A moins d’un mois du 1er Août, c’est le bon moment de se rassembler, réfléchir, s’enthousiasmer, s’irriter sur l’état de notre pays: la Suisse. Une journée si particulière sans défilé militaire, faite de lampions toujours féeriques, de cervelas souvent goûtus, de discours parfois insipides et de l’indispensable guirlande des drapeaux cantonaux.
Chers compatriotes d’outre-Sarine, on pourrait bien sûr se rassurer en se comparant, mais ce serait un peu trop facile. Et comme groupe majoritaire, la question de l’unité du pays vous semble souvent très éloignée. On assiste pourtant depuis quelque temps à l’inoculation du poison de la division, sous forme d’attaques contre notre diversité linguistique, notamment la relégation de l’enseignement du français à l’école secondaire dans plusieurs cantons. La digue zurichoise pourrait même sauter! Il y a de quoi être très inquiet, et je le dis comme binational valaisan et saint-gallois. Ne plus parler la langue de l’autre, c’est s’en éloigner, se couper de sa culture. La division par l’incompréhension.