La mort de Jules Marcellin NDJAGA plonge le Cameroun dans la consternation ce matin. L’ancien gouverneur de la région du Sud et conseiller régional du Centre a rendu l’âme à l’hôpital central de Yaoundé, selon des sources familiales fiables. Diplômé de l’ENAM en 1984, ce natif de Monatélé (Lékié) aura marqué 23 ans de carrière dans l’administration territoriale camerounaise. Sa disparition prive le pays d’une figure emblématique de la gouvernance régionale.

Carrière administrative: de préfet à gouverneur

Jules Marcellin NDJAGA a bâti une carrière exemplaire dans l’administration territoriale camerounaise. Entamée en 1992 comme préfet du département de la Kadey à Batouri (région de l’Est), sa trajectoire professionnelle l’a mené au sommet.

«Le doyen des préfets qu’il était a enfin été nommé gouverneur», rappellent les sources proches de la famille. Le 5 février 2010, un décret présidentiel l’élève au rang de gouverneur de la région du Sud, consacrant ainsi des décennies de service public.

Son père, Prosper MBASSI, ancien maire de Monatélé, s’était particulièrement réjoui de cette nomination tant espérée. Cette promotion couronnait un parcours administratif remarquable au service de l’État camerounais.

Controverses et héritage politique controversé

Le mandat de Jules Marcellin NDJAGA comme gouverneur du Sud n’a pas été exempt de polémiques. Sa mise à la retraite le 23 octobre 2015 a été accueillie avec satisfaction par les populations d’Ebolowa.

«Il était accusé d’abuser de son pouvoir pour s’ingérer dans les affaires politiques du RDPC», révèlent les témoins de l’époque. Ces accusations d’ingérence dans la vie politique du parti au pouvoir ont terni sa réputation administrative.

Après sa retraite, il occupait les fonctions de conseiller régional du Centre et de questeur de cette institution. Sa mort prive la Lékié d’un de ses fils les plus illustres dans les arcanes de la territoriale camerounaise.

Quel héritage laisse Jules Marcellin NDJAGA dans l’administration camerounaise?