Language

         

 Publicité par Adpathway

Canicule : pourquoi les Français sont-ils encore frileux à l'idée d'installer la clim ?

1 week_ago 7

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Face à la montée des températures, les Français sont encore peu nombreux à avoir franchi le cap de l'installation d'un climatiseur à domicile. Impact écologique, considérations économiques ou culpabilité sont autant de raisons qui justifient le blocage de certains.

Seize départements en vigilance rouge canicule, 68 en orange, 1 350 écoles fermées… Ce mardi 1er juillet, la France suffoquait : 39 °C à Paris, 38 °C à Toulouse ou encore 34° C à Strasbourg… et l’été vient tout juste de commencer. Il s’agit, depuis 1947, de la 50e vague de chaleur, et de la 33e depuis le début du XXIe siècle. Mais face à la multiplication de ces phénomènes de plus en plus précoces, la panoplie de mesurettes – gratuité de certaines piscines ou de musées, augmentation de la plage horaire d’ouverture des parcs, adaptation des horaires de travail… –, ne semble pas à la hauteur. Surtout, elles témoignent d’une certaine frilosité des Français à se doter de systèmes de climatisation.

Un constat qui se vérifie d’abord par les chiffres : si les habitants de l’Hexagone sont de plus en plus nombreux à installer un tel dispositif dans leur foyer (ils étaient 25 % en 2020, contre 14 % en 2016, selon les chiffres de l’Agence de la transition écologique (Ademe)), ils s’avèrent nettement moins enclins à passer le cap que dans d’autres pays occidentaux. Par exemple, aux États-Unis, au Japon ou en Corée du Sud, neuf foyers sur dix sont équipés, d’après les derniers rapports de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

À LIRE AUSSI : Canicule : "Il faut (vite) repenser les écoles"

Plus largement, si tous les centres commerciaux français diffusent de l’air conditionné, les écoles, les hôpitaux et les Ehpad ne sont que faiblement pourvus. Selon l’Ademe, seuls 7 % des établissements scolaires français sont dotés de climatiseurs. Raison pour laquelle le Rassemblement national s’est saisi du sujet, ce lundi 30 juin, alors que près la moitié du territoire métropolitain s’apprêtait à passer dans le rouge. « Il est grand temps que la France déploie un grand plan d'équipement pour la climatisation. Je le lancerai dès notre arrivée au pouvoir », a promis Marine Le Pen, sur son compte X. Celle-ci a également déploré le fait que « les services publics ne [soient] pas capables de fonctionner faute de climatisation, contrairement à des dizaines de pays dans le monde ».

Impact écologique

Ainsi, doit-on déplorer un retard typiquement français, ou plutôt un manque de volonté ? « Dans notre pays, on touche à une espèce de tabou. La clim passe pour un luxe et pour une nouvelle source de consommation d’énergie. Ici, on a tendance à penser que la meilleure énergie, c’est celle qu’on ne consomme pas », constate Pierre Marty, maître de conférences en transition énergétique à l'École centrale de Nantes. Et le spécialiste d’ajouter : « Il y a par ailleurs eu une prise de conscience du réchauffement climatique et pour certains, le fait de s’adapter – en installant la clim par exemple – est vu comme un renoncement. C’est la preuve qu’on a failli à notre mission. »

En effet, selon un sondage OpinionWay pour France Énergie, publié en 2021, près de six Français interrogés sur dix (58 %) disent préférer « souffrir de la chaleur plutôt que d'installer un climatiseur afin de protéger l'environnement ». 49 % affirment éprouver de la culpabilité lorsqu’ils l’utilisent. Certains vont encore plus loin (48 %), en considérant que ces dispositifs devraient tout bonnement être interdits en raison de leur impact écologique. En outre, 66 % évoquent des considérations économiques.

À LIRE AUSSI : Pierrick Berthou : "Remettons de l'eau au cœur de nos villes et nous ne souffrirons plus de canicules"

Une question demeure alors : la climatisation est-elle vraiment si néfaste pour l’environnement ? En 2021, l’Ademe notait qu’elle était responsable de près de 5 % des émissions de CO2 du secteur du bâtiment. Au niveau mondial, selon l’AIE (Agence internationale de l'énergie), le dispositif génère environ un milliard de tonnes de CO2 par an, sur un total de 37 milliards de tonnes émises – soit près de 3 %. Pour se donner un ordre de grandeur, c’est à peu près l’équivalent du trafic aérien.

Autre problème : les climatiseurs utilisent généralement des gaz réfrigérants qui, par moments, peuvent s’échapper dans l’atmosphère. « Un kilo de ce type de gaz dans l’atmosphère émet l’équivalent de 2 000 kilos de CO2 », souligne Pierre Marty. Par ailleurs, selon la région et la fréquence d’utilisation, un climatiseur domestique consomme en moyenne 300 à 500 kWh par an – ce qui peut dépasser la consommation annuelle d'un réfrigérateur, d'après l’Ademe.

Faible efficacité des rénovations énergétiques

Notons toutefois qu’en parallèle de la montée en flèches des températures, les chiffres récents montrent une certaine appétence des Français pour ce dispositif. D’après une entreprise spécialisée dans les équipements énergétiques interrogée par l’AFP, Engie Home Services, le nombre de devis pour des installations de climatiseurs a considérablement augmenté au cours des dernières semaines. Le groupe a ainsi enregistré 8 374 demandes de devis en juin 2025, contre 2 931 en juin dernier.

À LIRE AUSSI : Rénovation énergétique : ces doutes sur l’efficacité des travaux d’isolation des logements

Autant de Français qui ont fait le choix de se doter d’un climatiseur plutôt que de se lancer dans des travaux de rénovation énergétique. Pour cause, comme des chercheurs interrogés par Marianne le soulignaient l’an dernier, l’efficacité de ces travaux d’isolation pose encore question. « Plusieurs études convergent sur le fait que les effets des rénovations sont plus faibles qu’estimés au départ, pour ne pas dire médiocres », pointait ainsi Matthieu Glachant, directeur du Centre d’économie industrielle de Mines Paris - PSL.

De son côté, Pierre Marty n’est pas non plus pleinement convaincu : « L’isolation ne fait que ralentir la montée des températures dans un logement. En revanche, il restera difficile de les faire redescendre. » Le coût de tels travaux est quant à lui colossal : selon EDF, il faut compter entre 200 et 450 euros par mètre carré.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway