NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Issa Tchiroma Bakary quitte le gouvernement camerounais ce mardi 24 juin 2025, créant un séisme politique à quatre mois de la présidentielle d’octobre. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a officiellement remis sa lettre de démission au Premier ministre Joseph Dion Ngute, marquant la fin d’une alliance de 33 ans avec le pouvoir central. Cette rupture historique redessine l’équilibre politique dans le Nord.
Démission officielle après 33 ans de collaboration
Cette démission d’Issa Tchiroma Bakary du gouvernement camerounais met fin à une collaboration exceptionnelle de trois décennies avec le régime Biya. Le président du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) a formellement adressé sa lettre de démission au Premier ministre ce mardi 24 juin en fin de matinée.
Selon des sources concordantes citées par Jeune Afrique, Joseph Dion Ngute a pris acte de cette déclaration mais a refusé de l’entériner. Le Premier ministre a rappelé que « seul le président Paul Biya est habilité à révoquer un membre du gouvernement ».
Cette procédure inhabituelle souligne l’importance stratégique du départ d’Issa Tchiroma pour l’équilibre gouvernemental. Le ministre devrait rendre sa décision publique lors d’un déplacement à Garoua ce même jour, dans son fief politique du Nord.
Parcours exceptionnel : de l’opposition au gouvernement
Issa Tchiroma Bakary quitte un gouvernement qu’il a servi pendant plus de trois décennies. Cet ingénieur ferroviaire originaire de Garoua a marqué l’histoire politique camerounaise par son parcours atypique.
Son entrée au gouvernement remonte au 27 novembre 1992, après l’élection présidentielle d’octobre 1992. Nommé ministre des Transports, il occupera ce poste crucial jusqu’en septembre 1996, soit près de quatre ans.
De juin 2009 à janvier 2019, Issa Tchiroma a été ministre de la Communication sous le gouvernement de Philémon Yang, durant neuf ans et six mois. « Durant cette période, il a également officié comme porte-parole du gouvernement, défendant activement le système en place et le Chef de l’État », rappellent les observateurs politiques.
Depuis le 4 janvier 2019, il occupait le poste de ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Pendant près de six ans et cinq mois, cet homme politique chevronné a œuvré pour faire de la formation professionnelle un levier de développement économique.
Impact sur l’équilibre politique dans le Nord
Le départ d’Issa Tchiroma du gouvernement camerounais représente un coup dur pour le RDPC dans la région du Nord. Cette zone géographique constitue traditionnellement un bastion électoral pour le parti au pouvoir depuis des décennies.
Cette rupture pourrait « redessiner l’équilibre des alliances politiques, notamment dans la région du Nord, son bastion », analysent les experts politiques. Le FSNC, parti dirigé par Tchiroma, dispose d’une influence considérable dans cette région stratégique.
L’ancien ministre de la Communication avait déjà pris ses distances avec le RDPC ces derniers mois. Ses critiques répétées de la gestion gouvernementale laissaient présager cette rupture historique avec le pouvoir central.
Conséquences pour la présidentielle d’octobre 2025
Cette démission survient à un moment crucial, à seulement quatre mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Issa Tchiroma Bakary ne sera plus allié au RDPC lors de cette échéance électorale majeure, « sauf revirement de dernière minute ».
Les observateurs politiques s’interrogent sur les intentions futures de l’ancien ministre. Sa démission du gouvernement pourrait-elle annoncer une candidature surprise à la présidentielle camerounaise ?
Cette défection majeure fragilise la stratégie électorale du RDPC dans une région où chaque voix compte. Le Nord représente un réservoir de votes important pour le parti au pouvoir depuis l’indépendance.
D’autres départs sont attendus dans les rangs gouvernementaux, créant une dynamique de contestation interne qui inquiète les dirigeants du parti au pouvoir.
Réactions et perspectives d’avenir
La démission d’Issa Tchiroma du gouvernement camerounais suscite déjà de nombreuses réactions dans la classe politique. Cette rupture avec le RDPC crée un précédent inquiétant pour l’équipe dirigeante.
Les analystes estiment que ce départ pourrait déclencher un effet domino au sein du gouvernement. Plusieurs ministres originaires du Nord observent attentivement l’évolution de la situation politique.
L’ancien porte-parole du gouvernement devient ainsi le symbole d’une contestation interne qui pourrait inspirer d’autres démissions. Son parcours de l’opposition au gouvernement, puis sa rupture avec le pouvoir, illustre les mutations profondes de la scène politique camerounaise.
Cette démission historique d’Issa Tchiroma marque-t-elle le début d’une recomposition politique majeure au Cameroun ?