Le tabagisme chez les jeunes camerounais atteint des proportions alarmantes avec 300 000 jeunes âgés de 13 à 24 ans consommant du tabac sous différentes formes. Selon les chiffres officiels, le niveau de prévalence est estimé à plus de 10%, dont 8,3% de garçons et 2,5% des filles, transformant cette addiction en véritable fléau de santé publique.

Cette épidémie silencieuse menace l’avenir de toute une génération camerounaise.

Chicha et cigarettes dominent consommation tabac jeunes

« Ce fléau est de plus en plus grave », dénonce Judith Chekuma, secrétaire exécutive de la Coalition camerounaise contre le tabac. La diversification des produits du tabac contribue massivement à cette explosion de la consommation juvénile.

La chicha demeure particulièrement populaire dans les milieux urbains, notamment parmi les mineurs et les jeunes adultes. Elle est souvent perçue comme une alternative moins nocive, rendant la consommation plus attrayante grâce aux arômes variés.

Parallèlement, 45,2% des jeunes présentent des signes de dépendance inquiétants selon les dernières études de prévalence.

Prévention tabagisme révèle défis santé publique majeurs

Les facteurs socioéconomiques tels que la pression des pairs, la publicité et le manque de sensibilisation aux dangers du tabagisme alimentent cette consommation. Les jeunes sont davantage attirés par le tabac en raison de l’image « cool » qu’il peut conférer.

Le Dr. Marlène Kemme, chef du service d’addictologie à l’hôpital central de Yaoundé, prévient que « la nicotine crée une dépendance, entraînant au passage la consommation d’autres substances nocives ». Cette dépendance croisée multiplie les risques sanitaires à long terme.

L’Organisation mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme sur la protection des jeunes, notamment avec l’avènement de nouveaux produits chauffés à base de nicotine.

Quelles mesures préventives prioritaires le Cameroun devrait-il adopter face à cette crise ?