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”C’est nous qui menons la danse” : comment Donald Trump met les médias américains sous pression

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La liberté de la presse est-elle menacée aux États-Unis ? La question aurait paru inimaginable il y a dix ans. Depuis, le vent a tourné. Donald Trump n'avait pas encore repris ses quartiers à la Maison-Blanche que le Rapport mondial sur la démocratie 2025 relevait ainsi que les médias étaient l'objet de menaces de poursuites judiciaires, d'intimidations de la part du milliardaire "qui évoquent les méthodes autocratiques". "Donald Trump et ses alliés ont lancé une campagne sur plusieurs fronts contre les journalistes, les organisations de médias et leurs sources. Ils remettent en question la légitimité des reportages critiques et cherchent à supprimer les voix dissidentes", lit-on sur le site US Press Freedom Tracker.

Depuis son investiture, le Président des États-Unis insulte, menace ou intimide les journalistes et les médias qui le critiquent, lui ou son Administration. Mercredi 28 mai, il s'est encore emporté contre un journaliste qui l'interrogeait à propos de sa politique erratique sur les droits de douane (résumée par l'acronyme anglophone Taco pour Trump Always Chickens Out : "Trump se dégonfle toujours"). Donald Trump n'hésite pas à qualifier les informations qui lui déplaisent d'" illégales" et de "fausses". Il affirme que la seule raison pour laquelle des chaînes de télévision, comme CNN et MSNBC, le critiquent est qu'elles sont au service du Parti démocrate. La très zélée Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison-Blanche, manie la même rhétorique en laissant entendre que le simple fait de poser des questions critiques serait "insultant" ou irrespectueux.

Trump et les médias, une "relation d'amour-haine": "Certains membres de son entourage nourrissent une opposition beaucoup plus dure et et idéologique"

Médias choisis

Durant son premier mandat, Donald Trump a souvent affronté des journalistes pugnaces, lors des points presse à la Maison-Blanche. Désormais, l'Administration donne le "la". Le 11 février, la Maison-Blanche a exclu l'agence de presse AP des briefings quotidiens parce qu'elle continuait à utiliser le terme "golfe du Mexique" au lieu de l'appellation "golfe d'Amérique" décrétée par Donald Trump. Bien qu'un juge fédéral ait tranché en faveur de l'agence de presse le 9 avril, la Maison-Blanche continue à limiter l'accès de l'AP. À l'inverse, la Maison-Blanche est désormais ouverte à des médias partisans, dont le site Breitbart, considéré par l'Anti-Defamation League comme étant un média "nationaliste blanc". "C'est nous qui menons la danse", a lancé Donald Trump, qui oublie que, "dans un pays libre, les dirigeants ne sélectionnent pas les médias" – un vain rappel de l'Association des correspondants à la Maison-Blanche.

Le Committee to Protect Journalists, organisation indépendante, relève que, depuis l'élection présidentielle, "les demandes d'assistance de la part de journalistes et de rédactions ont augmenté de manière significative". Jodie Ginsberg, directrice générale du CPJ, s'inquiète d'une "série de mesures et d'actions qui menacent la liberté de la presse aux États-Unis". La situation est à ce point alarmante que cinq associations de journalistes ont uni leurs efforts pour lancer une plateforme d'assistance.

Micro coupé pour "Voice of America"

"Le droit à un accès libre et ouvert aux nouvelles et à l'information devrait être universel, mais les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse persistent", peut-on lire sur la page dédiée de l'US Agency for Global Media (USAGM), une agence indépendante en charge du contrôle des radios et télévisions internationales financées par les États-Unis. Mi-mars, Donald Trump a signé un décret présidentiel qui a coupé les vivres de l'USAGM et, virtuellement, le micro aux radios Voice of America, Free Europe/Radio Liberty et Free Asia.

Écoutées par 427 millions de personnes dans le monde, elles sont, de longue date, une source d'information "en faveur de la liberté et de la démocratie", auprès des populations soumises à des régimes autoritaires. Un juge a ordonné que les employés de Voice of America licenciés soient réembauchés, mais une cour d'appel a bloqué cette ordonnance, estimant que le juge n'avait pas la compétence pour s'opposer au décret présidentiel.

L'Administration Trump a aussi demandé au Congrès de revoir l'enveloppe de 1,1 milliard de dollars allouée à la Corporation for Public Broadcasting, qui finance la radio publique NPR et la télévision publique PBS. L'Autorité de régulation des télécommunications (FCC) a, qui plus est, ordonné des enquêtes sur ces deux médias, au motif qu'ils ont promu la "DEI" (diversité, équité et inclusion), ce qui serait contraire à la réglementation fédérale.

Pages "Opinions" sous contrôle, accès à la Maison-Blanche sous contrôle : tempête sur la presse à Washington

Procédures bâillons

"Donald Trump a menacé à plusieurs reprises d'utiliser les ressources du gouvernement fédéral contre les médias qu'il considère comme ses ennemis. […] Il ne bluffait pas", constate pour sa part Reporters sans frontières. L'Administration recourt à ce qu'on appelle en Europe des "procédures bâillon", soit des actions en justice destinée à museler les médias ou à faire plier leurs dirigeants.

Le 20 mai, Wendy McMahon, patronne de la chaîne CBS News, a ainsi remis sa démission. Donald Trump a intenté un procès à la chaîne, à laquelle il reproche d'avoir manipulé une interview de sa rivale Kamala Harris, pendant la campagne présidentielle. Le milliardaire réclamait 20 milliards de dollars de dommages et intérêts à CBS News au moment où sa maison-mère, Paramount Global, doit obtenir l'aval de la FCC, pour un important projet de fusion, avec la société de production hollywoodienne Skydance.

Fin 2024, déjà, la chaîne ABC News, filiale de Disney, a accepté de verser 15 millions de dollars à un fonds destiné à financer "une fondation et un musée" dédiés à Donald Trump, afin d'éviter un procès en diffamation. Le groupe Disney a, par ailleurs, mis fin à sa politique en faveur de la diversité et de l'inclusion. Donald Trump a même intenté un procès au quotidien Des Moines Register, pour avoir publié un sondage d'opinion qui lui déplaisait.

Se plaçant dans le sens du vent, le patron d'Amazon, Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post a quant à lui imposé à la rédaction du célèbre quotidien de ne pas soutenir Kamala Harris lors de l'élection présidentielle (pratique courante dans la presse américaine). Après avoir assisté à l'investiture de Donald Trump, Jeff Bezos a en outre imposé aux pages "Opinions" du Post de publier des contributions en faveur des "libertés individuelles et de la libre entreprise" – provoquant la démission du responsable de cette rubrique, David Shipley.

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