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La Communauté urbaine d’Alençon augmente légèrement les tarifs des repas dans les cantines à la rentrée 2025. Une élue conteste le coût « exorbitant » pour les familles hors CUA.
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Par Antoine Sauvetre Publié le 28 mai 2025 à 14h04
Les élus de la Communauté urbaine d’Alençon (CUA) ont acté, jeudi 22 mai 2025, une légère augmentation de 2 % des tarifs des repas dans les cantines à partir de l’année scolaire 2025-2026.
Cette augmentation s’applique à l’ensemble des foyers, quel que soit le quotient familial et pour les tarifs normaux ou majorés « repas exceptionnel » (repas non réservés dans le délai de prévenance fixé par le règlement intérieur).
Entre 2,80 € et 12,60 € de plus par an
Ainsi, pour le quotient familial le plus faible, le prix du repas dans les restaurants scolaires passe de 0,94 € à 0,96 € quand, pour le quotient familial le plus élevé, il passe de 4,46 € à 4,55 €.
Sur une année scolaire, à raison d’un total de 140 jours d’école, cela représente une hausse de 2,80 € pour les foyers les plus modestes et de 12,60 € pour les foyers les plus aisés.
Ces nouveaux tarifs s’appliquent à l’ensemble des communes dont le restaurant scolaire fonctionne dans le cadre du marché de restauration scolaire, la CUA ayant décidé « d’uniformiser les services de restauration scolaire » depuis 2022.
Les nouveaux tarifs
QF* supérieur à 260 : normal 0,96 €, majoré 1,10 €.
QF* entre 260 et 375,99 : normal 1,72 €, majoré 1,99 €.
QF* entre 376 et 658,99 : normal 2,68 €, majoré 3,09 €.
QF* entre 659 et 985,99 : normal 3,72 €, majoré 4,28 €.
QF* supérieur à 985,99 : normal 4,55 €, majoré 5,22 €.
Enfants résidant hors CUA, enseignants (hors surveillance), parents d’élèves (hors membres du conseil d’école), stagiaires, étudiants, personnel de l’Éducation nationale : normal 6,35 €, majoré 7,31 €.
Enfants non-inscrits : majoré 7,68 €.
Enfants déjeunant dans les restaurants scolaires et dépendant des structures d’accueil du secteur médico-social : normal 9,36 €, majoré 10,77 €.
* QF = Quotient familial
Hors CUA : un tarif « exorbitant » ?
Si cette augmentation du prix des repas n’a pas provoqué de débats au sein des élus de la CUA malgré deux votes contre et trois abstentions, la maire de Champfleur, Brigitte Zeniter, a pris la parole pour « s’insurger des tarifs appliqués aux familles résidant hors CUA », qu’elle juge « exorbitants ».
Pour un enfant demi-pensionnaire au sein d’une cantine de la CUA mais qui ne réside pas dans une commune de la Communauté urbaine, ses parents devaient payer 6,23 € par repas, quel que soit le quotient familial. Ce tarif passe à 6,35 € en 2025-2026, et 7,31 € en cas de tarif majoré « repas exceptionnel ».
« Je l’ai déjà dit par le passé, mais c’est vraiment inacceptable, pour des familles qui, souvent, travaillent sur Alençon, font leurs courses sur Alençon, se font soigner sur Alençon… », estime la maire de Champfleur.
Ce genre de différence ne s’applique pas dans les médiathèques par exemple, où l’inscription et l’emprunt des livres sont gratuits pour tout le monde, que l’on habite la CUA ou non.
Un repas coûte 12 € à la CUA
Joaquim Pueyo, le président de la CUA, a justifié un tel écart par le fait que « le différentiel » entre le prix payé par les familles et le coût réel d’un repas pour la collectivité était « assuré par les contribuables de la CUA ».
Il a par ailleurs appelé à « réfléchir à une façon de communiquer » de manière plus globale sur « ce qu’apportent les collectivités ». Autrement dit sur les coûts réels payés par les communes ou la Communauté urbaine pour les différents services à la population, par rapport aux prix demandés aux habitants.
Il indique ainsi que chaque repas dans une cantine de la CUA (nourriture, personnel, transport) coûte « environ 12 € » à la collectivité.
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