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«C’était impressionnant» : le zoo frappé par la foudre rouvre ses portes après «un événement climatique hors normes»

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REPORTAGE - Au lendemain d’un impact de foudre qui a blessé 13 visiteurs du zoo de La Barben, dans les Bouches-du-Rhône, le parc animalier a rouvert ses portes dans le calme. Une cellule de crise va être mise en place pour les employés.

Ce jeudi matin, quand Solange est allée acheter des sandwichs à la boulangerie du coin pour elle et son petit-fils, la vendeuse lui a prodigué un conseil avec le sourire. «Si la foudre s’abat de nouveau au zoo, n’oublie pas de te coucher par terre !», rapporte la grand-mère en riant. Comme beaucoup de monde ici, Solange a entendu parler de l’incident qui s’est produit la veille dans ce parc animalier aux portes de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.

Mercredi, en début d’après-midi, un orage soudain a éclaté au-dessus du parc et un impact de foudre a blessé 13 personnes, dont une gravement. Pas de quoi décourager la grand-mère, qui entendait bien profiter d’un bon moment avec son petit-fils, qui vit à l’étranger, sous un soleil radieux. «Aujourd’hui, regardez, il n’y a pas la foudre ! Ça n’arrivera pas aujourd’hui. Et puis, ça peut arriver n’importe où, n’importe quand !»

«On a bien regardé la météo avant de venir»

«C’est juste un malencontreux accident, estime Laëtitia. Ça aurait pu arriver aussi sur une plage ou un stade de football. Ça me rappelle l’histoire de ce petit Robin de Vitrolles, il y a quelques années...» En 2007, un adolescent de 14 ans originaire de cette commune située aux portes de Marseille, Robin Richard, avait été touché par la foudre lors d’une sortie scolaire. Plongé dans le coma pendant huit mois, comme le rapportait La Provence , il est décédé en 2021.

«On a bien regardé la météo avant de venir », souligne Aline, assistante maternelle, dont la sortie au zoo avec les enfants dont elle a la charge était prévue de longue date. «C’est vrai que, au début, ça a refroidi certains parents, mais après, ils étaient très contents qu’on y aille !», lance sa collègue Patricia. Dans le parc, de nombreux élèves en sortie scolaire se pressent aux côtés de leurs maîtresses. «C’est vrai que, ce matin, les institutrices avaient peur que le parc soit fermé, explique Michèle, conductrice de car venue accompagner un groupe scolaire. J’ai entendu la nouvelle à la radio. Les orages, ça ne rigole pas. Mais la vie continue !»

Des visiteurs étaient couchés par terre, à cause du choc provoqué par la foudre

Charlotte Pons, directrice du zoo de La Barben

«C’était très impressionnant, se rappelle une employée du parc sous couvert d’anonymat. On ne pensait pas qu’il y aurait un orage comme ça et on a tous été très surpris. Depuis que je travaille ici, c’est la première fois que ça arrive !» «C’était un événement climatique un peu hors normes», rembobine la directrice du zoo, Charlotte Pons. Beaucoup rapportent un orage aussi soudain que bref. «Et je ne l’avais pas vu à la météo, soupire-t-elle. Ici, on travaille avec la météo. Je ne vois pas comment je pourrais la regarder plus souvent !»

L’incident qui s’est produit sur une butte en haut du parc, sous un abri près de l’enclos réservé aux lynx, a marqué les employés, à commencer par sa directrice. «C’était impressionnant de voir autant de victimes par terre, comme ça, se souvient-elle. Quand il a commencé à pleuvoir, des employés sont venus en voiturette pour proposer aux parents avec enfants de les descendre et les mettre à l’abri. Et là, des personnes ont fait signe. Des visiteurs étaient couchés par terre, à cause du choc provoqué par la foudre. Le personnel a extrêmement bien réagi et je les remercie. »

Cellule de crise

Une «cellule de crise» va être mise en place pour les employés du parc ce jeudi selon sa directrice. «On va faire un débriefing en interne. Les pompiers nous ont conseillé de faire parler les employés. Le problème, c’est que certains qui travaillaient hier ne travaillent pas aujourd’hui. On va donc remettre en place ce dispositif dans deux jours. Et à l’issue, on verra s’il sera utile de faire venir des professionnels dans le cadre d’une cellule psychologique».

D’après RTL, la majorité des victimes avait quitté l’hôpital dès mercredi soir. «Nous n’avons pas trop de nouvelles de ces personnes, regrette Charlotte Pons. Nous n’avons pas pris leurs noms. Je croise les doigts pour que tout le monde rentre chez soi en bonne santé.» Pour rappel, quatre enfants et neuf adultes ont été pris en charge par les pompiers à la suite de cet incident. Parmi les blessés, une touriste allemande a été hospitalisée en urgence absolue.

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