La formation par compétences au Cameroun vient de franchir un cap décisif avec le colloque historique organisé à l’École normale supérieure de Yaoundé. Pendant trois jours intenses, experts nationaux et internationaux ont redéfini les paradigmes pédagogiques de l’enseignement supérieur camerounais, marquant une transformation radicale qui promet de révolutionner l’insertion professionnelle des diplômés et de répondre enfin aux besoins réels du marché du travail.

APC : Une révolution pédagogique en marche à l’ENS

L’Approche par Compétences (APC) s’impose désormais comme «un cadre conceptuel incontournable dans un contexte caractérisé par une concurrence accrue entre les diplômés sur le marché du travail», selon les organisateurs de ce colloque révolutionnaire.

Le Pr. Rémy Magloire Etoua, recteur de l’Université de Yaoundé I (UYI), et le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur ont souligné l’urgence de cette transformation pédagogique. «Notre responsabilité en tant qu’universitaires est de comprendre et de maîtriser ce paradigme afin de l’intégrer efficacement dans les curricula et les pratiques d’enseignements», a déclaré le recteur.

Cette initiative bénéficie du soutien stratégique de l’ambassade de France au Cameroun et de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), témoignant de l’envergure internationale de cette révolution éducative camerounaise.

Quatre axes majeurs pour transformer l’enseignement

Le colloque a exploré quatre dimensions cruciales de la formation par compétences au Cameroun. La construction d’un référentiel de compétences professionnelles constitue le socle de cette transformation, permettant d’aligner précisément les formations sur les attentes du marché.

«Notre ambition commune est d’améliorer la performance des pratiques pédagogiques dans nos universités», a expliqué la Pr. Patricia Bissa Enama, directrice de l’ENS de Yaoundé. Cette approche révolutionnaire vise à créer une adéquation parfaite entre les formations dispensées et les besoins réels de la société camerounaise.

Les outils et méthodes d’approches collectives, l’accompagnement pédagogique et la création de situations professionnalisantes d’apprentissage complètent ce dispositif innovant. Ces transformations pédagogiques s’articulent autour de communications scientifiques pointues et de discussions approfondies.

L’ENS de Yaoundé devient ainsi le laboratoire d’expérimentation de cette révolution éducative qui pourrait s’étendre à l’ensemble du système universitaire camerounais dans les prochaines années.

Cette révolution pédagogique de l’ENS Yaoundé répondra-t-elle vraiment aux défis d’employabilité des jeunes diplômés camerounais ?