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Cannes 2025 : la surprenante métamorphose de Tahar Rahim pour le film "Alpha"

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En 2021, son second film, "Titane", avait suscité une onde de choc sur la Croisette et divisé la critique pour finalement remporter une Palme d'or, décernée alors par le jury de Spike Lee.

La réalisatrice française Julia Ducournau a fait son grand retour en cette deuxième semaine du 78e Festival de Cannes avec le tout aussi dérangeant "Alpha", nouvel uppercut jusqu'au-boutiste présenté dans la prestigieuse compétition officielle.

Centré sur la relation entre une mère et sa fille agitée, interprétées par Golshifteh Farahani et la jeune actrice Mélissa Boros, le film aborde en filigrane la question du deuil.

On y retrouve ce qui a fait la marque de fabrique de sa réalisatrice : exploration des corps à la loupe, transformation humaine et scarification. Julia Ducournau pousse l'intensité dramatique au maximum, créant une atmosphère de surchauffe émotionnelle qui ne laisse au spectateur aucun répit.

Par petites touches, son récit dévoile des repères temporels issus du passé : la décennie 1980, celles de l’héroïne et du sida, dans laquelle elle a choisi d’ancrer son histoire.

Une manière pour la réalisatrice de projeter ses angoisses dans un autre espace-temps.

"On sent bien que l’on est dans un cycle en ce moment, un cycle sidérant, effrayant, parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter, on ne sait pas si on a les armes, ni comment faire" , explique-t-elle. "Transposer cette peur dans le passé m’a aidé à avoir une distance que je n’ai absolument pas aujourd’hui."

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Un Tahar Rahim squelettique

Le film narre l'histoire d’Alpha, une jeune fille agitée de 13 ans dont la vie bascule lorsqu'elle rentre chez elle avec un tatouage, provoquant la panique de sa mère, car un mystérieux virus rôde. Un personnage apparaît alors soudainement dans la vie de la jeune fille, Amin, un oncle, disparu depuis longtemps, dont l’arrivée bouleverse l’équilibre de la petite famille.

Ce personnage énigmatique est incarné par un Tahar Rahim méconnaissable. Adepte des transformations physiques, l’acteur s’était déjà métamorphosé en 2022 pour incarner "Le Serpent" dans une mini-série Netflix sur le tueur en série Charles Sobhraj. Plus récemment, il était apparu totalement grimé dans le rôle-titre du film "Monsieur Aznavour" (2024). Et c’est lors de la promotion de ce film que ses apparitions en public, fortement amaigri, avaient suscité de nombreux commentaires et même des interrogations quant à son état de santé.

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Pour le personnage de Amin dans "Alpha", "il y avait un physique à atteindre mais j’avais la sensation qu’il fallait que j’aille plus loin" explique l’acteur, qui a perdu plus de 20 kilos pour préparer son rôle. "De manière un peu égoïste j’avais le sentiment qu’il fallait que je vive comme une sorte d’expérience."

Pour le comédien de 43 ans, la préparation de nouveaux rôles s’apparente à une quête perpétuelle de ses émotions passées. "J’aime essayer de retrouver cette virginité que j’ai eue la première fois que j’ai fait ce métier. Une première fois n’existe qu’une première fois et après on essaye de courir après. Si l’on ne prend pas de risques, on ne s’en rapprochera jamais."

Tahar Rahim et la jeune actrice Mélissa Boros dans le film de Julia Ducournau, "Alpa". Tahar Rahim et la jeune actrice Mélissa Boros dans le film de Julia Ducournau, "Alpa". © Kallouche Cinéma, Mandarin & Compagnie

"Ange déchu à qui on a coupé les ailes"

Le rôle de Amin, figure décharnée habitée par une souffrance quasi-permanente, a permis à l’acteur de pousser très loin le curseur. Mais l’enjeu ne se résumait pas à sa mue physique. "Le gros travail de régime" n’était qu’une "porte d’entrée" pour "créer un monde", poursuit-il.

Pour se glisser dans le rôle, l’acteur explique s’être rapproché de Gaïa, association médico-sociale de réduction des risques pour les consommateurs de drogues.

"J’allais les observer, discuter, passer du temps avec eux. Ensuite il y a tout le physique qui s’installe, les mimiques qu’ils ont... Mais il ne fallait pas les fabriquer et pour les vivres, il fallait non seulement aller très loin physiquement, mais également adopter un état d’esprit qui leur rende hommage quelque part", explique l’acteur.

"Ils sont regardés comme des fantômes dont les gens ont peur. C’est triste, parce que quand on commence à parler avec eux, on découvre des êtres humains pleins de lumière et d’humour. Ils ont juste essayé de combler un vide avec un produit. Ils sont au mauvais endroit mais aucun d’eux n’a envie de se retrouver là", poursuit-il.

Dans le film de Julia Ducournau, Tahar Rahim impressionne par ses gestes, son regard, ses postures : une palette de jeu inédite dans sa carrière. Il campe un personnage imprévisible, tantôt vif, tantôt totalement absent. En bref, insaisissable.

"Pour moi, Amin a une dimension presque spirituelle, je le vivais un peu comme un ange déchu à qui on a coupé les ailes et qui se retrouve perdu dans un monde auquel il n’appartient plus", conclut son interprète.

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A l'Affiche à Cannes !

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A l'Affiche à Cannes ! © France 24
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