Aux grands maux les grands remèdes. Alors que la canicule s'installe dans l'hexagone, chacun y va de son petit conseil pour survivre à ces températures cuisantes. S'il en va de votre responsabilité de prendre vos dispositions, il est du devoir de « Marianne » de vous proposer un petit shot culturel pour vous désaltérer la pensée ou au moins essayer de vous faire penser à autre chose.

Le film : « Canicule » d'Yves Boisset (1984)

Adapté du roman homonyme de Jean Vautrin (1982) par Yves Boisset, Canicule rend hommage au « grenier de la France » : la Beauce, et ses cultures céréalières à perte de vue. Le synopsis : un vieux gangster américain, Jimmy Cobb – incarné par Lee Marvin – commet un bain de sang en braquant une banque à Orléans. Dans sa fuite, et après avoir enterré son butin, il trouve refuge dans une ferme peuplée d'un panel de protagonistes tous plus spéciaux les uns que les autres. Son destin se lie à celui de Jessy (jouée par Miou-Miou), qui voit dans Cobb une occasion inespérée d'échapper à son triste destin de femme-esclave.

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La série : « Dark » de Baran bo Odar et Jantje Friese (2017-2020)

Les Allemands ont encore frappé. Cette fois avec une bonne série de science-fiction signée Jantje Friese (à l'écriture) et Baran bo Odar (à la réalisation). On ne vous la conseille pas tant pour l'intrigue – la disparition d'un enfant de 12 ans vient troubler la tranquillité de la petite ville allemande de Winden – que pour le rafraîchissement offert par la photographie froide des paysages pluvieux de l'ancienne République démocratique allemande qu'on finirait presque par envier.

La musique : « Sunny » de Boney M.

Exit le « Tomber la chemise », place à l'indémodable reprise du quatuor allemand Boney M., né sous la houlette du producteur Frank Farian en 1974. Leur reprise de la chanson « Sunny », écrite par Bobby Hebb (1966) en hommage à son grand frère assassiné trois ans auparavant, mêle disco, reggae et funk. Sur fond de métaphore météorologique, la reprise a offert au groupe son deuxième hit ainsi qu'un aller simple pour le statut de groupe iconique et indétrônable.

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Le roman : « La riposte » de Jean-François Hardy (2021)

Dans un Paris désagrégé par la crise écologique et gangréné par la misère, la violence d'État, la maladie et la canicule, Jonas, infirmier à domicile, est comme tous les autres, soumis au rationnement alimentaire. Désabusé, le jeune homme de 37 ans s'apprête à gagner les terres d'Europe du Nord. Jusqu'à l'apparition d'Absolum, un mystérieux mouvement qui placarde son slogan – « Révolution pour la Terre » – dans toute la ville. Jean-François Hardy - ancienne plume de Barbara Pompili – signe un premier roman à l'intrigue convaincante et des personnages en proie à des dilemmes moraux plus que d'actualité. À deux doigts d'en faire un pré-requis pour tous les candidats aux municipales.