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Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Il s’en passe, de belles choses, dans nos ruchers du Québec ! En plus de veiller à la santé de nos précieuses abeilles pollinisatrices, les apiculteurs rivalisent d’ingéniosité pour mettre en valeur le miel de notre terroir de toutes sortes de manières, même les plus inattendues. À l’occasion de la Journée mondiale des abeilles, le 20 mai, partons à la découverte de nos mielleries !
Au sein de la Miellerie King, à Kingsey Falls, dans le Centre-du-Québec, il n’y a pas que les abeilles qui s’activent. René Bougie et sa famille traitent, récoltent, testent, transforment et distillent les produits du miel, et ils accueillent le public. « Nous sommes des touche-à-tout, confirme l’apiculteur. Nous travaillons tout en nous amusant, et nous croyons beaucoup dans le potentiel créatif du miel, qui représente selon nous une des meilleures expressions de notre territoire. »
Effectivement, la gamme de produits de la miellerie ne manque ni de diversité ni d’originalité : miels purs, aromatisés ou épicés, sirops de miel à cocktails, desserts, sauces piquantes, caramel, une bonne douzaine d’hydromels et tout autant d’alcools de miel (dont la seule crème alcoolisée 100 % québécoise, Alvéole), on peut dire que la famille Bougie est très imaginative. Mais cette effervescence s’explique.
Photo: Miellerie King
Alvéole, la crème artisanale du Québec
« En raison des difficultés économiques et climatiques — pensons aux taux de mortalité de 40 % des colonies d’abeilles en 2024, mais aussi des miels frelatés à prix coupés —, je pense que, pour demeurer compétitifs, nous devons ajouter une valeur ajoutée à nos produits. Créer des trucs uniques et faire rayonner notre différence », argue l’apiculteur.
Ce dernier mise également beaucoup sur les collaborations et l’économie circulaire. Par exemple, avec un surplus de courges de producteurs du coin et un petit tonneau en bois, l’apiculteur a élaboré une eau-de-vie, Du Rang 2. Puis les propriétaires d’une brûlerie locale ont fait vieillir dans ce même tonneau des grains de café verts, avant que l’apiculteur ne s’en serve une nouvelle fois pour produire un apirum (rhum alternatif à base d’alcool de miel) arrangé. Et finalement, le bois du fût a été utilisé par un artisan pour fumer du saumon… intégré dans les paniers pique-nique de la miellerie.
Cette collaboration ainsi que d’autres du même genre (chocolats alcoolisés, saucisson au gin de miel, fondue au fromage à l’hydromel) reflètent bien le dynamisme et les valeurs qui animent M. Bougie.
Miel cuisinier
Le miel a ceci de particulier qu’il prend les couleurs de chaque producteur. Pour Nathalie Massé, une herboriste qui a eu la piqûre pour l’apiculture en ajoutant trois ruches à son jardin, et qui adorait de surcroît cuisiner, il sert depuis 2018 de terrain de jeu culinaire.
« Vu que les abeilles butinent les fleurs, qui deviennent elles-mêmes des fruits, je me suis dit qu’il allait de soi d’utiliser tout cela, indique la propriétaire d’Un goût de miel, campé à Sainte-Clotilde-de-Horton, dans le Centre-du-Québec. Alors, même si nous sommes avant tout une miellerie, le miel, le jardin et la cuisine s’entrecroisent. »
On n’est donc pas étonné de découvrir que certains de ses miels sont très fruitiers, à l’image de celui, d’un rose surprenant, aromatisé à la canneberge, qu’elle produit et transforme en poudre. On constate aussi que le miel intègre de nombreuses recettes proposées par l’apicultrice, des scones aux tartes (dont une au gruau qui ressemble à s’y méprendre à une tarte au sucre), en passant par les croustades et une crème choco-miel, très populaire, dont la texture se situe à la frontière du pouding et de la ganache.
Photo: Un goût de miel
Confit oignon, marmelade et gelée
« Je me plais à dire que je propose une cuisine de grand-mère revampée au miel », ajoute Mme Massé, qui l’interprète également pour accompagner des plats. Son miel orange-gingembre peut notamment se marier à un filet de saumon en fin de cuisson. Celui aux dattes et aux arachides de même que son confit d’oignons et sa marmelade de tomates miellés se prêtent pour leur part aux plateaux de charcuteries et de fromages.
Sans faire office de restaurant, la boutique d’Un goût de miel propose ainsi une centaine de produits, tantôt courants, tantôt saisonniers, qui font le bonheur des visiteurs, des campeurs en véhicules récréatifs, des bénévoles et des woofers qui fréquentent cette ferme bien ancrée dans sa communauté.
Miel mieux-être
Voici une autre avenue mielleuse empruntée par David Lee Desrochers, un ancien militaire, et sa conjointe, Christina Fortin-Ménard. Dans leur ferme de Portneuf, dans la région de la Capitale-Nationale, les propriétaires de Miel & Co. prennent soin de quelque 2300 colonies d’abeilles et se spécialisent en apiculture synergique, une vision qui repose sur la communion entre les abeilles, les plantes et le bien-être.
« En 2021, nous avons effectué un virage à 180 degrés de nos activités, qui étaient avant concentrées en pollinisation, et commencé à développer avec la compagnie d’huiles essentielles Aliksir des miels qui répondent à des besoins », raconte l’apiculteur.
Miel & Co. a ainsi conçu une gamme de cinq miels mieux-être au goût et aux caractéristiques différentes. Pour contrer le mal de gorge ou la grippe, on peut utiliser le Bouclier 25PLUS, un miel aux arômes bien sentis d’eucalyptus, de ravintsara et de cannelle. Le miel de Gargantua contient, pour sa part, huit huiles essentielles destinées à faciliter la digestion.
Photo: Miel & Co.
Ponce de miel
« Nous recommandons de le prendre dans une infusion tiède, tandis que le miel de Morphée, très doux, peut fondre directement sous la langue avant le coucher », explique M. Desrochers, en ajoutant que, contrairement à la croyance populaire, le miel n’est pas un excitant comme le sucre raffiné.
En plus de ces miels mieux-être, la miellerie propose une ponce de miel maison, un mélange traditionnel de miel dans lequel on a fait infuser du clou de girofle, du gingembre et du citron, que l’on peut boire avec ou sans gin lorsqu’on a la goutte au nez. Ce qui n’empêche pas le couple d’apiculteurs d’offrir également à sa clientèle une série de produits plaisir, dont un ensemble arc-en-ciel montrant parfaitement la variété très diverse de miels purs qu’on peut produire dans une seule ferme. Un univers fascinant de possibilités !
Un événement et un magazine
• Jusqu’au 25 mai, le Printemps des vins et spiritueux de miel du Québec aura lieu aux quatre coins de la province dans 15 hydromelleries. Au menu de cet événement figureront des portes ouvertes, des dégustations, des activités de sensibilisation au rôle des abeilles et même un salon des vins de miel. • Une nouvelle initiative visant à faire fleurir le Québec autrement et à protéger les abeilles verra le jour à l’automne sous la forme d’un magazine gourmand, L’apiculteur. Ce dernier, encore en période de sociofinancement sur La Ruche jusqu’au 31 mai, bénéficiera de recettes exclusives des chefs de restaurants bien connus, comme Tanière3, Le Mousso, Laurie Raphaël et Au pâturage. À suivre !
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. Les journalistes de la rédaction du Devoir n’y ont pas pris part.