Le SDF au Cameroun commémore ce 12 juin 2025 le deuxième anniversaire du décès de son fondateur historique John Fru Ndi dans un hommage poignant signé par Me Adeline Djomgang Lord, ancienne secrétaire générale du parti. « Chairman Ni John Fru Ndi Forever ! » s’exclame l’avocate dans un texte vibrant d’émotion qui révèle l’intimité d’une relation père-fille avec l’icône de l’opposition camerounaise décédé le 12 juin 2023 à 23h30 à Yaoundé. Cette commémoration intervient alors que le parti de la Balance entame sa 35ème année d’existence dans un contexte pré-électoral crucial pour la présidentielle d’octobre 2025.

L’hommage au Chairman au Cameroun révèle une facette inédite du leader historique du SDF à travers les mots émouvants de Me Adeline Djomgang Lord. « Toi mon cher et tendre Daddy, mon admirable conseiller », confie celle qui fut sa proche collaboratrice pendant des années.

L’ancienne secrétaire générale émérite du SDF évoque « deux ans » depuis que le fondateur du parti « nous a quitté pour retrouver la félicité céleste auprès du seigneur ». Cette dimension spirituelle traverse tout son témoignage empreint de reconnaissance filiale.

« Si ton départ a été un choc pour nous tous, il n’en demeure pas moins que ton héritage est préservé par chacun de nous », écrit Me Djomgang Lord dans ce qui constitue l’un des hommages les plus personnels rendus au défunt Chairman depuis sa disparition.

John Fru Ndi, décédé à l’âge de 82 ans des « suites d’une longue maladie », avait fondé le SDF le 26 mai 1990 à Bamenda, marquant la naissance du multipartisme au Cameroun. Son parti « entame sa trente cinquième année d’existence » selon les termes de l’hommage.

Me Adeline Djomgang Lord, nommée secrétaire générale du SDF par John Fru Ndi en juin 2022, révèle des aspects inédits de la personnalité du Chairman. « Comment puis-je oublier ton caractère trempé qui traduisait ta fermeté et ta souplesse quand il le fallait », témoigne-t-elle.

L’avocate évoque particulièrement la protection que lui accordait le leader historique : « Lorsqu’il fallut me protéger face à certaines erreurs de ma vie politique, tu as décidé de laisser un secrétaire général adjoint en fonction postulé à un autre poste lors d’un congrès. »

SDF perpétue l’héritage face aux défis de 2025

Le témoignage de Me Djomgang Lord souligne la dimension précurseure de John Fru Ndi sur les questions de genre. « Dans un environnement de plus en plus phallocratique, le chairman était le précurseur de la prise en compte du genre notamment les hautes fonctions qu’occupèrent les femmes au sein de notre formation politique. »

Cette reconnaissance prend un relief particulier dans le contexte actuel où le SDF, dirigé par Joshua Osih depuis la disparition du fondateur, prépare activement la présidentielle d’octobre 2025. « En cette année cruciale, nous implorons de là où tu te trouves de toujours nous garder sous la prunelle de ton œil », implore l’ancienne secrétaire générale.

L’hommage révèle aussi la vision fédéraliste qui animait John Fru Ndi : « Nous avons l’obligation de perpétuer ton combat et de maintenir tout haut la flamme qu’il nous a laissée jusqu’à la mise en place d’un Cameroun fédéral. »

Me Adeline Djomgang Lord insiste sur les atouts actuels du parti : « Le SDF a l’avantage d’être l’un des partis politiques les plus démocratiques de notre espace national ; il a également l’avantage de l’expérience et une importante ressource militante, convaincue et qualifiée. »

Cette commémoration intervient alors que le SDF a célébré son 35ème anniversaire le 26 mai dernier sous la direction de Joshua Osih, premier vice-président devenu président national après le décès du Chairman. Le parti mise sur cet héritage pour reconquérir l’électorat camerounais.

« Jamais dans notre pays et à la face du monde, une personnalité n’avait défendu politiquement les intérêts du peuple avec persévérance et détermination pendant une aussi longue durée », conclut Me Djomgang Lord dans ce vibrant hommage qui résonne comme un appel à la mobilisation des militants du SDF.

Comment John Fru Ndi inspire-t-il encore l’opposition camerounaise aujourd’hui ?