Les travaux de reconstruction de la falaise de Dschang connaissent un ralentissement inquiétant selon le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi. Dans un communiqué officiel du 23 mai 2025, le responsable des Travaux Publics dénonce la lenteur des usagers qui « occupent les lieux malgré l’assistance des travaux ». Cette situation critique compromet la sécurité routière dans la région.

Les détails de cette mise en garde gouvernementale révèlent des enjeux majeurs.

CFHEC sous surveillance technique renforcée

Le ministre précise que l’entreprise CFHEC exécute ces travaux sous contrôle strict du Bureau d’Études Techniques ECTA BTP. Cette supervision s’impose dans « un environnement physique et géotechnique instable », justifiant une vigilance accrue.

« L’observance stricte des règles d’interdiction d’accès prescrites à travers divers arrêtés » devient cruciale, souligne le communiqué officiel. L’utilisation par les véhicules de « tout type de déviation aménagée » constitue selon lui « un facteur limitant leur bonne exécution et un risque réel pour les usagers ».

Cette situation rappelle les défis infrastructurels récurrents dans l’Ouest camerounais, notamment après les incidents géologiques qui avaient fragilisé cette section stratégique.

Fermeture temporaire du chantier annoncée

Face à ces dysfonctionnements, Emmanuel Nganou Djoumessi annonce une mesure radicale. « Pendant la durée des travaux, le chantier est fermé à la circulation des véhicules autres que ceux de l’entreprise et de la Mission de Contrôle ».

Cette décision gouvernementale vise à « un esprit civique de tous les instants » de la part des usagers. Le ministre rappelle que « la déviation qui a été aménagée est réservée uniquement aux piétons et véhicules destinés aux travaux ».

L’enjeu dépasse la simple gestion du trafic. Il s’agit de préserver la sécurité publique sur un axe vital reliant Dschang au reste de la région. Les autorités misent sur la coopération citoyenne pour mener à bien ces travaux d’envergure.

Cette fermeture temporaire s’inscrit dans une logique de prévention des risques géotechniques qui menacent cette zone sensible depuis plusieurs mois.

Ces mesures drastiques suffiront-elles à accélérer la reconstruction de Dschang ?