Les pièces figurant des chevaux ne sont pas rares dans l'Antiquité et elles sont bien plus difficiles à trouver dans les temps modernes. Donc, en termes de cavalcade, on débutera cette trop brève évocation par une pièce en argent de Tarente, en Calabre (alors en Lucanie), du modèle nomos, frappée entre 355 et 340 avant JC, que la salle estime à 5 000 €. Sur une face se trouve un cavalier nu et casqué. Le cheval est au galop. De l'autre face surgit Taras, fils de Poséidon et de Satyra, guère plus habillé, posé sur un dauphin. Taras est le fondateur de Tarente, en Grande Grèce. Le lot est attendu à 5 000 €. Les enchères commenceront à 4 000 €. Le lot le plus important de cette première journée se trouve au n°24, garni d'un statère de Syracuse, en Sicile. Il s'agit d'un décadrachme frappé entre 405 et 400 avant JC, du temps de Dionysos Ier, tyran qui régna de 406 à 367, avant notre ère.

La jolie nymphe Aréthuse

La pièce est signée deux fois du maître graveur Kimon. Au droit on voit un quadrige tiré par quatre chevaux, tenu par l'aurige qui tient le kentron (aiguillon) et les rênes. Sur l'autre face se trouve, le superbe profil de la nymphe Aréthuse (une des cinquante filles de Nérée et dont la mère est l'océanide Doris). Ses cheveux sont retenus par l'ampyx (diadème ou fronteau) et une résille. Le visage est entouré de quatre dauphins. Le lot est annoncé à 75 000 € et les enchères pourront débuter à 60 000 €. On continuera sur la Grèce antique avec un tridrachme ou trihémistatère, issu d'Afrique proconsulaire, dite aussi Zeugitane. La pièce d'or en question a été frappée à Carthage vers 264 avant JC. Au droit, on admire le profil de Tanit-Perséphone, tandis qu'au revers se trouve un cheval à l'arrêt, tournant la tête vers la droite. La pièce pèse 12,50 grammes et elle provient d'un trésor de Tunis, découvert en 1948. Elle est évaluée à 15 000 € ; les enchères ont débuté à 12 000 €. On terminera par le royaume Lagide, du temps de Ptolémée IV, et une pièce d'or frappée à Alexandrie, pour Ptolémée III, dont le profil déifié orne une des faces. Au revers se trouve une corne d'abondance. Le portrait est superbe de maîtrise spatiale mais aussi, on le devine, de proximité avec le modèle. La pièce est attendue à 15 000 €.

• Vente publique. Où ? Chez Elsen, 65, avenue de Tervuren, Etterbeek. www.elsen.be. Tél. : 02. 734.63.56. Quand ? Les 13 et 14 juin prochains. L'exposition est en cours. On accède à la maison sur rendez-vous. Vente en présentiel. On doit s'enregistrer au plus tard le mercredi 11 juin à 16h. On pourra enchérir en ligne jusqu'au 12 juin à 16h, en laissant des ordres d'achats.