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Ces parents veulent que leurs enfants vivent « un été des années 90 », mais est-ce réaliste ?

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Life 08/07/2025 18:58

Sur les réseaux sociaux, certains parents rêvent de voir leurs enfants vivre « un été des années 90 », fait d’aventures dehors, de créativité et d’ennui. Est-ce bien réaliste en 2025 ?

Sur les réseaux sociaux, les parents millenials expliquent vouloir faire vivre l’expérience « 90s kids summer » à leurs enfants.

Unsplash / Jochen van Wylick

Sur les réseaux sociaux, les parents millenials expliquent vouloir faire vivre l’expérience « 90s kids summer » à leurs enfants.

ENFANCE - Se balader à vélo dans son quartier jusqu’au déclin du soleil, partir en expédition jusqu’à la boulangerie pour se ravitailler en bonbons, faire des scoubidous ou une bataille d’eau au soleil, construire une cabane avec les copains… Avant l’arrivée des tablettes et d’internet, voici à quoi ressemblaient, à peu de chose près, les vacances d’été des enfants.

Pas d’écran, encore moins d’activités programmées des mois à l’avance par les parents. À la place, des journées qui s’étiraient à l’infini, au cours desquelles les marmots avaient tout le loisir de vadrouiller, de penser, de créer, et surtout, de s’ennuyer.

C’est en tout cas l’image d’Épinal qu’en gardent celles et ceux qui ont vécu cette liberté estivale dans les années 90. D’Instagram à TikTok, les parents de la génération Y racontent avec nostalgie à quel point leurs étés d’enfance étaient magiques et comment ils tentent aujourd’hui d’offrir à leurs propres enfants des « 90s kids summer » (des « étés des enfants des années 90 », en français).

Apprendre aux enfants à s’ennuyer

« Je veux que mes enfants aient un été des années 90. Pas d’emploi du temps, des matinées paresseuses, des soirées cinéma, des balades à vélo ou en roller, la construction d’une cabane, (...) des appareils photo jetables, jouer dehors avec leurs amis jusqu’à ce que les lampadaires s’allument,(...) dessiner à la craie sur les trottoirs… », énumère ainsi Shari Louise, une mère américaine dans une vidéo datant de 2024 sur TikTok.

Elle n’est pas la seule à idéaliser les « étés sauvages » de son enfance, où elle pouvait vaquer à diverses activités sans être sous la supervision constante de ses parents. Selon un récent sondage Instacart x Harris réalisé auprès de parents américains, 71 % affirment garder un excellent souvenir de leurs étés plus jeunes, et souhaiter offrir la même expérience à leurs enfants. Ce chiffre bondit même à 79 % auprès des parents ayant grandi dans les années 90, pour qui rien ne vaut un été sans smartphone ni réseaux sociaux, mais avec davantage de jeux en plein air et d’insouciance… Et aussi pas mal de moments de creux et d’ennui.

« L’ennui est une nécessité pour la santé psychologique de l’enfant. C’est un espace-temps personnel où il peut se sentir vivre, en dehors de toute agitation environnementale, de toute influence extérieure, de toute intrusion parentale », affirme ainsi la psychologue clinicienne et psychothérapeute Etty Buzyn, citée par Les Apprentis d’Auteuil.

Un point de vue partagé par la thérapeute familiale Sarah Harris. Interrogée par le magazine américain Parents, elle voit elle aussi de multiples avantages à faire revivre ces étés d’antan, sans emploi du temps millimétré et où les écrans ne prenaient pas encore une place dominante dans la vie des enfants. Parmi eux, « une meilleure maîtrise de soi, davantage d’occasions d’exprimer sa créativité, une meilleure régulation émotionnelle et une réduction du stress », cite-t-elle.

Deux époques trop différentes l’une de l’autre

En vivant leurs étés majoritairement à l’extérieur, souvent en autonomie, les enfants d’hier s’opposent aussi à ceux d’aujourd’hui, ces « enfants d’intérieur » comme les ont nommés en 2006 deux géographes néerlandais, Lia Karsten et Willem van Vliet. « En moyenne, les enfants, aujourd’hui, passent moins d’une heure par jour dehors. C’est moins que les gens qui sont en prison », rappelait ainsi en 2023 la documentariste Coraline Molinié dans l’émission La Tête au Carré sur France Inter.

Si ce repli sur l’intérieur des enfants d’aujourd’hui est évidemment à déplorer, faut-il pour autant les « lâcher » dehors dès les premiers jours de juillet en espérant ainsi leur faire vivre un été comme ceux des années 90 ?

C’est plus compliqué que cela, explique auprès de Vox Brinleigh Murphy-Reuter, administratrice de programme au Boston Children’s Hospital, qui souligne que « les parents n’imaginent pas les différences entre les années 90 et aujourd’hui ». Selon elle, les heures passées à jouer librement ont progressivement été remplacées par les activités extrascolaires. Les parents surveillent aussi plus étroitement leurs enfants et sont bien moins enclins qu’il y a trente ans à les laisser explorer leur environnement sans supervision.

Par ailleurs, l’omniprésence des smartphones et autres tablettes dans la vie des enfants comme dans celle de leurs parents rend bien plus compliquée aujourd’hui d’imposer des limites de temps d’écran une fois les vacances entamées. « On ne peut pas vivre cette vie surchargée et saturée de technologie pendant neuf mois de l’année, puis basculer vers cette liberté absolue, assure auprès de USA Today Claire Vallotton, professeure de développement humain et d’études familiales à l’Université d’État du Michigan. Nous n’avons pas préparé nos enfants à cela… Cela risque de les rendre encore plus anxieux. »

Une tendance qui ne convient pas à toutes les familles

Dans une vidéo publiée le 21 juin sur son compte Instagram Big Little Feelings, l’experte en parentalité Kristin Gallant rappelle par ailleurs que la tendance des « 90s kids summer » peut ne pas convenir à toutes les familles, en particulier celles dont les deux parents travaillent ou dont les enfants sont neurodivergents.

« Le problème, c’est que la majorité d’entre nous ne peut pas offrir ce type d’étés à nos enfants. Nous, les parents qui travaillons, avons besoin d’envoyer nos enfants en colonie de vacances ou d’avoir un mode de garde. Non, vous ne gâchez pas la vie de votre enfant si vous ne pouvez pas leur offrir un été des années 90 et qu’il doit aller en colo ou au centre de loisirs », explique Kristin Gallant, qui souligne aussi que des vacances sans emploi du temps structuré ni routine peuvent être très angoissantes pour les enfants neurodivergents et hypersensibles.

De son côté, Claire Vallotton rappelle que les parents ne devraient pas se mettre une telle pression à suivre une tendance venue de TikTok, « outil de comparaison sociale et de jugement ». « Je mets les parents au défi de s’offrir eux aussi un été digne des années 90 en faisant une pause dans leur utilisation des réseaux sociaux », conclut-elle.

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