Dans une atmosphère festive et colorée, Calgary a accueilli du 16 au 18 mai son premier congrès de furries, baptisé « Calfurry ». Cet événement a rassemblé des passionnés d'anthropomorphisme, venus de différents horizons, pour célébrer leur passion commune pour les personnages animaux dotés de caractéristiques humaines.

Animaux imaginaires ou réels, mythologiques ou possédant des caractéristiques humaines telles que la parole ou le port de vêtements, des centaines de personnes se sont rassemblées dans la ville durant ce congrès.

Calgary a accueilli ce week-end sa première convention furry, baptisée "Calfurry

Photo : Radio-Canada / Nick Brizuela

La communauté furry rassemble ainsi des individus qui s'identifient souvent à un animal spécifique, créant ainsi une fursona, une identité personnelle représentée par un personnage animal.

Ces passionnés, connus sous le nom de furries ou furs, se déguisent en personnages à fourrure, fréquents dans les dessins animés, comme les mangas. Les plus populaires incluent les dragons, les félins tels que les chats et les tigres, ainsi que les canidés comme les loups et les renards.

Fernando Po, président de la Calfurry

Photo : Radio-Canada / Nick Brizuela

Ce sont des personnes qui apprécient l'art anthropomorphique représentant des personnages à fourrure, comme les dessins animés, et parfois elles se déguisent elles-mêmes pour prendre l'apparence de leur animal totem.

Ce costume a coûté 4000 $.

Photo : Radio-Canada / Arzouma Kompaore

Kodo, un participant, explique que le costume de son personnage a été fait à la main. À l'origine, il se limitait à la tête, aux mains et à la queue, mais il a dû faire appel à un fabricant de costumes des États-Unis pour réaliser le reste du corps. Le tout lui a coûté une somme considérable.

Je dirais probablement plus de 4000 $ maintenant.

La première édition de Calfurry à Calgary a attiré de nombreuses personnes.

Photo : Radio-Canada / Arzouma Kompaore

Benjamin Hunter, membre de la communauté des furries depuis 12 ans, possède deux fursonas.

Mon premier fursona est un furet. Je suis tombé amoureux des furets et j'aimais leur comportement, leur nature espiègle. J'ai décidé d'adapter cela à moi-même. [...] J'ai aussi un deuxième personnage qui est Wolverine et je voulais quelque chose de plus nouveau, de plus frais et d'un peu plus personnel.

Benjamin Hunter, un furry avec deux fursonas

Photo : Radio-Canada / Nick Brizuela

Une libération par le costume

Pour de nombreux furries, porter un costume est une expérience libératrice qui leur permet d'exprimer une partie d'eux-mêmes qu'ils ne montreraient pas autrement. Je suis une personne super timide sans ce costume, mais quand je le porte, j'ai l'impression de pouvoir être un tout nouveau personnage, une toute nouvelle personne, confie Kodo.

Selon Fernando Po, la communauté furry est diverse et accueillante. Nous sommes fortement basés sur la communauté LGBTQ2+, et bien que tout le monde ne fasse pas partie de ces groupes, ils sont tous très solidaires.

La manifestation offre une multitude d'activités pédagogiques et de divertissement

Photo : Radio-Canada / Nick Brizuela

Benjamin Hunter insiste de son côté sur l'aspect communautaire de ce genre de passion.

Pour moi, c'est un sentiment de communauté et d'entraide. Il y a beaucoup de talents incroyables dans la communauté d'adeptes, et nous nous aidons à nous élever mutuellement et à créer un espace sûr les uns pour les autres.

Outre la célébration de leur passion, le congrès Calfurry s'engage également dans des œuvres caritatives. Cette année, les organisateurs ont collaboré avec l'Association Furball Force, dédiée au sauvetage d'animaux.

Grâce à cette collaboration, Furball Force bénéficie à la fois d'une visibilité accrue et de dons financiers essentiels pour ses opérations, comme l'explique sa présidente Danya DeWalt. Nous recevons des dons, ce qui fait une énorme différence parce que nous venons de prendre en charge un chien qui aura besoin de plusieurs opérations chirurgicales pour plusieurs fractures.