Plus de 10 000 conducteurs de moto-taxi au Cameroun viennent d’être enrôlés dans une opération d’assainissement révolutionnaire à Douala selon l’annonce du 5 juin 2025 par le 2e adjoint au maire. Cette initiative lancée par Roger Mbassa Ndine vise à professionnaliser un secteur qui compte plus de 100 000 « bendskin » dans la capitale économique. « L’échange avec les clients vont être simplifiés », assure la Communauté urbaine qui s’appuie sur une plateforme numérique pour identifier chaque « benskineur ». Ce programme de sensibilisation des acteurs touche désormais « plus de 20 000 moto-taximen » qui devront arborer une chasuble agréée pour exercer légalement. Les contrevenants s’exposent à la confiscation immédiate de leur engin et à des poursuites judiciaires dans cette guerre déclarée contre l’insécurité urbaine.

L’assainissement des moto-taxis au Cameroun prend une tournure décisive avec cette opération massive d’enrôlement à Douala. Le maire Roger Mbassa Ndine a mobilisé « les syndicats de ce secteur » pour garantir le succès de cette initiative qui révolutionne le transport urbain.

Cette « campagne de sensibilisation » menée avec l’appui du « concept Moto Afrique » de Samuel Frank Mvondo vise à « mettre de côté les bandits qui infestent ce secteur d’activité ». L’objectif est de permettre aux populations de « distinguer les moto-taxis des bandits » grâce au système d’identification numérique.

La plateforme opérationnelle depuis juillet 2024 a déjà permis l’enregistrement de milliers de conducteurs qui reçoivent « un QR code imprimé au dos de leur chasuble ». Ce dispositif révolutionnaire facilite l’identification par les passagers et permet d’évaluer la conduite des « bendskineurs ».

Les « points d’enrôlement installés dans cinq des six arrondissements » de Douala facilitent l’accès à cette procédure obligatoire. « Douala 1er à la salle des fêtes d’Akwa, Douala 2ème au centre multifonctionnel » et les autres arrondissements disposent de centres dédiés.

Cette révolution numérique s’inscrit dans le « Plan digital Cameroun 2020-2025 » qui fait du numérique « un levier de développement économique et social ». La Communauté urbaine multiplie les innovations technologiques pour moderniser la gestion urbaine.

Douala révolutionne la sécurité des moto-taxis

La transformation du secteur des moto-taxis au Cameroun atteint un niveau sans précédent avec les nouvelles mesures répressives à Douala. « À partir du 15 septembre 2024 », seuls les conducteurs arborant une chasuble homologuée sont autorisés à exercer dans les zones réglementées.

Roger Mbassa Ndine a averti que « les contrevenants verront leurs motos confisquées et vendues immédiatement ». Cette fermeté vise à éradiquer définitivement les « brebis galeuses et autres de nationalité étrangère » qui sèment le trouble dans la capitale économique.

Le système de couleurs par arrondissement facilite l’identification : « bleu pour Douala 1er, marron pour Douala 2ème, jaune pour Douala 3ème, rouge pour Douala 4ème, vert pour Douala 5ème ». Cette codification permet de traquer facilement les fraudeurs selon le maire.

Les « 53 entrées des zones réglementées » sont désormais gardées par les forces de l’ordre qui appliquent strictement les sanctions. Cette militarisation de l’espace urbain témoigne de la détermination des autorités à réussir cette opération.

L’impact sur l’insécurité se fait déjà sentir selon les autorités municipales. « Si l’opération réussit, les populations seront en sécurité et rassurées », affirme Samuel Frank Mvondo, promoteur du projet Moto Afrique.

Cette initiative coûteuse, évaluée à « plus de 2 milliards de FCFA », mobilise des fonds de l’État et des partenaires au développement. L’investissement comprend « l’aménagement des aires de stationnement, la formation des moto-taxis, la production des panneaux de signalisation ».

L’extension progressive de cette réglementation à l’ensemble du territoire camerounais est annoncée par le gouvernement qui veut généraliser ce modèle de professionnalisation du transport artisanal urbain.

Cette révolution des moto-taxis améliorera-t-elle vraiment la sécurité à Douala ?