Interrogée par le média néerlandophone, Het Laatste Nieuws, la psychologue Leslie Hodge explique que cette théorie se base en partie sur le radical acceptance theory appartenant à la thérapie cognitivo-comportementale. "Elle stipule que, sans contrôle sur une situation, il faut simplement reconnaître que c'est douloureux et difficile. Mais il ne faut ni fuir ni enfouir ces émotions et plutôt accepter la situation telle qu'elle est", précise-t-elle à nos confrères flamands.

En effet, lâcher prise sur ce qui ne dépend pas de nous, comme les réactions ou décisions des autres, permet d'alléger la charge mentale. En cultivant cette forme de détachement, le best-seller de l'auteure américaine affirme que cela favoriserait une paix intérieure et renforcerait, par la même occasion, la qualité de ses liens avec autrui. Pour la spécialiste Leslie Hodge, il est important de se concentrer sur ce qu'on peut réellement maîtriser.

Comment l'intégrer dans son quotidien ?

Si dire de lâcher prise est plus facile que de le faire, Leslie Hodge affirme que cela aide à relativiser les jugements d'autrui, permet de diminuer le stress et les frustrations. "Cette façon d'agir apprend à observer certaines situations avec distance, ce qui réduit les pensées envahissantes", détaille-t-elle. Cette prise de conscience conduit à reconnaître qu'il n'est pas réaliste de chercher à être apprécié de tous ou d'influencer les comportements d'autrui selon nos attentes.

Pour pouvoir introduire cette philosophie de pensée dans son quotidien, la psychologue du bonheur, Josje Smeets, également sollicitée par le quotidien flamand, revient sur différentes astuces à appliquer. Elle recommande d'y aller par étapes. "Avant de dire let them, il faut se demander si la responsabilité du problème se situe chez soi ou chez l'autre. Si elle revient à l'autre, il faut essayer de lâcher prise", relaye Het Laatste Nieuws. Si faire ce choix reste difficile, elle conseille de se fixer une limite de temps, de marquer un temps de pause qui aiderait à mieux lâcher prise ou tout simplement à écrire ses différentes frustrations pour relâcher la pression.

Le lâcher prise à tout de même ses limites. Il n'est pas une excuse pour fuir les conflits importants. Dans les relations amoureuses, familiales ou amicales saines, il reste essentiel de poser des limites ou de parler quand quelque chose ne va pas, certainement dans des cas d'abus ou de manipulation, recadrent les psychologues.