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Il y a près de deux semaines, après avoir quitté la gare GO de Hamilton, Sahil Kumar appelait ses parents alors qu’il se rendait à Toronto. Il a dit à sa mère qu’il allait bien, que sa cuisine lui manquait, et qu’il rappellerait bientôt. C’était la dernière fois que sa famille a eu de ses nouvelles.
Cet étudiant international de 22 ans, originaire de l’État d’Haryana, dans le nord de l’Inde, était au Canada depuis seulement trois semaines lorsqu’il a disparu le 16 mai.
Ce jour-là, il quittait le centre-ville de Hamilton, où il partageait une maison avec d’autres étudiants indiens, pour se rendre à un cours dans un bâtiment du collège Humber, en centre-ville de Toronto. L’appel WhatsApp s’est terminé à 11 h 49, près de la gare Union, selon la police. Son téléphone a été éteint à 13 h 31.
Des images de vidéosurveillance l’ont ensuite montré près de Yonge et Dundas, peu après 13 h, marchant avec un sac à dos, vêtu d’une chemise blanche à col et d’un manteau noir. La police demande à toute personne avec des informations à se signaler.

Une photo récente de Sahil Kumar, 22 ans. C'était la première fois qu'il vivait à l'étranger, selon sa famille.
Photo : Fournie par Amit Singh
Selon sa famille en Inde, Sahil Kumar était enthousiaste quant à son avenir au Canada et restait en contact chaque semaine depuis son arrivée à la fin avril.
Il nous a dit de ne pas nous inquiéter, qu’il s’adaptait bien, et qu’il commencerait bientôt à travailler , a raconté Amit Singh, son cousin, qui vit dans le même village de Nandgao, à Haryana.
Quatre jours plus tard, la police de Hamilton a diffusé une alerte pour disparition. Elle indiquait que M. Kumar ne connaissait pas bien la région, avait laissé son passeport et son ordinateur à la maison, et aurait pu vouloir visiter le bord du lac de Toronto selon son activité en ligne.
L’enquête est désormais menée par la police de Toronto. Le 26 mai, elle a publié une vidéo captée par une caméra de sécurité, censée montrer Kumar à 13 h le 16 mai, près de Yonge et Dundas.
Sa famille s’inquiète du temps perdu depuis les premières heures critiques de la disparition.
Nous avons seulement appris le 22 mai que l’enquête était transférée à la police de Toronto, déclare son cousin, soit six jours après sa disparition.
Un délai que la famille ne comprend pas
La famille se demande aussi pourquoi la police ne peut pas consulter davantage d’enregistrements vidéo, notamment de caméras commerciales ou privées
Nous avons demandé à plusieurs reprises à la police de vérifier plus d’images, mais on nous a répondu que c’était difficile tant que l’enquête n’est pas classée comme criminelle
À ce stade, aucun élément ne suggère un acte criminel. Les enquêteurs poursuivent leurs démarches et analysent toute nouvelle information , confirme Stephanie Sayer, agente des relations médias de la police de Toronto.
Les limites des enquêtes pour disparition
La députée provinciale Catherine Fife, de Waterloo, qui a contribué à la création de la Loi ontarienne sur les personnes disparues, entrée en vigueur en 2019, explique que cette loi visait à donner plus d’outils aux policiers lorsqu’il n’y a pas de preuve de crime.
Avant cette loi, la police ne pouvait même pas accéder aux relevés bancaires ou téléphoniques sans soupçon d’infraction , retrace-t-elle. Mais la loi n’inclut pas l’accès aux vidéos de surveillance privées, à cause de préoccupations liées à la protection de la vie privée.

La députée du NPD Catherine Fife souhaite que son projet de loi soit adopté plus rapidement. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Andrew Lahodynskyj
La famille a donné une procuration au consulat indien à Toronto pour obtenir des mises à jour sur l’affaire. Mais quelques jours après cette démarche, le consulat a simplement appelé le père de Kumar pour lui demander des informations — sans en fournir.
Ils devraient nous aider à obtenir des réponses , dit M. Singh. Mais c’est eux qui nous demandent s’il y a des nouvelles. Le consulat général de l’Inde à Toronto n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
Malgré les frustrations, Harish Kumar, le père de Sahil Kumar, garde espoir. Quelle que soit l’autorité responsable, j’ai foi en elle , dit-il dans une entrevue traduite de l’hindi.
Avec les informations de Shilpashree Jagannathan, de CBC