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L’ambitieux projet d’implantation de NSIA Banque au Cameroun pour 2026 se heurte à des obstacles majeurs qui pourraient compromettre cette expansion. Contrairement au Sénégal où le groupe dispose déjà d’une succursale, le marché camerounais présente des défis structurels et réglementaires qui expliquent pourquoi aucune grande banque étrangère n’a réussi une percée significative ces dernières années.
Les pièges du marché bancaire camerounais pour NSIA
Le principal obstacle pour NSIA réside dans l’absence totale de présence dans la zone CEMAC. Sans succursale existante dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, le groupe ivoirien ne peut pas bénéficier des facilités d’expansion régionale dont il jouit en UEMOA.
Cette contrainte force NSIA à choisir entre une création ex nihilo, extrêmement coûteuse et risquée, ou un rachat d’établissement existant. Or, les deux dossiers sur la table – Commercial Bank Cameroun et Société générale – présentent des complications majeures.
Pour Commercial Bank Cameroun, NSIA a déjà participé au processus de cession mené par Rothschild mais s’est officiellement retiré, signe des difficultés rencontrées. Concernant Société générale, l’État camerounais a exercé son droit de préemption, créant une situation d’incertitude juridique et politique.
L’environnement hostile aux nouveaux entrants bancaires
Contrairement aux affirmations optimistes, le marché bancaire camerounais reste dominé par des acteurs historiques solidement implantés. Les tentatives d’expansion de groupes étrangers se sont souvent soldées par des échecs ou des retraits progressifs.
La réglementation CEMAC impose des exigences de fonds propres et de gouvernance particulièrement strictes. NSIA devra également composer avec la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), dont les orientations peuvent différer significativement de celles de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) où évolue habituellement le groupe.
Le tissu économique camerounais, moins développé que celui de la Côte d’Ivoire, offre également moins d’opportunités de croissance rapide. La stratégie PME qui a fait le succès de NSIA en UEMOA pourrait se révéler moins rentable dans un environnement où les petites entreprises sont moins structurées et plus risquées.
Les négociations politiques, un double tranchant
Les rencontres entre Jean Kacou Diagou et le ministre des Finances Louis-Paul Motaze révèlent la dimension éminemment politique de cette implantation. Cette dépendance aux décisions gouvernementales expose NSIA aux changements d’orientation politique et aux pressions locales.
L’expérience récente d’autres groupes bancaires étrangers au Cameroun montre que les promesses initiales des autorités ne garantissent pas le succès opérationnel. Les contraintes administratives, les pressions pour financer des projets gouvernementaux et les exigences de « camerounisation » des équipes dirigeantes constituent autant d’obstacles potentiels.
NSIA parviendra-t-elle à surmonter ces défis structurels ou rejoindra-t-elle la liste des groupes bancaires ayant échoué à percer le marché camerounais ?