de Champdoré doit maintenant effectuer un sondage auprès des résidents de McKees Mills et organiser une rencontre publique. Cette rencontre aura lieu le 22 juillet.
Marc Babineau affirme qu’il sait déjà pas mal ce que diront les gens de McKees Mills.
On sait déjà clairement quels sont leurs désirs. Parce que cette démarche n'a pas été initiée par le conseil municipal de Champdoré. C’est une démarche qui a été initiée par les citoyens en question de McKees Mills. Nous, on faisait tout simplement la démarche en leur nom pour s’assurer que l’erreur administrative soit corrigée.