Fausses accusations vol sexe Yaoundé provoquent un tollé après l’arrestation de quatre individus pour « déclarations mensongères » le mercredi 18 juin 2025. Ces personnes prétendaient avoir perdu leur sexe suite à de simples salutations dans la rue, créant une psychose collective dans plusieurs quartiers de la capitale. Les examens médicaux rigoureux n’ont révélé aucune anomalie, confirmant le caractère mensonger de ces accusations. Cette affaire illustre dangereusement comment les rumeurs peuvent dégénérer en lynchages publics au Cameroun, poussant les autorités à une réaction ferme.

Quatre arrestations au commissariat central n°3 de Yaoundé

La présentation publique des accusateurs au commissariat central n°3 de Yaoundé marque un tournant dans cette affaire de manipulation collective. Les quatre individus interpellés sont poursuivis pour « incitation à la vindicte populaire » après avoir propagé des accusations infondées de vol mystique.

Le commissaire divisionnaire Francis Kange Ekema a dirigé personnellement cette opération de vérification médicale. «Il s’agit d’une manipulation qui attise les instincts violents de la foule. Ce genre de rumeur peut facilement coûter la vie à des innocents», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.

Cette intervention policière fait suite à la montée de tension observée dans plusieurs quartiers de Yaoundé où ces rumeurs se propageaient rapidement. L’ampleur de la psychose collective a contraint les forces de l’ordre à agir rapidement pour éviter des débordements.

Les examens médicaux menés par des praticiens qualifiés ont formellement établi l’absence de toute anomalie ou mutilation sur les prétendues victimes, démontrant le caractère purement fictif de leurs allégations.

Une lutte contre les superstitions meurtrières révélée

Cette affaire de fausses accusations révèle l’ampleur du défi que représentent les croyances mystiques au Cameroun, particulièrement en milieu urbain. Les autorités redoutent particulièrement les conséquences tragiques de ces rumeurs qui déclenchent régulièrement des scènes de lynchage public.

L’appel du commissaire Kange Ekema au « discernement » des citoyens souligne la nécessité d’une sensibilisation accrue contre ces phénomènes de psychose collective. Ces incidents rappellent douloureusement les nombreux cas de justice populaire ayant causé la mort d’innocents accusés à tort.

La démarche judiciaire engagée contre les quatre manipulateurs témoigne de la volonté des autorités de lutter fermement contre la propagation de fausses informations dangereuses. Cette affaire pourrait créer un précédent dissuasif pour d’éventuels imitateurs.

Cette répression des fausses accusations de vol mystique marquera-t-elle un tournant dans la lutte contre les superstitions meurtrières ?