Le cinéaste camerounais Jean-Pierre Bekolo vient de publier une déclaration fracassante exigeant le départ de Paul Biya du pouvoir. Dans un texte philosophique publié le 14 juin 2025, l’intellectuel invoque les principes égyptiens de la Maât pour justifier cette transition politique qu’il qualifie d’« exigence sacrée ». Cette prise de position audacieuse relance le débat sur l’avenir politique du Cameroun.

Bekolo développe une argumentation inédite mêlant spiritualité africaine et réalité politique contemporaine. « Un roi qui s’accroche au trône malgré le désordre, la souffrance, le mensonge et la peur, n’est plus un roi », déclare-t-il sans détour.

Une approche philosophique révolutionnaire du pouvoir

L’artiste camerounais puise dans la sagesse égyptienne antique pour critiquer l’exercice actuel du pouvoir. Il évoque la Maât, cette déesse représentant la vérité, la justice et l’harmonie cosmique, pour dénoncer ce qu’il considère comme une rupture de l’équilibre naturel.

« Gouverner n’est pas un privilège mais une mission sacrée », martèle Bekolo. Il propose même une cérémonie de transmission dans l’esprit de la Maât, où « l’Afrique reconnaîtrait enfin qu’elle peut faire de la politique avec spiritualité ».

Un diagnostic sans concession sur l’état du pays

L’intellectuel dresse un bilan impitoyable de la situation camerounaise actuelle. « Le problème du Cameroun n’est pas seulement politique, il est ontologique », analyse-t-il. Selon lui, le pays « ne manque pas seulement d’infrastructures, il manque de sens ».

Cette réflexion dépasse la simple critique politique pour interroger le lien fondamental entre le peuple et ses institutions. Bekolo y voit un « effondrement du lien sacré » qui nécessite une reconstruction profonde.

L’appel de Bekolo trouvera-t-il un écho dans la société camerounaise en quête de renouveau ?