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Kamé Samuel au Cameroun incarne le destin extraordinaire d’un orphelin de Baham transformé en architecte silencieux de l’État moderne. Né un soir de Noël 1926 dans l’Ouest du Cameroun, cet enfant recueilli par le chef Max Kamwa devint le premier Camerounais admis à Sciences Po Paris et façonna pendant 24 ans la souveraineté nationale comme secrétaire permanent à la défense. Son parcours révèle comment l’excellence peut naître de l’adversité la plus profonde.
Kamé Samuel au Cameroun défie tous les pronostics dès son enfance. Orphelin de père en bas âge, il refuse de baisser la tête devant l’adversité. Brillant élève et major de promotion dès l’école primaire, il intègre l’école primaire supérieure de Yaoundé avant de réaliser l’exploit remarquable d’entrer à Sciences Po Paris.
En 1955, il franchit une nouvelle étape historique en intégrant l’École nationale de la France d’outre-mer (ENFOM). Cette admission le place dans « un cercle très fermé d’administrateurs africains préparés à prendre le relais du pouvoir colonial », à une époque où les portes de l’élite restaient « obstinément fermées aux fils d’Afrique ».
Mais Kamé Samuel transcende le simple statut de haut fonctionnaire. « Il fut une conscience, une pensée politique, une vision », souligne le texte qui retrace son parcours. Face à un Cameroun qui « cherchait son âme », il pose les fondements d’un système politique national original, rejetant le mimétisme occidental.
La vision révolutionnaire d’un patriote discret
L’approche politique de Kamé Samuel au Cameroun révolutionne la pensée institutionnelle camerounaise. Il propose « un modèle enraciné dans nos traditions, où chefferie, souveraineté et autorité nationale fusionneraient dans une démocratie à l’africaine ». Cette synthèse originale influencera durablement l’architecture de l’État camerounais.
De 1961 à 1985, pendant 24 années cruciales, il accompagne le président Ahmadou Ahidjo comme secrétaire permanent à la défense nationale. Dans cette fonction stratégique, il milite pour « la camerounisation des postes de commandement militaire » et défend « la souveraineté sans arrogance, la paix sans faiblesse, l’ordre sans renoncer aux libertés ».
Sa philosophie du service public impressionne par sa noblesse. « Loin des feux de la gloire, il travailla sans relâche, dans l’ombre des cabinets, dans les réunions silencieuses des conseils de défense, dans les coulisses des grandes décisions. » Cette discrétion légendaire fait de lui « un architecte de la lumière » malgré son goût pour l’ombre.
L’héritage de Kamé Samuel perdure dans chaque institution camerounaise. « Chaque politique de souveraineté, chaque réflexion sur notre modèle de gouvernance porte l’empreinte invisible de Kamé Samuel », reconnaît le texte d’hommage.
Il s’éteint le 25 mai 1998, « après avoir tant donné, sans jamais rien réclamer ». Son exemple rappelle qu’« il est possible d’être à la fois humble, intelligent, patriote et discret » dans une époque où « les modèles se cherchent ».
Ce parcours exemplaire mérite d’inspirer les jeunes générations par ses valeurs de « persévérance, excellence, fidélité à la patrie et devoir ». Kamé Samuel prouve que l’adversité peut forger les plus grands bâtisseurs d’État.
Quelles autres figures méconnues du Cameroun mériteraient d’être redécouvertes par les jeunes ?