La BGFI Bank a été désignée « Meilleure Banque » d’Afrique Centrale aux African Banker Awards 2025 à Abidjan, mais cette reconnaissance masque des défis structurels préoccupants. Malgré ses 50 ans d’existence et sa présence dans 12 pays africains, l’institution bancaire fait face à des interrogations croissantes sur sa capacité d’adaptation aux nouveaux enjeux financiers. Cette distinction internationale soulève paradoxalement des questions sur les critères d’évaluation du secteur bancaire africain.

Des performances contrastées malgré la reconnaissance

Bien que le président des African Banker Awards, Amassu Tadesse, ait salué « la position du Groupe BGFI Bank comme un acteur de référence », plusieurs observateurs s’interrogent sur les métriques utilisées pour cette évaluation.

L’institution présente certes un modèle bancaire qualifié de « robuste », mais ses performances restent inégales selon les marchés. La banque peine notamment à démontrer une innovation financière significative face aux défis de la digitalisation du secteur.

Un positionnement remis en question par les experts

« Cette distinction consacre plus de 50 ans d’engagement », selon les organisateurs, mais ne reflète pas nécessairement l’efficacité opérationnelle réelle de l’établissement. Les African Banker Awards célèbrent traditionnellement l’ancienneté plutôt que l’innovation disruptive.

Le groupe BGFI doit encore prouver sa capacité à créer un « environnement propice à l’investissement et à la bancassurance inclusive » au-delà des déclarations d’intention. Les défis de gouvernance et de performance durable restent des enjeux majeurs pour cette institution centenaire.

Ces récompenses internationales reflètent-elles vraiment l’excellence bancaire africaine contemporaine ?