NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Les contours et conséquences de la suspension de Geremi Njitap au Cameroun révèlent les fractures profondes du football national sous l’ère Samuel Eto’o. La décision drastique de la Fecafoot de suspendre l’ancien Lion Indomptable pour 5 ans, assortie d’une amende de 10 millions de FCFA, marque un tournant autoritaire sans précédent. Cette sanction, révélée par Equinoxe Radio Douala le 18 juin 2025, frappe également Me Daniel Ngos (2 ans de suspension, 5 millions d’amende), paralysant totalement la direction du Synafoc. L’affaire trouve ses racines dans l’incident du vestiaire lors du match Cameroun-Gambie pendant la CAN 2024, malgré l’opposition formelle de la CAF à toute procédure fédérale sur cette affaire.
Anatomie d’une sanction aux motivations controversées
Les contours juridiques suspension Geremi Njitap révèlent une procédure disciplinaire aux fondements fragiles. La commission d’éthique de la Fecafoot base sa décision sur un incident survenu à Bouaké durant la CAN 2024, lorsque l’ancien international s’était rendu féliciter les Lions après leur victoire contre la Gambie.
L’accusation d’«introduction sans autorisation dans les vestiaires réservés à l’équipe nationale» constitue le chef principal retenu contre le président du Synafoc. Cette qualification juridique semble disproportionnée au regard des circonstances réelles de l’incident.
La tension avait effectivement éclaté avec le chef de protocole de Samuel Eto’o, mais «les joueurs eux-mêmes avaient fait entrer Geremi Njitap», témoignant du respect que lui portent les Lions Indomptables. Cette dimension humaine contredit la version officielle d’une intrusion hostile.
La sévérité exceptionnelle de la sanction (5 ans de suspension) dépasse largement les standards habituels pour ce type d’infraction. Cette disproportion alimente les soupçons sur les véritables motivations de cette décision disciplinaire.
Plus troublant encore, la Confédération Africaine de Football avait formellement contesté la compétence de la Fecafoot sur cette affaire. Dans sa note du 6 mai 2024, la CAF précisait clairement : «Étant donné que l’incident dénoncé se serait produit lors d’une compétition officielle de la CAF, la Confédération Africaine de Football serait exclusivement compétente pour connaître de cette affaire.»
Conséquences institutionnelles d’une guerre fratricide
Les conséquences suspension Geremi Njitap dépassent largement le cas personnel de l’ancien Lion Indomptable pour ébranler tout l’édifice institutionnel du football camerounais. La neutralisation simultanée du président et du secrétaire général du Synafoc paralyse complètement la représentation syndicale des joueurs.
Cette décapitation organisée intervient après le retrait d’agrément du Synafoc en novembre 2024, remplacé par l’Association Nationale des Footballeurs Camerounais (ANFC), plus docile aux volontés de Samuel Eto’o. La Fecafoot justifiait cette substitution en affirmant que le Synafoc «ne représente pas tous les joueurs».
Le Synafoc avait saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) pour contester cette mesure, la qualifiant d’«illégale et injustifiée». Ces nouvelles sanctions compliquent davantage la position juridique du syndicat dans sa bataille pour la reconnaissance.
L’élimination progressive de toute opposition structurée transforme la Fecafoot en organisation monolithique où la dissidence devient impossible. Cette dérive autoritaire fragilise les équilibres démocratiques indispensables au bon fonctionnement des institutions sportives.
La fracture entre direction fédérale et représentants des joueurs compromet le dialogue social nécessaire à la résolution des conflits professionnels. Les Lions Indomptables se retrouvent privés d’une représentation syndicale légitime et expérimentée.
Impact sur les relations inter-institutionnelles africaines
L’ignorance délibérée des directives de la CAF crée un précédent dangereux dans les relations entre fédérations nationales et instance continentale. La Confédération Africaine avait explicitement demandé à la Fecafoot de «cesser toute procédure en cours» et de lui transmettre le dossier.
Cette désobéissance ouverte aux règles de gouvernance continentales expose le Cameroun à d’éventuelles sanctions de la CAF. L’instance dirigée par Patrice Motsepe pourrait considérer cette attitude comme un défi à son autorité.
Les conséquences diplomatiques de cette crise dépassent le cadre sportif pour toucher les relations entre le Cameroun et les autres nations africaines. La réputation du football camerounais sur la scène continentale risque de pâtir durablement de ces querelles intestines.
La FIFA observe également avec attention cette instabilité chronique qui nuit à l’image du football camerounais. L’instance mondiale pourrait s’intéresser de plus près à la gouvernance de la Fecafoot si les dérives démocratiques se confirment.
Stratégie électorale déguisée en justice sportive
À six mois des élections présidentielles de la Fecafoot prévues en décembre 2025, le timing de ces sanctions interroge sur leurs véritables motivations. La neutralisation systématique des opposants potentiels ressemble fort à une stratégie de verrouillage électoral.
Geremi Njitap, par son aura et son expérience internationale, représentait une alternative crédible à Samuel Eto’o. Sa mise à l’écart pour 5 ans élimine de facto toute possibilité de candidature concurrente lors du prochain scrutin.
La commission d’éthique de la Fecafoot, théoriquement indépendante, apparaît désormais comme un instrument docile au service de l’exécutif fédéral. Cette instrumentalisation des instances disciplinaires transforme la justice sportive en arme politique.
Moussa Njoya, observateur du football camerounais, n’a pas manqué de souligner les contradictions de Geremi Njitap : «Quand Geremi Njitap chassait Denis Onana du SYNAFOC pour avoir refusé de s’allier à Eto’o lors des élections de 2021… tout monstre qu’on fabrique finit toujours par nous dévorer !»
Cette déclaration révèle les alliances mouvantes et les retournements qui caractérisent la politique footballistique camerounaise, où les anciens alliés deviennent des adversaires acharnés.
Fracture définitive entre légendes des Lions
La guerre ouverte entre Samuel Eto’o et Geremi Njitap symbolise la déchirure du football camerounais entre ses propres légendes. Ces deux monuments du football national, jadis complices sur les terrains internationaux, s’affrontent désormais sans merci dans les arcanes du pouvoir fédéral.
Leur mésentente remonte à l’élection d’Eto’o à la présidence de la Fecafoot, marquant une rupture qui semble désormais irréversible. L’ancien attaquant du FC Barcelone manifeste une volonté de contrôle total sur l’écosystème footballistique camerounais.
Cette fracture entre anciens Lions Indomptables prive le football camerounais de l’unité nécessaire à son développement. Les querelles d’ego priment sur l’intérêt général, créant un climat délétère pour l’ensemble du mouvement sportif national.
L’image de marque des Lions Indomptables, construite sur des décennies de succès et de solidarité, se trouve écornée par ces conflits intestins qui ternissent la réputation du football camerounais.
Perspectives d’escalade juridique et institutionnelle
Les recours juridiques possibles ouvrent la voie à une escalade procédurale qui pourrait paralyser durablement les institutions du football camerounais. Le Synafoc dispose de plusieurs options pour contester ces décisions devant les juridictions compétentes.
Le Tribunal Arbitral du Sport, déjà saisi de l’affaire du retrait d’agrément, pourrait étendre son examen à ces nouvelles sanctions. Une décision favorable au Synafoc remettrait en cause l’ensemble de la stratégie répressive de la Fecafoot.
La CAF pourrait également intervenir directement pour faire respecter ses prérogatives sur les affaires liées aux compétitions continentales. Une sanction de l’instance africaine contre la Fecafoot créerait une crise institutionnelle majeure.
L’avenir du football camerounais dépendra largement de l’issue de ces batailles juridiques multiples. La multiplication des procédures risque de paralyser le fonctionnement normal des institutions sportives.
En décembre prochain, l’élection présidentielle de la Fecafoot révélera si Samuel Eto’o a réussi son pari de verrouillage démocratique. La question cruciale reste de savoir qui sera encore «debout pour essayer» de lui barrer la route, comme le soulignent les observateurs avisés du football national.
Cette affaire des contours et conséquences de la suspension de Geremi Njitap marque-t-elle l’entrée définitive du football camerounais dans une ère autoritaire ?