Choc au football camerounais ! Geremi Njitap suspension 5 ans par Samuel Eto’o déclenche une vague d’indignation sans précédent. L’ancien joueur du Real Madrid et président du Synafoc écope d’une sanction record de 10 millions FCFA d’amende, divisant profondément la famille footballistique nationale. Les critiques pleuvent contre le président de la Fecafoot, accusé de dérives autoritaires.

La décision publiée le 17 juin 2025 fait suite à un incident dans les vestiaires lors de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire. Une altercation avait opposé Geremi au chef de protocole d’Eto’o qui tentait de l’expulser du vestiaire des Lions Indomptables après le match Cameroun-Gambie.

Cette sanction fait scandale car la CAF avait initialement demandé l’arrêt de toute procédure, arguant de sa compétence exclusive sur les incidents lors de ses compétitions officielles.

Jean Claude Mbede explose : « Qu’Eto’o dégage ! »

L’ancien journaliste sportif Jean Claude Mbede livre un réquisitoire impitoyable contre Samuel Eto’o dans une tribune aux allures de déclaration de guerre.

«Il n’a rien fait de bon. Rien. Il n’y a aucun résultat positif à mettre à son actif. Pas un seul en quatre ans», martèle Mbede sans détour. Pour lui, l’ancien buteur des Lions utilise la Fecafoot comme «un instrument de revanche contre d’anciens coéquipiers insoumis».

Le journaliste dresse un bilan catastrophique de la gestion Eto’o. Depuis quatre ans, 4 assemblées générales sur 6 sont consacrées aux radiations de membres, révèle-t-il. Une autre assemblée visait à augmenter illégalement le mandat présidentiel de 4 à 7 ans.

Point crucial : la Fecafoot dépend désormais à 90% du financement étatique. Mbede précise que « le Premier ministère verse 800 millions par an pour le championnat, plus 500 millions de la Présidence ». Avant Eto’o, rappelle-t-il, « la Fecafoot versait de l’argent à l’État ».

La charge s’intensifie : «Les joueurs ne veulent pas de lui dans la tanière», affirme Mbede, évoquant les tensions en Côte d’Ivoire où « les joueurs avaient prié le Premier ministre de dire à Eto’o qu’il perturbait la sérénité ».

Mbede compare la popularité footballistique à un faux « passe-droit pour violer les lois » et lance : «J’ai dit : qu’il dégage !»

Jean Crépin Nyamsi trahit son allié Eto’o

Coup de théâtre ! Jean Crépin Nyamsi, ancien candidat à la Fecafoot et fidèle soutien d’Eto’o, prend publiquement ses distances dans un live Facebook explosif.

«Geremi Njitap est une légende comme Samuel Eto’o. On ne peut pas s’amuser à suspendre Geremi de cette façon et nous applaudissons. Ce n’est pas possible !», s’indigne-t-il avec véhémence.

Pour Nyamsi, cette suspension cache « des manœuvres d’exclusion de candidats potentiels à l’approche de l’élection Fecafoot prévue en décembre 2025 ». Il craint qu’Eto’o ait peur d’une élection ouverte.

Cette sortie intervient au lendemain d’une plainte de Nyamsi contre l’équipementier FOURTEEN pour non-respect des clauses contractuelles. Sources proches révèlent qu’« Eto’o aurait mis un grand pont à son fidèle allié dans ce deal ». Une trahison personnelle qui alimente la rébellion.

L’expert Christian Mballa Mekongo soulève des irrégularités majeures. «Le code d’éthique de la Fecafoot ne peut pas s’extra-territorialiser car la CAN appartient au portefeuille de la CAF», explique-t-il. Geremi était présent en tant que président de la Division Afrique de la FIFPRO, pas du Synafoc.

Cette affaire révèle des divisions structurelles au-delà d’une simple querelle entre anciens internationaux. Geremi Njitap, qualifié de « bandiera » (icône) par la Gazzetta dello Sport, cumule une reconnaissance internationale exceptionnelle : numéro 2 mondial de la FIFPRO, numéro 1 africain du syndicat des footballeurs.

Son parcours exceptionnel – trois Champions League au Real Madrid, passages à Chelsea et Newcastle, 118 sélections – contraste avec l’image d’un perturbateur véhiculée par la Fecafoot.

La tension révèle un enjeu majeur : l’élection Fecafoot de décembre 2025. Les suspensions multiples sous l’ère Eto’o alimentent les soupçons de verrouillage démocratique pour écarter les concurrents potentiels.

Les réactions sur les réseaux sociaux reflètent cette polarisation. Moussa Njoya ironise : « Tout monstre qu’on fabrique finit toujours par nous dévorer ! » Cfoot s’indigne : « Si on peut suspendre Njitap double champion d’Afrique pour être entré dans le vestiaire et les Camerounais applaudissent, notre pays a un sérieux problème. »

Vers une intervention étatique ?

Jean Claude Mbede appelle les candidats à la présidentielle à s’emparer du dossier Fecafoot, qualifié d’« épicentre de déstabilisation du vivre ensemble ». Pour lui, seule une riposte étatique peut contenir cette dérive individuelle.

L’ironie de la situation frappe : Geremi Njitap avait contribué à l’élection d’Eto’o en 2021, mobilisant le Synafoc autour de sa candidature. Le protégé s’attaque aujourd’hui à son mentor dans une guerre fratricide qui déchire le football national.

La suspension de l’ancien maestro des Lions ne fait pas que priver le Cameroun d’un ambassadeur respecté. Elle symbolise une gouvernance contestée, des méthodes autoritaires et un pouvoir centralisé qui refuse toute opposition interne.

Cette crise majeure interroge l’avenir démocratique des instances sportives camerounaises. Entre loyautés brisées, ambitions personnelles et enjeux politiques, le football camerounais vit ses heures les plus sombres.

La bataille judiciaire s’annonce intense car Geremi dispose d’arguments solides sur l’incompétence de la commission d’éthique Fecafoot. L’issue de ce conflit déterminera qui contrôlera réellement le football camerounais : un homme seul ou les institutions démocratiques.

Pensez-vous que Geremi Njitap pourra renverser cette décision controversée ?