Barthélémy Philippe 19h54 . le 9 juillet 2025 . 1 min

 «inadmissible» pour le Medef

Medef © Jacques DEMARTHON / AFP

Pour soigner le déficit de l'Assurance maladie, le Medef a quelques idées. Entre instauration de plusieurs jours de carence d'ordre public et moins grande indemnisation des arrêts de travail, l'organisation patronale donne du grain à moudre à l’exécutif en amont de la présentation du budget.

Le Medef jette un pavé dans la mare budgétaire. À quelques jours de la présentation des grandes orientations du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, l’organisation patronale décline une série de propositions pour pérenniser celui du système de santé.

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"Des perturbations pour les entreprises"

Le Medef entend notamment frapper fort sur les arrêts de travail, en augmentation de 40% depuis 2019, en simplifiant le calcul des indemnités journalières versées par la Sécu, grâce à un forfait unique pour tous les salariés.

Autre mesure choc, l’instauration d’un ou plusieurs jours de carence d’ordre public, c’est à dire non pris en charge par la Sécurité sociale ou l’employeur, ainsi que la fin de la prise en charge du délai de carence par les entreprises, à compter du troisième arrêt dans l'année.

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Une piste que défend Yves Laqueille, vice-président de la Caisse nationale d’Assurance maladie. "Pendant trois jours, vous n'êtes pas rémunéré et à partir du quatrième jour, vous percevez seulement les indemnités journalières. Vous avez des branches dans lesquelles la carence est prise en charge en totalité, sans limite. Et vous avez des personnes qui arrêtent X fois dans l'année et qui créent des perturbations pour les entreprises", explique ce dernier, qui prévient : "la prise en charge du premier arrêt dans l'année, oui, du deuxième, pourquoi pas, mais la troisième, on dirait non", argumente-t-il.

Pour rappel, la facture des indemnités journalières versées par la Sécu est en forte hausse et représente aujourd'hui plus de 10 milliards d’euros par an. 

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