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Non ! Nous n’aspirons pas à une élection qui s’accompagnerait de remise en cause de nos fragiles équilibres si péniblement acquis.
Les discours des hommes politiques font peur et contiennent tous bords confondus, des relents de violence. D’un côté, ceux qui prétendent de façon à la fois péremptoire et sans une démonstration suffisante et convaincante que rien n’a été accompli de façon substantielle depuis 42 ans de règne du Président, de l’autre, le camp présidentiel, RDPC et alliés, lesquels de façon répétée vantent le très élogieux bilan de leur candidat, pour les uns, naturel, pour les autres, ce que leur oppose le camp d’en face, par souci de préserver les positions et avantages acquis.
Ces signaux, qu’on le veuille ou non, exercent un impact négatif sur la stabilité de l’Etat car, comportent les germes de nuisances sociales et économiques.
Au centre, le débat enfle sur les insuffisances du Code électoral, la suspicion sur ELECAM qui a le mérite d’avoir doublé le nombre d’inscrits dans les listes électorales mais peine à publier une liste électorale nationale unique, cumulant par ordre alphabétique, pour chaque région, département et commune, les camerounais effectivement inscrits avant clôture des listes électorales.
Qu’on l’aime ou pas, le Président Paul BIYA constitue toutefois pour bon nombres d’observateurs du Cameroun, un facteur déterminant de stabilité politique, économique et sociale. La situation du NOSO contribue certainement à l’atténuation de cette stabilité sans toutefois en obérer l’effectivité au regard des huit régions sur dix en fonctionnement normal et des efforts déployés par les gouvernants en vue d’arriver à un réveil économique et social de ces deux régions.
La réélection ou pas du Président BIYA ne saurait en conséquence constituer un motif d’instabilité, tout le peuple, toutes tendances confondues en pâtirait.
L’opposition face aux défis programmatiques
A quelques mois du scrutin présidentiel, le RDPC organise avec méthode et engouement diffusé auprès de ses militants, sa survie avec ou sans le Président Paul BIYA. En face, l’opposition a du mal à s’entendre autour d’une candidature crédible, un programme consensuel alternatif à même d’être opposé à celui du pouvoir actuel contenu dans le SND 20-30.
Les partis d’en face de façon isolée, présentent pour les uns, des programmes au contenu proche du SND 20-30, pendant que d’autres invitent à une transformation radicale de l’Etat et ses démembrements dans son fonctionnement actuel.
Faut-il le rappeler, la vision programmatique exposée dans SND 20-30 est globalement acceptée par les institutions internationales. Aux yeux des opérateurs économiques tant nationaux qu’internationaux c’est le socle sur lequel reposent les perspectives économiques du Cameroun.
Contredire cette vision nécessite un travail approfondi étayé par des chiffres et sources vérifiables. Il est évident que l’opposition actuelle ne propose pour le moment aucun programme détaillé, présentant pour chaque domaine des analyses chiffrées, vérifiables et leurs possibles effets sur l’amélioration de la structure économique et sociale.
Ceci est par ailleurs compréhensible, dès lors qu’il est établi qu’un tel exercice nécessite des moyens colossaux tant intellectuellement que sur le plan matériel. Ces moyens induisent un coût, des sources d’informations constituant de probables blocages pour l’opposition. Le camp d’en face, le RDPC qui gouverne, utilise les moyens de l’Etat à ces fins.
Cette réalité, d’une raideur tranchante fait donc du RDPC, une organisation qui profite de l’héritage de l’UNC, des adhésions à l’initiative de ses élites embourgeoisées et sans cesse en mouvement auprès des populations dont la précarité les rend faciles à se retourner sans le savoir contre elles-mêmes.
Les moyens de l’Etat aidant par ailleurs, le parti au pouvoir échappe difficilement à la réalité d’un parti Etat et domine la scène. Nier cette évidence serait œuvre de pure naïveté pour tout homme politique voulant challenger le pouvoir actuel.
Les insuffisances du discours politique actuel
Se focaliser sur le code électoral dans tous les forums ou l’opposition est présente obscurcit en conséquence son chemin. Face aux leaders des partis d’opposition surfant chacun sur les ors qui entourent le fauteuil présidentiel, le RDPC n’a pas d’autre choix, ce qui est normal, que d’affiner sa stratégie autour d’un candidat très expérimenté, mais pourtant affaibli au moins par l’âge, stratégie qui les conduira vers une large victoire dont il sera difficile d’en contester l’effectivité.
Le pouvoir actuel est en droit de s’en réjouir. A chacun ses armes sur le terrain politique, pourvu qu’elles respectent la norme.
Naïvement, et désespérément les leaders semblent avoir comme principal argument sur le chemin qui conduit à la Présidentielle, le code électoral. Peu d’espace est accordé aux préoccupations des camerounais, toutes orientées vers la satisfaction des besoins de base.
La rhétorique de l’opposition davantage servie pour l’élite intellectuelle, cadre mal avec à la fois la compréhension modeste du camerounais ordinaire de KOUSSERI, MOKOLO, BERTOUA, NGAOUNDERE, YAOUNDE, BAMENDA, DOUALA, BAFOUSSAM, FOUMBAN. Une telle stratégie de communication qu’on le veuille ou non, ne peut que ruiner l’opposition et finalement dérouter une population exposée au risque de se voir abusée une fois de plus par les acteurs politiques.
Sans réinvention et enrichissement du discours politique vers un vocabulaire d’apaisement et mettant en avant une critique objective, méthodique au cas par cas, une prospective autour des sujets qui intéressent les camerounais de tous bords, peu prospère sera la capacité des opposants au régime actuel à susciter l’intérêt de la jeunesse en âge de voter à s’inscrire sur les listes électorales.
Le manque d’attrait du discours politique de l’opposition ne provoque aucun enthousiasme particulier chez les jeunes pour la plupart traumatisés par leurs difficultés d’insertion sociale.
Dans un pays depuis 42 ans, gouverné par les mêmes, lesquels, de façon très habile ont perpétué le système politique camerounais sans en modifier les fondamentaux sur le fonctionnement institutionnel, malgré un vernissage des lois, très attrayant sur la forme, seul un discours varié, portant les préoccupations du camerounais qui gagne sa vie sur un trottoir ou dans une plantation peut porter.
Loin de nous, à quelques mois du scrutin présidentiel, une rhétorique musclée et cohérente autour des questions telles que la santé, les routes, les infrastructures éducatives, l’énergie, l’emploi des jeunes, l’eau potable, l’urbanisation de nos cités, la dépense publique, la prise en main effective de la gouvernance locale par les Collectivités territoriales décentralisées.
La manipulation de l’opinion et ses conséquences
Vers un Code de Bonnes Pratiques Citoyennes
Facile, mais alors très facile la conclusion émise comme un refrain maintes fois répété entre acteurs du même bord, sur un bilan économique totalement négatif. Difficile de concilier cette conclusion avec les nombreux accords bilatéraux et multilatéraux signés d’années en années, signe que la cause n’est pas aussi perdue, ainsi qu’on le fait croire. Le Cameroun attire et continue d’attirer les investisseurs. Le jeu politique s’en trouve pollué. Qui détient et où se trouve la vérité? Loin du débat, sauf à suspecter ces institutions de faire la part belle au régime BIYA, les données de l’Institut National des Statistiques, les Rapports de la BEAC moins incendiaires et surtout très sensibles pour la prise des décisions par les acteurs économiques, Etat du Cameroun compris. Dans ce contexte, le camerounais est manipulé, malmené et tout simplement oublié. Seules prévalent, les exégèses sur la complexité de nos lois qui occupent l’espace médiatique au point d’effrayer voire exclure du débat national, nos parents, frères et sœurs détenteurs du pouvoir d’achat, si modeste soit-il, mais non pourvus de diplômes universitaires. Cultiver la peur et le catastrophisme, refuser de se sous soumettre de manière constructive à l’exercice de la contradiction, de l’adversité saine face à un pouvoir obèse produit un résultat et renvoient un message peu crédibles. La ruse du pouvoir actuel est en passe de scléroser toute démarche de victoire dans le camp d’en face. Il est possible que certains volontairement s’enfoncent dans un schéma suicidaire tellement nous avons été habitués à vivre des pseudos candidats d’opposition qui en réalité jouent le rôle de taupe dans le camp adverse. Nous conduire dans ces conditions vers un Octobre brulant donc nous ne voulons pas, participerait d’un cynisme dont les auteurs porteraient la responsabilité devant les camerounais et l’histoire. Le Cameroun et les camerounais n’ont point besoin que des feux s’activent ici et là au bénéfice de politiciens douteux et sans scrupules. Les camerounais attendent des programmes et un échange responsable d’idées pour que chacun en toute conscience face le choix qui résulte de ses convictions et arguments exposés par chaque prétendant au trône. A cet effet, le moment est probablement venu de s’orienter vers la mise en place d’un Code de Bonnes Pratiques Citoyenne (CBPC) auxquelles doivent adhérer tous les acteurs politiques. Ce code devra mettre en évidence, toutes les dérives susceptibles d’entacher le processus de choix de nos gouvernants et s’imposer à toutes les parties. Il s’agit d’un instrument à même d’apaiser les querelles autour du Code électoral adopté, perfectible, tout en donnant une chance aux citoyens que nous sommes, de recevoir enfin plusieurs offres politiques crédibles.