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Monsieur le Ministre de la Santé, je ne suis pas un expert. Je n’ai ni études en administration publique ni expérience dans l’entreprise privée. En fait, mon unique expérience est celle d’être un patient. J’ai eu le cancer de la prostate en 2017, une récidive cette année même.
À moi tout seul, j’ai quatre médecins ! Gaston, mon médecin de famille ; Jean-Benoît, mon urologue ; Hugo, mon radio-oncologue ; et Patrick, au sujet de mon hypercholestérolémie familiale.
Ne suis-je pas chanceux ? Chacun est totalement disponible et exerce sa vocation, car c’en est une, avec sérieux et compétence.
Laissez-moi vous parler de Gaston. C’est un omnipraticien, mon médecin de famille depuis… 40 ans ! Il est la porte d’entrée du système de santé. À ce titre, il doit savoir un petit peu de tout à propos de tout ! Il est facilement accessible et prend le temps qu’il faut avec chaque patient. Le mot patient, Monsieur le Ministre, provient d’un terme latin qui signifie « souffrir ». Un patient, c’est quelqu’un qui « pâtit ». Avec Gaston, on est plus qu’un patient : on est une personne qu’il accueille avec considération. J’oserais même dire qu’avec lui, je ne me sens plus patient, mais ami. Dans le contexte actuel, si vous m’offrez le choix entre le garder lui et vous perdre vous, je n’hésiterai pas longtemps ! Vous pouvez partir, Monsieur le Ministre, et je ne vous regretterai pas.
Votre grosse patente, Santé Québec, n’a rien changé aux problèmes du système de santé. Votre « top gun » qui vient d’une entreprise privée n’est pas la solution. Et, sincèrement, je pense que vous tentez de sauver un gouvernement en fin de régime. Gaston, lui, essaie de simplement sauver ma santé en m’accompagnant comme médecin. Lui, et tous les autres que j’ai nommés plus haut.
Alors, Monsieur le Ministre, changez de ton.
Je précise ici une chose très importante : les infirmières, les infirmiers, les technologues, les concierges, les préposées… il y a tout plein de monde qui, malgré votre incapacité à vraiment améliorer les choses, accomplit un travail extraordinaire. Moi, je leur dis merci. Encore cette année, à l’occasion des traitements de radiothérapie que j’ai reçus, la délicatesse des soignants a été un élément majeur de ma thérapie. Ces gens-là sont tout simplement merveilleux, ils sauvent le système.
Monsieur le Ministre, le savez-vous ? Dans mon travail, j’ai appris qu’il faut construire des ponts entre les personnes. Afin d’y parvenir, il faut de l’écoute. L’écoute facilite le dialogue.
Monsieur le Ministre, quel pont construisez-vous ? Est-ce que vous écoutez les personnes qui travaillent auprès des patients ? Est-ce que vous écoutez ce que vous disent les médecins de famille et les spécialistes ?
Comme vous le constatez, ma lettre est toute simple. Je n’ai même pas soigné mon langage. Je l’ai écrite comme ça venait. Parce que lorsque je regarde ce qui se passe, ce « combat » entre vous et les médecins, je me dis qu’au bout du compte, ce n’est pas vous qui allez « pâtir » de vos mauvaises décisions.
Non. Ce sera encore nous, le monde « ordinaire ». Et de ça, on commence à être pas mal tannés.
Alors, Monsieur le Ministre, voici une petite liste toute simple. 1. Organisez-vous pour qu’il y ait davantage de médecins de famille en formation. 2. Comme en Ontario, limitez la pratique privée. 3. Consultez les infirmières et les infirmiers : ils connaissent le terrain. 4. Discutez avec les gestionnaires du réseau. 5. Surtout, cessez d’être un ministre de la Coalition avenir Québec pour devenir un véritable serviteur de l’administration publique !
En résumé, Monsieur le Ministre, construisez des ponts, écoutez, favorisez le dialogue plutôt que de faire le batailleur dans une cour d’école. Bon, d’accord, ces moyens ne sont probablement pas exceptionnels. Mais voilà, c’est que je ne suis pas un expert ! Juste un patient… qui « pâtit » à vous écouter.
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